La fédération norvégienne de ski a reçu plusieurs soutiens
Samedi matin, la fédération norvégienne de ski a exclu les athlètes russes des prochaines compétitions internationales devant se dérouler dans le pays du nord de l’Europe. Les compétitions de ski de fond de Drammen et d’Holmenkollen sont concernées, tout comme celles de combiné nordique d’Holmenkollen ainsi que de saut à ski de Lillehammer, d’Holmenkollen et de Vikersund.
La Fédération des sports de Norvège, l’équivalent du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a officiellement soutenu cette prise de position. Elle dit vouloir également « inciter les fédérations internationales à suivre cette démarche. » Anette Trettebergstuen, ministre norvégienne de la Culture et de l’Egalité, a indiqué à l’agence NTB qu’elle se rangeait, elle aussi, derrière l’organisation fédérale dont elle a rappelé l’autonomie.
Le ministre suédois des Sports, Anders Ygeman, veut également exclure les athlètes russes des grandes compétitions. A TT, cité par Aftonbladet, il a déclaré s’être tourné vers l’Union européenne pour un boycott conjoint.
« Le sport est l’une des pierres angulaires de Poutine et il a utilisé le sport pour son leadership. Alors c’est normal qu’on se serve du sport pour manifester contre Poutine », a-t-il expliqué.
Dans un communiqué que vient de recevoir Nordic Magazine, la fédération suédoise de ski met toutefois en garde : « Les Russes ne doivent pas être tenus pour responsables de la folie de Poutine. Nous ne voulons en aucun cas renforcer la position de Poutine en lui donnant l’opportunité d’affirmer dans sa propagande que la Russie était maltraitée par l’Occident. »
A Lahti, où vient de reprendre la coupe du monde de ski de fond, peu d’athlètes se sont exprimés pour l’instant. Par exemple, Paal Golberg a été peu disert. « Je m’abstiendrai de commenter, car cela n’est pas de mon ressort. C’est tellement difficile de comprendre ce qu’ils se passe », a-t-il dit aux journalistes de la NRK qui l’interrogeaient.
« Je suis désolé pour les athlètes russes, car ce ne sont pas eux qui ont voulu cette situation. Mais avec les développements dans le monde, je pense que c’est la seule chose qui aille », a pour sa part confié le britannique Andrew Young.
Dans les colonnes de la SVT, le Suédois Calle Halfvarsson a rappelé qu’il était « clair que les skieurs qui sont ici n’ont rien à voir avec la guerre, mais ils roulent pour le drapeau russe. »
Sur TV2, Alexander Bolshunov et Denis Spitsov sont néanmoins pointés du doigt. Les deux fondeurs ont récemment été promus capitaine de la Garde nationale russe créée en 2016 par Vladimir Poutine. Une information que l’on retrouve d’ailleurs sur le site web de cette structure militaire interne.
Pour l’instant, la Fédération internationale de ski, qui avait autorisé vendredi les athlètes russes à concourir, n’a pas officiellement réagi.
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