Au terme d’un final qui fera certainement couler beaucoup d’encre, la Finlande décroche son premier titre olympique en ski de fond à Sochi. Elle s’impose dans ce sprint par équipe devant la Russie et la Suède.
Il se retourne une fois, deux fois et finit par lever les bras. Il a vu, il a constaté que le Russe Kriukov est bien là derrière lui mais est trop loin pour revenir sur lui et le dépasser. Sami Jauhoaervi vient d’accomplir avec son coéquipier Livo Niskanen un exploit qu’aucun finlandais n’avait réussi avant eux : ramener la première médaille d’or olympique de la Finlande en sprint par équipe.
Ce succès, c’est quelques mètres plus tôt qu’il s’était décidé à la sortie de la descente en arrivant sur le stade. En tête, le Finlandais effectue une manœuvre hasardeuse et se déporte sur la droite du tracé. Le changement de ligne est brusque et vient couper la trajectoire de l’Allemand qui ne peut éviter la collision. Ce dernier trébuche et voit ainsi ses rêves de victoire s’évanouir. Pire, dans cet accrochage, Tim Tscharnke vient percuter sur sa gauche le Russe Kriukov qui voit son élan stopper net bien qu’il parvienne à rester debout. Profitant de cette réaction en chaîne, Jauhoaervi prend une poignée de mètres d’avance, celle qui lui assurera la victoire malgré la tentative de retour désespéré du Russe devant son public.
Médaille d’or en sursis
Si la Finlande célébrait sa première médaille d’or en ski de fond dans ces Jeux olympiques, l’Allemagne fulminait. Arrivée 7e à plus de 40 secondes du vainqueur, elle allait poser réclamation prétextant que le fondeur finlandais n’avait pas respecté son couloir et couper volontairement la ligne allemande. En attendant le verdict des juges, le podium accueillait donc la Finlande en or, la Russie en argent et la Suède pour le bronze permettant ainsi à Marcus Hellner de compléter sa moisson de Sochi avec une breloque de chaque métal (argent en skiathlon, or en relais). Qualifiée avec le 10e et dernier temps en demi-finale, la Norvège échoue, elle, à la 4e place à 3 petites secondes du voisin suédois. Contrairement aux dames, les hommes interrogent encore sur leur état de forme, eux qui n’ont glané qu’un titre, en sprint à Sochi.
Pour rappel, les Français Jean-Marc Gaillard et Cyril Miranda n’ont pas pris le départ de cette finale, se jugeant inaptes à concourir.