En tête du début à la fin, la Norvège a survolé le sprint par équipe et remporte son premier titre olympique dans cette épreuve introduite en 2006. Elle devance la Finlande et la Suède pour un podium 100% scandinave.
Malgré l’effort, le visage de Marit Bjoergen se détend et un immense sourire vient l’illuminer. Seule dans cette dernière ligne droite, la championne olympique du skiathlon a compris et savoure. Elle savoure ce retour en grâce de la Norvège, son propre retour en grâce après une semaine difficile marquée par une série de contre-performance avec en point d’orgue le supplice vécu lors du relais du week-end et une anormale 5e place derrière la France.
En ce mercredi 19 février, les masques de tristesse et de honte avaient été rangés, brûlés certainement dans la cheminée de l’orgueil d’une nation dont on imaginait qu’elle était en mesure de réaliser le Grand Chelem lors de ces Jeux olympiques. Aujourd’hui, le duo Bjoergen-Oestberg n’a laissé aucune chance d’espérer à ses adversaires et est allé se saisir avec autorité du titre olympique. Une médaille d’or qui vient mettre fin à une anomalie puisque la Norvège n’avait jamais remporté la moindre médaille dans cette épreuve qui fut introduite pour la première fois en 2006 lors des Jeux olympiques de Turin. Une victoire nette que les deux fondeuses ont dessinée avec une tactique aussi simple qu’efficace : imposer un rythme d’enfer et décrocher tout le monde au train.
Bjoergen était intenable
Dès la demi-finale, les Norvégiennes mettaient en place leur fusée à deux étages. Vice-championne olympique du sprint, Ingvild Flugstad Oestberg lançait idéalement la Norvège avant de passer le relais à une Marit Bjoergen intenable. Avec une détermination sans faille et une énergie folle, la fondeuse de Trondheim plaçait une forte accélération et dynamitait le peloton. La bombe Bjoergen venait d’exploser et seule Niskanen, Nilsson et Kowalczyk parvenaient à limiter les dégâts. Derrière, c’était l’hécatombe. Si Oestberg faisait sa part du travail, la victoire devait surtout à l’énorme démonstration réalisée par Bjoergen. A chacun de ses relais, elle produisait un effort colossal comme lors de son second passage où elle s’envolait seule avec une nouvelle accélération continue.
Un train d’enfer qui allait assurer une victoire sans contestation à une Norvège qui confirmait le retour en grâce de sa glisse. Derrière les intouchables norvégiennes dont les cris de joie surpassaient les rugissements du public, la Finlande parvenait à assurer la médaille d’argent grâce à un excellent travail de Saarinen. Un peu plus loin, la Suède s’invitait une nouvelle fois sur le podium au terme d’un sprint disputé avec l’Allemagne.
