La pratique du ski nordique ne dure jamais très longtemps pour le vainqueur de l’étape du Tour de France à Mûr-de-Bretagne, deux mois tout au plus et uniquement pour garder une bonne condition physique en novembre-décembre. Alexis Vuillermoz, cycliste professionnel de l’équipe AG2R-La Mondiale, partage sa vie entre le sud de la France, « où les conditions d’entraînement sont idéales », et le « Jura en début d’hiver, pour les fêtes et un peu en été ».
« Quand je rentre, j’ai plaisir à skier, confie-t-il lors d’une rencontre à la combe du lac, près de Lamoura (39). Comme les conditions difficiles ne permettent pas franchement de rouler dans le Jura, le ski de fond est vraiment pour moi l’activité la plus intéressante pour ma pratique du vélo : que ce soit le gainage musculaire de tout le corps, l’effort cardiaque qui permet de monter plus vite dans les tours ou une ventilation plus importante que sur le vélo… »
Une famille d’alpins
Le ski nordique n’a pourtant pas été une évidence pour Alexis, les Vuillermoz étant plutôt une famille de skieurs alpins : « Mon grand-frère Yann a d’ailleurs évolué à un bon niveau, en équipe de France chez les jeunes ! Quand j’ai commencé sérieusement le vélo en intégrant l’équipe de France en juniors, j’ai découvert dans le ski de fond une bonne alternative pour l’hiver. »
La découverte de la pratique s’est déroulée sur le site nordique de Lajoux, près de chez lui. « J’aime aussi la Combe du Lac qui permet à chacun de skier sur des pistes faciles ou de rejoindre le Massacre et la combe à la Chèvre sur des pistes plus techniques. Je cherche à la fois la proximité et aussi la beauté et la diversité des sites. »
En bon Jurassien qu’il est, le coureur cycliste est « tenté de faire une jour La Transjurassienne car, avec la Forestière en VTT, ce sont les deux grands événements du massif jurassien. Le ski nordique est encore plus ancré dans les mentalités jurassiennes que le VTT… Mais la Transju est programmée alors que les courses sur route ont repris depuis un mois. Dès janvier, le ski de fond devient très ponctuel pour moi. »
> Cet article est paru dans Nordic Magazine n°10