Ski nordique : Urs Lehmann revient sur l’hiver écoulé
Urs Lehmann, le président de Swiss-Ski, fait, en ce mois de mai, le bilan de l’hiver 2022/2023 dans une longue interview publiée sur le site Internet de la Fédération suisse de ski.
Dans celle-ci, le champion du monde 1993 de descente explique être « très heureux de l’évolution du biathlon » helvète. « [Au cours de la saison], nous avons obtenu quatre podiums et plusieurs autres places dans le top 10, notamment grâce à des athlètes encore très jeunes. Dans le classement U25, Niklas Hartweg a terminé premier et Sebastian Stalder troisième », se réjouit-il.
Des résultats notamment permis par des « ajustements » réalisés au sein du staff il y a un an : « Nous avons, par exemple, fait appel à [l’Estonien] Kein Einaste, un entraîneur spécialisé en ski de fond. » Des bonnes nouvelles qui rendent Urs Lehmann confiant à moins de deux ans des Mondiaux 2025 organisés à Lenzerheide (Suisse). « L’objectif est que nous ayons le potentiel de remporter des médailles à cette occasion, lance-t-il. Nous sommes sur la bonne voie. »
Le saut à ski et le ski de fond doivent faire mieux et plus
Par contre, celui qui est président de Swiss-Ski depuis 2008 n’est « pas satisfait » des résultats suisses en saut à ski. « Il y a certes eu quelques lueurs d’espoir en fin de saison, mais, dans l’ensemble, c’était trop peu. Nous devons procéder à une analyse autocritique », estime-t-il. Ainsi, le Norvégien Rune Velta a remplacé Ronny Hornschuh à la tête du groupe national.
Urs Lehmann est également critique à l’encontre du ski de fond. « Nadine Faehndrich s’est hissée au rang de meilleure fondeuse suisse avec ses trois victoires en coupe du monde, mais ses succès ne doivent pas nous aveugler. Nous avons aussi quelques jeunes athlètes prometteurs comme Valerio Grond ou Janik Riebli, en revanche les athlètes d’expérience, en particulier du côté masculin, n’ont pas été à la hauteur de nos attentes », tranche-t-il alors que le groupe vivait sa première saison sans Dario Cologna.
Ainsi, il souhaite que le saut à ski et le ski de fond « retrouvent leur place, celle que l’on est en droit d’attendre d’elles. Ces dernières décennies, nous avions toujours des athlètes capables d’évoluer au sommet de la hiérarchie mondiale. Ce n’est plus le cas actuellement ».
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