CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
Jespersen rejoint la team Northug
A l’annonce de la retraite de Tomas Northug, Petter s’est retrouvé bien seul dans son équipe privée Coop. Son partenaire d’entraînement – et frère – venait de l’abandonner. Heureusement, le fondeur n’a pas été seul bien longtemps puisqu’il a déjà trouvé un remplaçant pour son team en la personne de Chris Jespersen. « C’est un grand honneur pour moi, je suis impatient de commencer l’entraînement avec Petter », a confié le nouvel arrivant.
Deuxième du tour de ski en 2014, quatrième du général la même année, c’est une nouvelle chance qui s’offre à Jespersen de revenir sur le devant de la scène. Il quitte ainsi le team United Bakeries pour qui il a couru l’an dernier sur les longues distances malgré une blessure au poignet entraînant une saison décevante. Mais Jespersen est bien décidé à laisser tout cela derrière lui et ne garder qu’en ligne de mire les Jeux Olympiques de PyeongChang : « c’est le plus grand objectif, explique-t-il. Cela annonce un été et un automne passionnants… Ce serait génial de revenir sur la coupe du monde de fond et de montrer que je suis encore capable de jouer devant. »
Saut à ski : tournées en folie !
La réunion de la FIS concernant les calendriers 2017/2018 s’étant tenue vendredi, le saut à ski norvégien a enfin été fixé sur les deux questions qui lui tenaient à cœur : la création d’une tournée féminine et le programme de la deuxième édition du Raw Air.
Concernant le Raw Air, l’ordre des compétitions et leur densité restent inchangés. Si la Norvège aurait préféré démarrer à Holmenkollen le samedi, la FIS en a décidé autrement et Oslo gardera son emblématique épreuve du dimanche. Les athlètes devront ensuite se rendre à Lillehammer, Trondheim et Vikersund en 10 jours, comme cet hiver. Clas Brede Bråthen, directeur sportif du saut norvégien, se dit tout de même heureux puisque le Raw Air a déjà gagné ses galons au niveau international.
Il est aussi ravi que la FIS ait accepté le deuxième point important : la mise en place d’une mini-tournée pour les filles. A Lillehammer, en décembre, se tiendra ainsi un « mini Raw Air » de trois épreuves sur petit et grand tremplin. Un pas important pour le développement du saut féminin.
Autre avancée pour elles : des compétitions par équipes entièrement féminines devraient voir le jour dès l’hiver prochain à Hinterzarten et Zao.
Derniers changements validés par la FIS : il n’y aura plus d’athlètes préqualifiés en raison des aléas climatiques. Cette décision sera mise en place pour le Grand Prix d’été et la FIS se réunira de nouveau à l’automne pour savoir si les compétitions de coupe du monde cet hiver subiront le même sort. Enfin, les athlètes devront désormais porter des sous-vêtements « deux-pièces », le bas devant aller plus bas que les genoux et devant être sans fermeture éclair, et ce afin d’éviter toute tentative de triche sur les combinaisons.
Rencontre estivale au sommet ?
Ce n’est pas la première fois qu’ils en parlent : Martin Fourcade et Ole Einar Bjørndalen aimeraient partager des séances d’entraînement pendant l’été. « Nous sommes encore en discussion à ce propos, révèle le Norvégien. Il faut que ça colle pour nous deux, mais ce serait amusant. » Le vétéran du biathlon, qui a été invité par le Français, a aussi annoncé au micro de la NRK qu’ils cherchaient une date, même si leurs obligations rendent l’affaire ardue.
« Pour le moment, nous avons parlé de l’entraînement, des choses en rapport avec la formation, assure Bjørndalen. Il n’y a pas grand chose à révéler. » Siegfried Mazet, ancien coach des Bleus et désormais entraîneur des Norvégiens, est ravi de cette coopération même s’il ajoute qu’il sera « difficile de savoir ce qu’ils peuvent s’apporter l’un à l’autre tant leur expérience personnelle est déjà grande. » « Il a sûrement des choses à m’apprendre, c’est le meilleur biathlète du monde », conclut Ole Einar Bjørndalen.
La rencontre entre les deux légendes du sport devrait avoir lieu cet été, ou du moins l’espèrent-ils.
https://www.youtube.com/watch?v=rFlStbspP_o
Les quotas de fond augmentés
L’année dernière, la FIS avait décidé de réduire les quotas des grandes nations du fond, dont la Norvège, afin d’éviter une trop grande domination des Scandinaves. S’ils remportent tout de même tous les globes de cristal (grâce à Sundby, Weng, Klæbo et Jacobsen), leur domination, spécialement aux mondiaux de Lahti, a été moins évidente. Grâce aux réductions de quota ? Peut-être. Mais il sera impossible de le déterminer l’hiver prochain puisque le quota norvégien a de nouveau été augmenté, passant de 6 à 10 athlètes alignés par course au maximum sur certaines épreuves.
Une aubaine pour tous les fondeurs des équipes B qui auront leur chance plus souvent sur le circuit coupe du monde. La Norvège pourra ainsi profiter de ce quota élargi sur les épreuves d’ouverture de Kuusamo, le Tour de Ski et les finales de Falun. La Norvège aura aussi droit à 15 fondeurs alignés sur chaque épreuve à domicile (à Lillehammer, Drammen et Oslo). « C’est une bonne nouvelle, surtout pour les athlètes qui ne sont pas en équipe nationale, conclut Fredrik Aukland, expert du fond à la NRK. La FIS a bien vu que les quotas ne réduisaient pas nos chances de gagner mais réduisaient seulement les chances de participation de ces fondeurs. »
Dopage : les condamnés sont-ils encore contrôlés ?
A l’approche du jugement en appel de Therese Johaug au TAS le 6 juin, les questions de dopage et de contrôle reviennent au centre de l’attention médiatique. Dagbladet a ainsi posé une question importante : les athlètes pris pour dopage sont-ils encore contrôlés pendant leur suspension ? L’agence antidopage norvégienne a assuré au quotidien que oui, les athlètes suspendus continuent d’être contrôlés régulièrement. En réalité, ils sont même susceptibles d’être plus souvent contrôlés puisque ceux qui ont été reconnus comme « conscients de leur acte » sont placés dans une liste « à haut risque ». Les athlètes de cette liste ont ainsi plus souvent droit à la visite du contrôle antidopage. Pour ce qui est de Johaug, l’agence norvégienne révèle qu’elle ne fait pas partie de cette liste et est donc contrôlée autant que ses anciennes coéquipières, ni plus, ni moins. Cela est valable aussi dans la plupart des autres pays. Il est même déjà arrivé que des athlètes soient de nouveau contrôlés positifs pendant leur période de suspension… Qui a alors été augmentée.