Para ski nordique : deux autres chances dans les prochains jours
Le palmarès d’Oksana Masters vient encore de s’agrandir. Ce matin, à l’occasion du contre-la-montre individuel sur route catégorie H4-5 aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, l’Américaine s’est couverte d’or au bout d’un parcours de 14,2 km. Pour décrocher son huitième titre paralympique, Jeux d’été et d’hiver confondus (quatre en para cyclisme, deux en para ski de fond et deux en para biathlon), l’athlète de 35 ans a devancé de six secondes la Néerlandaise Chantal Haenen.
Un écart restreint qui a maintenu le suspense sur la ligne d’arrivée. « J’ai entendu le speaker dire »médaille d’or pour les USA ! ». Et là, j’ai paniqué ! Est-ce qu’il a vraiment dit ça ?! Je savais que j’étais en retard au point intermédiaire. Je n’arrive pas à y croire… Je n’ai pas de mot » a déclaré Oksana Masters, au micro de l’organisation, dans l’euphorie de la victoire.
Au total, cette breloque paralympique est la dix-huitième pour Oksana Masters. Et ce titre a une saveur particulière : « Cela représente tellement pour moi et pour tous les gens. Peu importe qui on est, à quoi on ressemble, on a le droit d’être ici. Cette médaille fait partie de mes préférées ! ».
« J’espère que mon exemple va servir aux gens. Il ne faut pas avoir peur d’échouer en sport. Il faut tenter, même si ça ne marche pas à la première tentative » ajoute celle qui aura d’ailleurs une nouvelle occasion de briller dès demain avec la course en ligne prévue à partir de 9h30. Mais aussi lors des épreuves par équipes.
Une sensibilisation qui lui tient à cœur durant ces Jeux
Mais l’Américaine est aussi venue à Paris pour exposer « ses différences et sensibiliser les plus jeunes » comme elle l’a confié au micro de Graham Bensinger : « Je veux qu’ils voient mes prothèses, qu’ils voient les différentes manières de faire du sport parce que si cela devient plus courant, les générations futures ne se moqueront plus des gens comme moi. »
Touchée par les radiations de Tchernobyl, Oksana Masters est venue au monde en Ukraine en juin 1989, sans tibias, avec une jambe plus courte que l’autre et six doigts à chaque main. Abandonnée par ses parents biologiques, elle a été adoptée par une famille américaine à l’âge de sept ans. Au pays de l’Oncle Sam, elle trouve refuge dans le sport, de l’aviron au cyclisme en passant par le ski de fond et le biathlon.
Un parcours de vie qui a forgé son caractère, mais qu’elle ne veut surtout pas prendre comme excuse. « Je ne veux pas qu’on soit désolé pour moi ou qu’on me dise que je suis forte. Je ne suis pas forte, j’ai juste vécu ma vie, c’est la seule chose que je savais faire. Chaque personne a son histoire » soulignait Oksana Masters dans une interview pour The Players’ Tribune. Quelques années plus tard, elle se dresse sur une carrière légendaire qui pourrait bien continuer à prendre de la hauteur.
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