Simon Spilak a remporté la plus belle étape du Tour de Romandie devant Chris Froome qui a dû s’employer pour conserver son maillot jaune face à son nouveau dauphin. Place, ce dimanche, au contre-la-montre.
Chris Froome s’est rapproché de la victoire du Tour de Romandie (Photo TdR).
Une heure avant le départ, l’organisation annonce la suppression du second passage au Col de la Croix en raison des risques de dégradation possible du temps (neige) en cours d’après-midi. Pour la dernière ascension, les coureurs rallieront les Diablerets via Aigle et le Sépey où ils disputeront un GMP de 1re catégorie.
153 coureurs au départ. L’échappée dite « matinale » nait au 11e km. Elle comprend Marcus Burghardt, Arthur, Vichot, Tom Dumoulin et Matthias Brändle, qui ont compté jusqu’à 6’10 » d’avance au 66e km. Si ces quatre hommes sont encore détachés au sommet du col des Mosses (1. Burghardt. 2. Brändle. 3. Vichot. 4. Dumoulin) et du col de la Croix (1. Burghardt. 2. Vichot. 3. Dumoulin. 4. Brändle), un groupe de contre-attaque sort dans cette deuxième ascension avec Ignatenko, Garrate, Tanking, Dyachenko, Bravo et Landa.
Au retour dans la plaine les échappés accusent le coup et dans les premières rampes conduisant au Pas de Morgins, Vichot se retrouve seul en tête alors que Brändle (IAM), 3e du sprint de Monthey remporte définitivement le classement du maillot vert (sprints PMU), une belle réussite pour son équipe le jour où elle a appris qu’elle n’était pas retenue pour le Tour de France.
Spilak : « J’aime le mauvais temps et la pluie »
Certains favoris ou outsiders commencent à se montrer dès le Pas de Morgins, notamment Pierre Rolland , rejoint près de Bex (km 150) par Tony Martin. Tout se jouera cependant dans la montée finale longue de 20,1 km. Chris Froome n’a pas été épargné par les attaques, successives de coureurs comme Kiserlovski, Wyss, Pinot et surtout de Spilak, vainqueur du Tour de Romandie 2010. Sa forte accélération à 8 km de l’arrivée oblige le maillot jaune à réagir personnellement, brillamment, et à continuer sur sa lancée, sans tergiverser dès qu’il revint sur son rival.
Et en toute logique, Spilak remportait la victoire aux Diablerets alors que Froome réalisait une bonne opération au classement général, prenant du temps à des coureurs comme Costa, Kiserlovski ou Valverde et voyant Talansky disparaître du lot de ses contestataires potentiels. Au plan suisse superbe course de Marcel Wyss, 7e de l’étape et désormais 10e du général. Bonne performance également de Reichenbach 19e, Morabito 24e, Tschopp, 26e, tous à 2’22 » du duo Spilak-Froome.
Dimanche, dernière étape: Genève-Genève, 18,7 km.