Le premier Franc-comtois des 76 km de la Transjurassienne s’appelle Martin Egraz. Pour Nordic Magazine, il revient sur sa course.
Martin Egraz, dossard 27.
Martin Egraz, vous terminez la Transjurassienne avec l’étiquette convoitée de meilleur régional avec une belle 17e place. Quelle a été votre réaction lorsque vous avez découvert votre classement ?
J’ai découvert mon classement tout au long de la course, vu que c’était un mass-start, mais depuis Chapelle-des-Bois je savais que j’allais finir dans les 20 ce qui, pour moi, était vraiment bien. Je ne savais pas du tout ce que je valais sur une si longue course. À la fin j’ai découvert que j’étais 17, premier Franc-comtois ( j’étais content) et à seulement 3 minutes de la gagn. Je suis super heureux de mon résultat.
Que représente à vos yeux ce titre honorifique de meilleur Jurassien de la Transju ?
La Trans, c’est l’objectif de tous les coureurs régionaux et c’est une superbe occasion de promouvoir la région. Alors, être le « premier » du massif est pour moi un honneur, même si cela s’est joué dans les deux derniers kilomètres avec Mathieu Cassez ( qui était premier régional l’an dernier, et de plus une référence sur ce genre d’épreuves). De plus, la Trans est la fête du ski de fond où on côtoie les pros et les amateurs. C’était vraiment grandiose.
Racontez-nous votre course…
Le départ s’est bien déroulé même s’il faut rester concentré pour ne pas tomber et rester dans les 15-20 premiers. Après je me suis aperçu que j’avais une superbe glisse (Fischer + Vola= glisse de fou). Sans forcer je me suis retrouvé aux avant-postes. Puis, ce fut la bise et une course d’attente (fallait bien se protéger du vent et du froid) jusqu’au Risoux. Arrivé à Bois d’Amont, les meilleurs ont posé une énorme mine, je me suis fait distancer mais j’ai réussi à revenir dans le groupe au milieu du Risoux.
Pour moi la Combe des Cives ressemblait à la plaine de Bois d’Amont, une course d’attente. Arrivé au Pré Poncet, les plus forts ont miné et j’ai essayé. Mais j’ai ressenti une crampe au triceps gauche et j’ai lâché le groupe pour de bon. J’ai fini avec un Italien et on s’est aidé pour revenir sur le groupe de Mathieu. Après c’était le finish. J’étais vraiment heureux et soulagé d’arriver !
Croyez-nous, on a les dents longues et acérées”
Même si vous disputez régulièrement des épreuves internationales, ça fait quoi de skier à côté des Italiens Santus et Bonaldi, des Français Jonnier et Chauvet, de Martin Koukal ou de Toni Livers ?
skier à côté des cadors c’était vraiment grandiose même si en coupe d’europe sa arrive, on reste rarement aussi longtemps à côté d’eux.De plus, c’est la première fois que je côtoie le monde international de la longue (je n’ai jamais fait de marathon ou autre) et c’est très impressionnant de skier avec la squadra azzura, ivanov, chauvet et surtout avec manu !!!
Avez-vous le sentiment d’avoir fait sensation avec votre compère Théo Pellegrini et d’incarner aujourd’hui la véritable relève sur les longues distances régionales ?
Je ne sais pas si j’ai fait sensation, je pense qu’avec Théo, pour des jeunes on était bien. On fera la sensation le jour où l’un de nous deux la gagnera ! C’est important de montrer que les jeunes arrivent et croyez-nous, on a les dents longues et acérées ! Avec théo on a montré qu’on pouvait tenir la distance sur du long voir très long. Après dire que l’on est la relève, c’est dur car des longues, mpersonnellement j’en fais rarement. Mais j’espère revenir sur la Trans et faire de mieux en mieux chaque fois !
Après une si belle prestation, quel est désormais le programme pour et avec quels objectifs…
Avec Toz, mon but est de préparer la suite de la saison car il faut que je remonte en OPA Cup pour montrer de quoi je suis capable et de terminer la saison sur une bonne note aux championnats de France !