CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
Northug – Løfshus : le bras de fer continue
Les relations entre Petter Northug Jr. et la fédération norvégienne de ski ont toujours été tendues, et ce depuis 2006 où le fondeur n’avait pas été sélectionné aux Jeux de Turin. Son départ de l’équipe nationale pour l’équipe privée Coop avait aussi posé de sérieux problèmes. Plus récemment, Northug avait plusieurs fois déclaré aux médias que le directeur sportif du fond, Vidar Løfshus, n’était plus assez compétent et devait être remplacé. Impossible, pourtant, de laisser la situation s’envenimer si Northug veut s’assurer une place dans la délégation norvégienne aux Jeux Olympiques 2018.
Løfshus et son fondeur se sont donc rencontrés pour discuter de leurs désaccords. Are Sørum Langås, manager de Northug, a déclaré à l’issue de cette réunion que l’équipe « se réjouissait d’une bonne coopération en vue des JO. » A la fédération, on parle d’une rencontre constructive où l’accent a été mis sur le sport et les attentes de Northug et de la Norvège sur ce point précis. Quant aux relations du fondeur de Mosvik avec les médias, Løfshus a d’ores et déjà annoncé qu’il devrait s’en tenir aux mêmes règles que le reste de l’équipe nationale dès novembre… « Nous avons convenu que la discussion doit rester ouverte entre nous, a quant à lui confié Northug. C’est facile de dialoguer avec lui, il y a un vrai respect mutuel. »
Quant à sa préparation, si le Norvégien conserve son équipe et son entraîneur privés, il est prévu qu’il s’entraîne avec ses amis de l’équipe nationale et camarades du Trønderlag tels Klæbo, Dyrhaug, Iversen ou encore Tønseth. Løfshus aimerait aussi que la fédération ait un plus grand contrôle sur l’athlète, le suive plus étroitement dans sa formation. En partie pour éviter qu’une mésaventure comme l’hiver dernier se reproduise quand, s’étant trop entraîné, Northug a connu une véritable méforme pendant toute la saison.
Stig Rune Sveen, son entraîneur, a d’ailleurs lui aussi confié qu’ils n’hésiteraient pas à profiter de ce que l’équipe nationale peut leur offrir pour que Petter Northug Jr. retrouve sa forme et sa fougue d’antan aux JO 2018.
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Marit Bjørgen sans Marius pour les JO
En août, le petit Marius fera sa rentrée en maternelle. Pour Marit Bjørgen, cela signifie qu’elle passera donc moins de temps avec son fils. « En même temps, je pourrais plus me reposer », avoue-t-elle au quotidien VG. Mais pas question de ne plus le voir du tout. Marius fera ainsi le déplacement aux camps d’entraînement de Seiser Alm cet été et Val Senales à l’automne.
En revanche, Fred Børre Lundberg, le papa et champion de combiné, ainsi que Marius, ne pourront pas loger dans les mêmes hôtels que Marit. Le médecin de l’équipe explique que les enfants ne peuvent pas vivre avec les athlètes à cause du trop grand risque de microbes. « Pour performer aux Jeux, le prix à payer est de moins voir ses enfants », confie-t-il. Olberg, qui a d’abord été le médecin de l’équipe de combiné, affirme ainsi que de janvier jusqu’aux dates fatidiques des JO ou championnats, les athlètes ne pouvaient même pas vivre dans la même maison que leurs enfants. Dans le cas de Marit Bjørgen, le médecin envisage déjà de limiter les contacts six semaines avant le début de PyeongChang. La reine Marit pourrait donc bien être privée de câlins avant les Jeux Olympiques…
Une tournée pour les filles en saut ?
Après s’être battues pour obtenir une coupe du monde, une place aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques, les filles du saut à ski rêvent d’égaler leurs homologues masculins en terme de formats de compétitions. Il ne leur manquerait donc qu’une tournée au calendrier. Depuis 1953, les sauteurs participent à la Tournée des 4 Tremplins en Allemagne et en Autriche. Depuis 2017, ils ont même un deuxième tournoi avec le Raw Air en Norvège.
Pour Clas Brede Bråthen, directeur sportif du saut norvégien, la suite logique serait d’offrir un format identique aux athlètes féminines. La fédération norvégienne a donc proposé à la FIS d’organiser une mini-tournée à Lillehammer en décembre avec deux compétitions sur petit tremplin et une sur grand tremplin. « Je pense que plusieurs grosses nations comme l’Allemagne seront de notre côté, explique Bråthen au quotidien VG. Il va falloir du temps pour changer les mentalités mais nous pensons qu’il est important de développer le saut féminin à l’international. »
Maren Lundby, s’étant déjà souvent faite porte-parole pour dénoncer les inégalités dans le saut entre hommes et femmes, s’est rangée du côté de son directeur sportif, arguant que si Lillehammer n’obtient pas cette mini-tournée, ce serait un pas en arrière pour le saut féminin. « Cela amènerait plus de visibilité et aussi un enjeu supplémentaire pour nous. Cela me motiverait encore plus », assure-t-elle.
Billets pour PyeongChang : sortez le portefeuille
Dans 9 mois se tiendront les Jeux Olympiques d’hiver 2018 à PyeongChang. Depuis début février, les billets ont été mis en vente pour aller assister aux différentes épreuves. Et si les organisateurs espèrent vendre au total 600 000 billets, seulement 162 000 billets ont déjà été achetés, soit uniquement 27 % des prévisions. Un petit score qui peut inquiéter. Le biathlon et le ski de fond sont d’ailleurs les plus mal lotis puisque seulement 10% du stock disponible ont été vendus. Le vice-président du comité d’organisation, Kim Jae-Youl, reste tout de même optimiste et indique qu’il espère que les ventes se feront petit à petit.
Il déclare aussi que les Jeux sont très populaires en Corée du Sud. D’ailleurs, sur les 1 180 000 places disponibles, 70% ont été réservées à la population nationale.
Malheureusement, pour les étrangers, les places ne seront peut-être pas toutes achetées. En effet, comme l’expliquent les Norvégiens, il y a très peu d’hébergements en Corée et le voyage n’est pas des plus faciles. Autant d’obstacles à la venue d’un public international. D’autant plus que PyeongChang se trouve près de la frontière avec la Corée du Nord. Si Geir Helgesen, directeur de l’Institut nordique d’études asiatiques à Copenhague, affirme qu’il n’y a aucun risque, il admet néanmoins que la situation diplomatique tendue à la frontière pourrait affecter la vente de billets.
Pourtant, pour les fans de ski nordique, les billets ne sont pas excessivement cher : comptez 21 euros en moyenne pour le combiné et le biathlon, 25 euros pour le fond et 63 euros pour le saut. En revanche, les amateurs de hockey et de patinage artistique devront aller jusqu’à débourser plus de 500 euros pour assister à une épreuve ! A vos portefeuilles !
Gratulerer med dagen Norge !
Retour en photos sur la fête nationale norvégienne du 17 mai !
Combiné :
Magnus Moan
Une publication partagée par Magnus Moan (@moanmagnus) le 17 Mai 2017 à 3h04 PDT
Magnus Krogh
Une publication partagée par Magnus Krog (@magnuskrog) le 17 Mai 2017 à 12h16 PDT
Biathlon :
Johannes Thingnes Bø
Une publication partagée par Johannes Thingnes Bø (@johannesbo) le 17 Mai 2017 à 10h25 PDT
Fond :
Emil Iversen
Une publication partagée par Emil Iversen (@emilivers) le 17 Mai 2017 à 3h25 PDT
Heidi Weng
Une publication partagée par Heidi Weng (@heidiweng91) le 17 Mai 2017 à 10h21 PDT
Johannes Høsflot Klæbo
Tradisjon å gå i tog på 17.mai??? #byåsenil
Une publication partagée par Johannes Høsflot Klæbo (@johanneshk) le 17 Mai 2017 à 9h04 PDT
Saut
Anders Fannemel
Une publication partagée par Anders Fannemel (@andersfannemel) le 17 Mai 2017 à 4h48 PDT