Le pilote VTT marathon alsacien de chez Bull a ajouté un cinquième maillot tricolore a sa, déjà prestigieuse collection. Il revient sur son succès en Bretagne et les dernières étapes avant les mondiaux à l’Extrême-sur-Loue.
Thomas Dietsch, après 2006, 2008, 2009, 2011, vous avez décroché ce dimanche un cinquième titre de champion de France de VTT marathon à Langon, en Bretagne. Quelle saveur particulière a ce nouveau maillot bleu-blanc-rouge ?
Le championnat de France est pour moi un objectif. Je me suis entraîné dur pour arriver en Bretagne en pleine forme. Ce n’était pas évident, je suis tombé il y a 1 mois 1/2 lors de la Trans’Alp… Rien de cassé mais une petite commotion cérébrale qui m’a bien secoué ! C’est toujours un grand moment d’émotion de gagner un championnat de France ! Et même si c’est le 5e titre, on ne s’en lasse vraiment pas. Ce sont des moments qu’il faut savoir préparer, apprécier, partager !
Comment avez-vous construit votre succès sur ce tracé de 93 km ?
La semaine précédant le championnat, je me sentais bien sur le vélo. Je savais que j’étais en forme. La course est partie assez vite et un petit groupe de cinq coureurs s’est détaché. Je suis resté avec ce groupe pendant 60 km puis j’ai attaqué. J’ai fait les 30 derniers km seul devant mais toujours concentré pour ne pas faire d’erreurs sur ce parcours qui pouvait-être piégeux à de nombreux endroits !
A un mois du grand rendez-vous de l’année, à savoir les mondiaux de VTT marathon à Ornans, vous semblez en grande forme… Que vous inspire la victoire de Christoph Sauser, que vous retrouverez sur les sentiers de l’Extrême sur Loue le 7 octobre, lors de la Garmin bike marathon ?
Sauser est un grand champion et ce sera un des principaux favoris des championnats du monde. Il est en forme et Ornans est l’objectif de sa saison ! Bref, un sérieux client !
La Forestière est une course qui me tient à cœur »
Le Suisse Sauser, comme Urs Uber d’ailleurs, fait figure de favori à Ornans. Quelle carte comptez-vous jouer pour que cette course automnale vous sourit enfin compte tenu de l’histoire d’amour mouvementée que vous entretenez avec elle ?
Si c’est comme l’an passé, Ornans est une course qui va se jouer à l’usure. Pour ma part, j’aimerais avoir de bonnes sensations pour pouvoir tenir à l’avant de la course et pourquoi pas attaquer vers la fin dans les parties décisives ! Et c’est sûr que si j’avais à choisir, j’opterais pour le soleil parceque sous la pluie… c’est une grosse galère !
Avant le grand rendez-vous d’Ornans, la Forestière sera une bonne répétition générale en terre jurassienne. Le 100 km vous a souvent réussi y compris l’an passé avec des conditions météo apocalyptiques ! Serez-vous au rendez-vous ?
Beaucoup de coureurs vont préparer le championnat du monde avec une course à étape en Allemagne, la Trans Zolleralb. Moi, j’ai opté pour la Forestière, une course qui me tient à coeur et qui peut également être un bon test… en éspérant également le soleil ! L’année dernière, c’était l’apocalypse avec un froid humide… j’étais congelé ! En attendant la Forestière, je participe à la DolomitenMann ce week-end (dans l’équipe avec Jonathan Wyatt – Course à pied) une course de fou en Autriche (Red Bull). Puis le week-end suivant à la Red Bull Elements à Talloires (France).