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Johaug sans réponse en juillet
Après son procès devant le TAS, Therese Johaug et ses avocats espéraient une réponse dans les semaines suivantes. Mais le camp de la fondeuse a appris la semaine dernière qu’il devrait attendre encore quatre semaines au minimum. Pas de verdict en juillet, donc.
Johaug devra patienter un peu plus pour être fixée sur son avenir et sur sa possible présence aux JO 2018. « Nous espérions avoir le verdict plus tôt, a déclaré son manager à la presse. Mais nous respectons le TAS et nous sommes donc patients. »
En attendant de savoir, Therese Johaug a décidé de prendre un peu de bon temps avec une de ses coéquipières : Ingvild Flugstad Østberg. Elles sont donc parties toutes deux dans le Colorado aux Etats-Unis, pour un camp d’entraînement de trois semaines. « Nous souhaitons que Therese réussisse le mieux possible, confie l’équipe nationale. Il n’y a donc aucun problème si Ingvild veut l’aider. De plus, c’est un camp privé, pas national. »
Un avantage aussi pour Ingvild Flugstad Østberg qui avait eu des problèmes de motivation à la fin de l’hiver. Un changement d’air et de nouvelles expériences lui seront bénéfiques d’après son coach de l’équipe nationale.
På plass i ?? og Aspen for tre harde uker? #teamtelemark
Une publication partagée par Karstein Johaug (@karsteinjohaug) le 6 Juil. 2017 à 12h38 PDT
Petite révolution en fond
En observant le camp d’entraînement sur le Sognefjellet, les plus assidus ont pu remarquer un spectacle étrange : des skieurs avec des casques sur la tête et un fil relié à un petit sac sur ce casque. Le secret n’a pas mis longtemps à percer : c’est une nouvelle technologie que l’équipe de Norvège pense utile pour aller remporter l’or aux Jeux Olympiques. Jan Kochbach, chercheur et développeur de ce nouvel équipement, pense même qu’il peut faire la différence entre l’argent et l’or.
Mais quel est donc ce système novateur si prometteur ? Tout simplement un GPS ! Et Martin Johnsrud Sundby est emballé par ce nouveau projet : « je suis friand de tout ce qui peut nous donner une expertise supplémentaire. Il s’agira après de distinguer les bonnes des mauvaises informations. Je prends déjà beaucoup de mesures de ce genre chez moi et c’est amusant que l’équipe nationale s’y mette. »
Cette technologie sera utilisée par les techniciens afin de récupérer des données pouvant faire gagner aux athlètes des précieux dixièmes de seconde. L’équipe de fond l’a récupéré de l’équipe de ski alpin où elle a permis de faire une vraie différence sur de petits détails mais permettant d’aller chercher la victoire plutôt qu’un podium. Tout se joue donc sur la prise de virage, le parcours choisi en montée ou en descente… Autant de points à étudier pour élaborer la meilleure stratégie, le meilleur chemin à suivre en course. L’équipe nationale a d’ailleurs déjà pris des données sur la piste olympique de Pyeongchang afin de se préparer au mieux.
Quant aux athlètes, ils ont eux aussi commencer à tester le GPS et certains ont été surpris du résultat. Heidi Weng et Maiken Caspersen Falla ont ainsi appris qu’elles avaient une réelle marge d’amélioration dans les descentes. « Mais les mesures montrent que je ne suis pas la dernière, j’ai été agréablement surprise », admet Falla. Tout comme Weng, heureuse de voir où elle s’en sortait mieux que les autres. « Ces mesures donnent un peu plus de confiance en soi », conclut Weng.
Klæbo malade
En juin-juillet, Johannes Høsflot Klæbo a déjà manqué deux camps d’entraînement. Après avoir attrapé froid, le jeune fondeur de 20 ans a préféré prendre un peu de repos. Il devra d’ailleurs faire quelques tests médicaux avant de reprendre la formation à 100%.
Mais lorsque Klæbo est malade, il ne reste pas au lit… Il en a profité pour prendre quelques vacances en Croatie ! « Il voulait se détendre, se divertir, explique l’entraîneur national de sprint, Arild Monsen. A Trondheim, il ne profite pas autant du soleil, je comprends que ça soit tentant. » Sur son instagram, Klæbo a lui aussi expliqué à ses fans qu’il profitait du soleil en attendant que sa forme revienne. Le jeune homme compte d’ailleurs reprendre l’entraînement intensif dès cette semaine.
Heureusement, son entraîneur ne pense pas que cette maladie et ces quelques jours de repos auront une quelconque influence sur la prochaine saison olympique du jeune prodige. « Nous avons aussi un bon dialogue avec son grand père afin de sensibiliser au mieux Johannes », ajoute Monsen. Il faut dire que l’équipe nationale veut protéger son grand talent, espérant bien qu’il remportera l’or aux Jeux Olympiques.
Mission : revaloriser le ski roues
La coupe du monde de rollerski en Suède arrive à grands pas et la Norvège a décidé d’encourager ses athlètes à s’y inscrire. « Dans le passé, le ski-roues était une compétition à part entière, explique le spécialiste Ragnar Bragvin Andresen. Certains skieurs réussissaient d’ailleurs dans cette discipline sans participer aux épreuves de la FIS en hiver. » D’après lui, l’intérêt que l’association de ski norvégienne semble désormais porter à la discipline ne peut être que bénéfique. « Il est vrai que nous avons privilégié les sports d’hiver, explique la fédération. Le ski-roues n’était plus qu’un moyen de formation en été. Mais il y a moins de neige, des étés plus longs alors les compétitions de ski-roues se multiplient. »
D’où leur volonté d’offrir la possibilité à tous les athlètes de participer à la coupe du monde chez leurs voisins suédois. Malheureusement, si l’équipe nationale de fond avait pu participer à l’édition 2011 en Norvège (où Northug et Bjørgen avaient remporté l’or), ce ne sera pas le cas cette année puisqu’ils ont, aux mêmes dates, un camp d’entraînement.
« J’espère en tous cas que la fédération va bientôt former une équipe dédiée au ski roues, comme en Suède », conclut Ragnar Bregvin Andresen.
Iversen à la recherche de l’amour
Depuis qu’il a rompu avec Heidi Weng, Emil Iversen est un cœur à prendre. Comme il semble ne pas pouvoir s’en occuper tout seul, tout occupé qu’il est par le ski de fond, son fan-club s’en est mêlé. Sur leur page Facebook, ils ont ainsi publié un long message invitant les fans d’Iversen à lui présenter les filles qui lui conviendraient le mieux. « Vous pensez pouvoir trouver la moitié d’Emil ? écrivent-ils. Vous avez jusqu’au 9 juillet pour soumettre les noms et le gagnant du tirage au sort remportera un bandeau d’Emil. Et peut-être y trouvera-t-il aussi son bonheur. »
Une initiative qui a fait rire le fondeur norvégien. « Il y en a beaucoup qui croient que je gère la page mais non, explique-t-il. En revanche, je les connais bien. Mais c’est plutôt comique… Après, il est vrai que c’est plus difficile de trouver une petite amie quand on est un agriculteur de Meråker », conclut-il en riant.
Si vous aussi, vous voulez séduire Emil Iversen, il faudra finalement remplir ces 5 critères : savoir cuisiner, être patiente, être gentille, être de bonne humeur et pourquoi pas habiter à Meråker même si, réaliste, il sait que ce dernier critère n’est pas le plus évident…