CHRONIQUE – Avec VU de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
Magnus Moan se rebelle
Médaillé d’argent sur le par équipe, Magnus Moan avait été évincé de l’individuel sur petit tremplin. Un choix « catastrophique » de l’avis du principal intéressé qui pense que la direction du combiné norvégien a très mal géré le choix de cette équipe.
Son principal grief tient à la date de l’annonce de la composition de l’équipe norvégienne pour petit tremplin. « Annoncer cela si tard, c’est d’un amateurisme… Les athlètes doivent avoir du temps pour se préparer aux compétitions auxquelles ils participent », explique-t-il à la NRK. Et de continuer : « on m’annonce clairement comme un candidat pour la médaille, je travaille dur, je n’ai jamais été mieux préparé… Cette décision est étrange. »
Kristian Hammer, entraîneur du combiné, explique qu’après les premiers sauts d’essai, Magnus Moan était le plus faible de l’équipe, d’où son éviction. Un choix que Moan leur a fait regretter en aidant l’équipe à prendre la médaille d’argent dimanche…
Mais l’incident risque de ne pas être oublié de si tôt. Même Clas Brede Bråthen, directeur sportif du saut, a déclaré que le comportement de Moan était inacceptable. « Qu’il soit mécontent et vienne voir sa direction sportive, oui. Mais le faire de cette manière, non », confie Bråthen à Dagbladet. De son côté, la direction du combiné a décidé de ne plus en parler et de passer l’éponge après s’être entretenue avec Magnus Moan. « Nous ne sommes pas d’accord avec la façon dont les choses se sont déroulées mais nous entendons la critique », conclut Hammer.
Northug 1 – Klæbo 2
Sans arrêt comparé à Petter Northug Jr., Johannes Høsflot Klæbo voulait exister par lui-même aux mondiaux de Lahti. En prenant une médaille de bronze au sprint, il pourrait bien avoir réussi, même si son aîné a lui aussi été jusqu’en finale… Klæbo 2 – Northug 0 ? Pas forcément puisque le jeune fondeur de 20 ans était extrêmement déçu d’avoir manqué la médaille d’or. Et Northug s’est fait un malin plaisir d’enfoncer le couteau dans la plaie. « Il aurait dû lâcher Pellegrino et Ustiugov dans la dernière montée, il en avait les moyens », analyse l’enfant de Mosvik dans les colonnes de VG.
Klæbo, bien entendu, lui a fait savoir que s’il avait été en capacité de mettre cette tactique en action, il l’aurait fait. « Ces gars sont très forts et il m’en manquait un peu sur le dernier tour », explique-t-il.
Et Northug d’en rajouter une couche : « il n’est vraiment pas bon en anglais ». En riant, Klæbo admet que les interviews en anglais lui font un peu peur. Au point qu’en gagnant à Otepää avant Lahti, il a réalisé qu’il allait maintenant lui falloir dire quelque chose d’intelligent en anglais aux médias étrangers. Mais Northug admet bien volontiers qu’on ne peut pas devenir aussi bon sur les skis en apprenant seulement l’anglais… Klæbo 2 – Northug 1.
Les nouvelles combinaisons ne font pas l’unanimité
Elles avaient été vendues comme LA révolution de l’hiver. Les nouvelles combinaisons des Norvégiens aux mondiaux de Lahti étaient censées leur faire gagner de précieuses secondes grâce à sa légèreté. Mais une fois en Finlande, seule la moitié de l’équipe porte cette nouvelle combinaison. Pourquoi ? Maiken Caspersen Falla, à peine titrée championne du sprint (avec l’ancienne combinaison), l’explique à nos confrères de la NRK : « elle me serre autour du cou, il faut la réajuster. » Et elle n’est pas la seule puisque Heidi Weng, Ingvild Flugstad Østberg et Martin Johnsrud Sundby ne la portaient pas non plus la semaine dernière.
Bjørn Daæhli, fournisseur des combinaisons, devra vite trouver une solution s’il veut voir ses nouvelles créations sur le dos de toute l’équipe norvégienne. Quant à Northug, il a déjà trouvé une astuce : il a coupé le col de sa combinaison. Pas très esthétique mais efficace.
Sundby gagne de l’argent grâce à Northug
1000 couronnes norvégiennes. L’équivalent de 100 €. Voilà l’argent que devait Didrik Tønseth à Martin Johnsrud Sundby après le sprint masculin. Le maillot jaune de la coupe du monde avait en effet parié avec son coéquipier que Petter Northug Jr. irait jusqu’en finale. Ce qu’il a fait en terminant à une honorable 5e place, après une saison difficile. « C’était de l’argent facile, explique Sundby dans les colonnes de VG. Je connais Petter, je savais qu’il irait en finale. » Tønseth, quant à lui, avoue avoir pensé qu’il serait facile pour lui de se faire un peu d’argent avec ce pari. « Mais je suis content de finalement le donner à Martin », conclut-il, heureux que Northug ait retrouvé un peu de sa forme d’antan.
Nouvelle discipline : le sumo ski
Le ski de fond vous ennuie ? Vous rêvez de pimenter votre pratique ? Faites comme le jeune Johannes Høsflot Klæbo et envisagez le sumo ski !
Silje Opseth : erreur de jeunesse
Pas de médailles sur le par équipe mixte en saut pour la Norvège qui aurait pu espérer aller en chercher une. Déception des sauteurs mais, par dessus tout, déception de Silje Opseth, 17 ans et l’une des quatre athlètes engagées pour la Norvège. Après son deuxième saut à 67.5m, la jeune fille est inconsolable. Outre sa mauvaise performance, la compétition d’Opseth n’a pas été un long fleuve tranquille. Avant la première manche, alors qu’elle se dirigeait vers les télésièges pour monter au tremplin, la sauteuse à ski a réalisé qu’elle avait oublié ses skis. Demi-tour à la hâte pour aller les retrouver mais le premier saut se déroule bien.
En deuxième manche, en retard, elle manque de sauter avant son tour et se fait rappeler à l’ordre par sa concurrente. De quoi ajouter au stress de la jeune Opseth. « Faire des erreurs reste le meilleur apprentissage », analyse Bjørn Einar Romøren, ancien sauteur norvégien. Mais Silje Opseth reste extrêmement déçue de ne pas avoir su gérer la pression et d’avoir fait défaut à son équipe qui espérait tant obtenir une médaille. Gageons qu’on ne l’y reprendra plus…
Bjørndalen : objectif russe
Le couple Domracheva/Bjørndalen est heureux. Nouvellement parents et mariés, revenus d’Hochfilzen avec chacun une médaille, les deux biathlètes font désormais tout ensemble. Mais un fossé les sépare encore : la barrière de la langue. Ils ont donc choisi d’y remédier. Ole Einar Bjørndalen a ainsi décidé d’apprendre le russe alors que Darya Domracheva devrait commencer à apprendre le norvégien. « Mais pas avant les prochains Jeux Olympiques, avoue la légende du biathlon, car c’est une langue extrêmement difficile le russe. » Pour le moment, ils parlent anglais entre eux mais, par respect pour sa femme, Bjørndalen veut faire un effort. « Et puis, comme ça, je pourrais parler avec sa famille, ce sera bien mieux, » conclut-il dans les colonnes de VG.