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Affaire Johaug : fin de l’attente
Elle avait espéré être fixée au plus tard vendredi dernier, Therese Johaug devra finalement attendre jusqu’à aujourd’hui, mardi, pour obtenir son verdict. « Nous n’avons reçu aucune justification de cette décision, a rapporté son manager Jørn Ernst. C’est un peu surprenant. »
D’autant plus que c’est la deuxième fois que le Tribunal Arbitral des Sports reporte la date du verdict pour l’affaire Johaug. En voyage pour s’entraîner dans le Tyrol, la fondeuse s’est dite déçue de ne toujours pas être fixée sur son sort, presque un an après sa suspension pour dopage. « J’ai le sentiment de passer mon temps à attendre, je crois que je mérite une réponse », confie-t-elle au quotidien VG.
Surtout que ce sont ses Jeux Olympiques qui sont en danger. Si elle écope de 15 mois, elle pourrait s’y rendre en urgence. 16 mois et elle peut dire adieu à Pyeongchang. 14 mois et elle ne reviendra pas avant Noël. Mais Johaug n’est pas prête à abandonner son rêve d’or olympique, ce qu’elle assure au journal Dagbladet.
Elle continue donc de s’entraîner avec assiduité, suivant l’équipe nationale à sa manière en se rendant sur les mêmes lieux de stage, quelques jours ou semaines avant, préférant garder ses habitudes même si elle n’a pas le droit de se former avec ses coéquipières.
Sundby blessé, Fossli opéré
Quand Martin Johnsrud Sundby est malade, il finit souvent par gagner. Mais cette fois, ça pourrait s’avérer un peu plus difficile. Le fondeur a en effet fait une mauvaise chute en ski-roues et il s’est blessé à la jambe, peu avant la mi-août.
D’après les médecins, le Norvégien en aurait pour trois semaines de rééducation. « Ce n’est pas idéal mais il s’est déjà beaucoup entraîné alors ça devrait aller », a confié le médecin de l’équipe nationale Petter Olberg. Quant à Sundby, il se dit surtout ennuyé que cela tombe avant la saison olympique. Le maillot jaune des deux derniers hivers n’a donc pas participé à la Toppidrettsveka.
Un autre absent de la Toppidrettsveka la semaine dernière : Sondre Turvoll Fossli. Le fondeur a dû être opéré du dos pour la deuxième fois en l’espace d’un an. Après avoir participé au stage national de Meråker en juillet, il est passé sur la table d’opération et doit désormais se reposer. « Je dois m’adapter à la situation même si ce n’est pas simple, confie Fossli. Mais je suis capable de faire partie de l’équipe olympique, le sprint classique c’est mon point fort. » Le Norvégien de 23 ans prévoit même d’être de retour dès l’ouverture de la saison à Beitostølen en novembre.
Da var ryggen operert igjen og jeg er snart klar for nye utfordringer! #winteriscoming
Une publication partagée par Sondre Fossli (@sondrefossli) le 8 Août 2017 à 10h41 PDT
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Klæbo : avec ou sans l’équipe nationale ?
Faisant partie de l’équipe nationale de sprint de ski de fond, Johannes Høsflot Klæbo est tenu de s’entraîner avec eux. Sauf que le jeune prodige a réussi à obtenir l’autorisation de continuer d’être formé en été par son grand-père. C’est ainsi qu’en accord avec son coach de la fédération Arild Monsen, il a décidé de ne pas se rendre aux stages en altitude de l’équipe nationale cet automne.
Son grand-père a expliqué que le fondeur de 20 ans n’en avait pas l’habitude et les Jeux Olympiques n’étant pas dans une région en altitude, cela n’avait pas grande utilité. Monsen a approuvé cette décision sans trop de peine, admettant que ce n’est pas le plus urgent dans la formation de Klæbo.
Cette décision est la preuve de la très bonne entente de « l’équipe Klæbo » et de Monsen qui sont sur la même longueur d’ondes et coopèrent facilement. Le fondeur se dit d’ailleurs ravi tant qu’il peut faire ce qu’il sait faire de mieux : s’entraîner, manger et dormir. Les stages nationaux lui plaisent donc autant que ses entraînements en solo. Cela permet aussi à Klæbo de travailler le sprint comme les longues distances sur lesquelles il aimerait plus évoluer.
Mais s’il ne sera pas tout le temps avec l’équipe nationale à l’automne, c’est aussi pour avoir le temps d’étudier. Le jeune homme est inscrit dans une école d’économie et a déjà choisi quelques cours. Sans se mettre la pression, il confie au quotidien VG qu’il ne passera l’examen que s’il le peut. S’il n’a pas le temps à l’automne, il ne rejoindra les bancs de la fac qu’au printemps. Quant à son grand-père, il souhaite surtout que son prodige trouve le bon équilibre pour ne pas mettre en danger sa carrière de fondeur ou son avenir.
Tarjei Bø : l’énigme Fourcade
25 battements de cœur par minute. C’est le pouls exceptionnel de Martin Fourcade au repos. Et il y a de quoi faire pâlir ses adversaires. A commencer par Tarjei Bø. « La première chose que j’ai pensé, explique-t-il au micro de la NRK, c’est « mais il ne fait que dormir ou quoi ? Il ne s’entraîne pas !? » »
Le Norvégien, lui, a un pouls au plus bas de 35. « C’est déjà assez bas mais jamais je n’atteindrai son score. Il est en vie au moins ? » s’inquiète-t-il avec humour. Liv Grete Skjelbreid, ancienne biathlète, a quant à elle du mal à y croire. Mais un médecin interviewé par la première chaîne norvégienne, Jostein Hallén, tient à rassurer ceux qui penseraient que le champion français ment : « c’est le plus bas que j’ai vu, certes. Mais ce n’est pas impossible », affirme-t-il. En fait, Hallén explique aussi que jamais Fourcade ne pourrait atteindre ce chiffre s’il n’était pas en très bonne forme. Il ne servirait donc à rien de vouloir l’imiter, cet exploit étant très rare et ne pouvant être atteint que sous certaines conditions.
https://www.instagram.com/p/BXftGYNA_RU/?taken-by=martinfourcade
Northug : passion athlétisme
Karsten Warholm a impressionné en devenant champion du monde du 400 m haies à Londres et il a fait plaisir à tout le peuple norvégien qui attendait cet événement avec impatience. Y compris Petter Northug Jr. Celui-ci n’a pas hésité à confier aux médias que l’exploit du jeune homme de 21 ans n’avait rien à voir avec ses 13 titres mondiaux. « Il me faudrait remporter 250 titres pour l’égaler, affirme-t-il. Nous, on pratique une discipline peu connue. 13 titres chez nous, ça ne vaut pas son titre à lui en athlétisme. » Le lendemain de la victoire de son compatriote, Northug en aurait encore eu des frissons.
Quant à Warholm, il a été surpris de l’attention du fondeur : « il a vraiment dit cela ? Ca ressemble presque à une blague… En tous cas, je ne vais pas encore tenter le ski de fond », a-t-il avoué. Mais il ne refuse pas encore d’y penser même si, avant d’entrer dans l’équipe nationale, il aura à franchir plus d’une haie.