RUBRIQUE – Retrouvez chaque mardi toute l’actualité nordique norvégienne.
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Dopage : la Suède accable la Norvège
Un sondage mené en Suède a récemment tiré la sonnette d’alarme après les scandales qui ont ébranlé le ski de fond norvégien. Pour quatre Suédois sur 10, la Norvège aurait instauré un système de dopage dans son sport national. Sundby, interrogé sur ce sondage, avoue qu’il s’y était préparé et sera capable de faire face aux a priori sur les compétitions dans le pays voisin.
Marit Bjørgen, elle aussi, n’est pas étonnée, spécialement après le scandale autour de son amie Therese Johaug.
Niklas Dyrhaug, quant à lui, affirme haut et fort que la Norvège et le fond ne sont pas victimes d’un dopage systématique, même si les affaires Sundby et Johaug ont été mauvaises pour leur réputation.
Annette Bøe, skieuse retraitée, a déclaré à la NRK qu’il était évident que les étrangers n’avaient désormais plus confiance dans le fond norvégien. « Aux yeux des autres, nous ne sommes maintenant qu’un pays de dopés, » décrit-elle, dépitée.
Tous les fondeurs sont pourtant prêts à se battre pour montrer que les rumeurs sont fausses, quitte à devoir passer plus de tests anti-dopage que les autres.
Deux semaines après l’affaire Johaug, quelles retombées ?
Si Therese Johaug fait encore beaucoup parler d’elle dans les médias, l’agence antidopage norvégienne a affirmé que la procédure n’était pas si rapide et que la fondeuse ne serait pas jugée avant Noël. Suspendue pour deux mois au minimum, la Norvégienne a tenu à répondre à toutes les spéculations médiatiques dans une deuxième conférence de presse.
« J’avais besoin de temps, les 14 derniers jours ont été très difficiles, » a-t-elle débuté, « le plus étrange c’est que les gens ne croient pas à mon explication alors que j’ai été honnête et tout avoué. » Une incompréhension qui a encore tiré des larmes à la fondeuse. Heureusement, d’autres lui ont témoigné du soutien. « J’apprécie vraiment le soutien du peuple, de mes coéquipières, de ma famille… C’est vraiment important, » confie-t-elle. Elle est ensuite revenue sur les détails de l’affaire : « je ne me sentais pas bien, j’étais fatiguée, j’ai eu une insolation, j’avais mal au ventre et j’ai pris un coup de soleil sur mes lèvres, » explique-t-elle. « Quand j’ouvrais la bouche, la plaie s’ouvrait et je saignais, c’était impossible. »
Quant au sigle bien visible sur la boîte de la crème, Johaug dit juste ne pas avoir pensé à vérifier, ayant fait confiance à son médecin, même si elle sait que c’est elle qui est responsable de ce qu’elle prend comme médicament.
Et même si elle avait pensé, quand elle avait appris que le test était positif, à abandonner purement et simplement sa carrière, elle l’affirme désormais : elle reviendra encore plus forte, peu importe la durée de sa suspension.
Un avocat du sport qui a suivi l’affaire, Gunnar Martin, assure d’ailleurs que Therese Johaug pourrait s’en sortir avec une peine assez minime. Tout dépend de l’importance du blâme à l’encontre de la Norvégienne, si elle est reconnue entièrement responsable ou non. Puisqu’il est écrit dans son contrat qu’elle a l’obligation d’écouter le médecin de l’équipe nationale, ce fait pourrait servir de circonstance atténuante à Johaug. Cela rajouté à la confiance que les athlètes accordaient au dit-médecin que beaucoup considèrent coupable.
Oslbu hospitalisée
Comme Tarjei Bø, Marte Olsbu a dû mettre un terme assez rapidement à son stage en France. Quelques jours après son arrivée à Villard-de-Lans, la biathlète a été rapatriée d’urgence en Norvège où elle s’est faite opérée après s’être plainte de douleurs abdominales. « J’ai été très vite prise en charge, » raconte-t-elle auprès de nos confrères de la NRK depuis son lit d’hôpital à Lillehammer.
Néanmoins, il n’est pas encore sûr que la médaillée d’or du relais à Oslo pourra concourir à Sjusjøen, ouverture de la saison de biathlon pour les Norvégiens. « Ce n’est pas idéal mais on ne peut pas le prévoir. Je vais devoir y aller en douceur maintenant, » explique-t-elle. Oslbu espère vite revenir à l’entraînement, même à petite dose, pour ne pas perdre trop de temps.
La fratrie Northug : objectif Lahti
Petter Northug Jr. l’a toujours dit haut et fort : la famille est ce qu’il y a de plus important pour lui. Ses deux frères, Tomas et Even, ont la même vision que leur aîné et c’est donc tout naturellement que, dans une interview commune, ils ont annoncé leur objectif commun pour la saison prochaine. La fratrie Northug espère être ensemble sur la ligne de départ des mondiaux de Lahti.
Mieux, si les résultats des deux plus jeunes sont suffisants, ils pourraient faire plusieurs étapes de Coupe du Monde tous les trois. Mais Petter comme Tomas et Even l’assurent : s’ils sont tous sur la finale du sprint, pas de quartier, chacun ira chercher la victoire sans s’occuper des autres, même Petter qui est pourtant déjà champion en titre.
Même en famille, à la guerre comme à la guerre ! D’ailleurs, les deux cadets affirment que leur aîné est très exigeant avec eux. Il faut dire que Petter Northug Jr. en est sûr : ses deux frères sont des graines de champions et leur heure viendra. Pas question donc de les laisser se reposer, il leur faut travailler pour arriver au niveau de leur grand frère et celui-ci ne voit pas comment cela pourrait se passer autrement.
Heureusement, tout se passe dans la bonne humeur car la fratrie Northug n’est jamais à court de blagues, la principale consistant à rappeler que Tomas, ne ressemblant pas à Petter et Even, est le fils du facteur…
Riiber vise la Coupe du Monde de saut spécial
Deuxième des championnats nationaux de saut spécial, Jarl Magnus Riiber, petit prodige du combiné nordique norvégien, veut aller plus loin. Son objectif à moyen terme est d’arriver à participer à des épreuves de coupe du monde de saut spécial, et pourquoi pas dès les épreuves de Lillehammer. Riiber aimerait prouver aux sauteurs à ski que les combinés peuvent faire aussi bien voire mieux qu’eux sur un tremplin. Cet hiver, face aux performances du jeune norvégien, les coachs de saut avaient même avoué qu’ils aimeraient l’avoir dans leur discipline… Eh bien cela pourrait être possible dès décembre à Lillehammer où plus de places sont allouées aux Norvégiens lors des qualifications même si Stöckl, entraîneur de l’équipe nationale de saut, voudrait le voir d’abord aller en coupe continentale.
Daniel Andre Tande, champion national depuis samedi, y croit : son compatriote a les moyens pour battre les spécialistes de la discipline. Mais avant de gagner en saut, Riiber aimerait gagner le globe de combiné. Un objectif réaliste pour Tande qui voit très bien son jeune collègue grimper jusqu’au sommet des deux sports.
Graabak : un malheur n’arrive jamais seul
Un mois avant le début de la saison, Jørgen Graabak a souffert de malchance. Après un stage en Allemagne avec le reste de l’équipe, le combiné a eu une rage de dents. Résultat : opération des dents de sagesse dès le retour à la maison. Pour ne rien arranger, en reprenant l’entraînement, le Norvégien s’est retrouvé victime d’une entorse fulgurante.
Incapable de rentrer tout seul, il a contacté son père, évitant de déranger la croix-rouge, et, en attendant, s’est fait une attelle de fortune grâce à ses quelques connaissances de scout. Avec l’eau fraîche d’un ruisseau et des brindilles, Graabak a limité les dégâts, est revenu vers la voiture avec l’aide de son père. Direction le canapé où le combiné nordique a dû se résoudre à se reposer quatre semaines avant Beitostølen. Malgré tout, Graabak assure que le début de sa saison n’est pas encore en danger et qu’il faut juste attendre que sa cheville dégonfle.
Gangnes prend un job d’été
Kenneth Gangnes, premier norvégien de l’hiver et troisième du général, avait reçu de beaux prix, plus de 1million de couronnes norvégiennes. Malheureusement, avec sa blessure, le sauteur voit ses épargnes diminuer à vue d’œil.
Après tout un été, Gangnes ne peut plus se tourner les pouces en attendant de revenir sur les tremplins. Il s’est donc trouvé un petit boulot dans un magasin de sport de Lillehammer afin d’avoir de nouveau des rentrées d’argent, autres que celle venant du saut puisqu’il ne pourra participer à aucune compétition cet hiver.
Mais même s’il s’est assuré une sécurité financière, Gangnes espère bien être de retour pour les JO 2018. Quant à la nouvelle tournée des tremplins norvégiens, il n’a pas abandonné tout espoir d’y participer même si ce n’est pas l’objectif principal, le sauteur sachant qu’il faut souvent prendre son temps après une si lourde blessure.
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