CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
Djupvik rend son tablier
A cinq mois des Jeux Olympiques, Morten Aa Djupvik, chef du biathlon norvégien, a donné sa démission qui a été confirmée dans un communiqué de presse jeudi dernier. En conférence de presse, il a expliqué qu’il avait pris un poste en tant que responsable des ressources humaines d’une entreprise. « C’est un très bon endroit pour travailler et c’est plus près de chez moi, a-t-il déclaré. Quitter l’équipe avant la saison olympique n’est jamais une bonne idée et je voulais la mener à terme avant de démissionner mais l’opportunité s’est présentée et j’ai deux enfants. Ca me permettra d’être plus près de chez moi. »
Tenant à être rassurant, Djupvik a aussi affirmé que l’équipe en charge des athlètes était assez bonne et autonome pour se débrouiller sans lui et ramener des médailles. La fédération norvégienne de biathlon s’est donc lancée à la recherche d’un remplaçant pour la saison ainsi qu’un autre pour le long terme.
Johannes Thingnes Bø, lui, est réaliste : « c’est vraiment embêtant pour nous mais si j’avais eu une entreprise, moi aussi j’aurais voulu embaucher Morten. Je les comprends et ils ont de la chance. » Malgré la peine que ce départ lui cause, le cadet de la fratrie Bø assure pourtant qu’il ne les a pas abandonnés du jour au lendemain. Il a pris le temps de préparer minutieusement la saison et il laisse désormais les rênes aux entraîneurs Siegfried Mazet et Egil Kristiansen, tous deux très compétents. Ole Einar Bjørndalen partage son avis : « il sera difficile à remplacer, confie-t-il à VG. Mais pour le prochain hiver, le plus gros est prêt grâce à lui. »
Les Français inspirent les Norvégiens
Le camp interdisciplinaire des équipes de France olympique cet été, en vue des Jeux d’hiver, inspire à l’étranger et tout particulièrement les Norvégiens. Dans les colonnes de Dagbladet, Maurice Manificat vente ce système : « c’est très utile, éducatif et inspirant. On peut apprendre chacun les uns des autres ainsi. »
Ainsi, Maurice Manificat et Martin Fourcade aiment à travailler ensemble pour développer leurs capacités individuelles. En voyant l’une des photos du camp, les Norvégiens ne sont d’ailleurs en aucun cas sceptiques : « il est certain que ça lui fait le plus grand bien et ça le motive », affirment en riant Dyrhaug et Iversen. En échange, Manificat a invité son ami Niklas Dyrhaug, avec qui il entretient de très bonnes relations (comme avec la plupart des Norvégiens), à rejoindre l’équipe de France où il aurait sa place en équipe nationale avec peut-être plus de facilité qu’en Norvège où la densité empêche bien des talents de s’exprimer à chaque course.
Therese Johaug vise Seefeld 2019
Therese Johaug a énoncé son prochain objectif très clairement : elle veut remporter des médailles aux mondiaux de Seefeld en 2019. En prévision, elle a donc décidé de se rendre en Autriche pour un camp d’entraînement un peu spécial. « Elle y est allée pour se familiariser avec les pistes des championnats », explique son entraîneur personnel Pål Gunnar Mikkelsplass. Presque aussitôt le verdict tombé, Johaug s’est plongée corps et âme dans son nouvel objectif, donnant tout, comme toujours. Mikkelsplass justifie ce choix de déjà aller reconnaître les pistes en arguant qu’ainsi, elle savait où sont les passages les plus difficiles et ce qu’elle devra travailler en priorité d’ici 2019. « C’est aussi une motivation pour elle », ajoute l’entraîneur.
Les fondeurs et la pub : un marché en plein essor ?
Les fondeurs norvégiens feraient-ils trop de publicité sur les réseaux sociaux ? La fédération de ski a décidé de contacter l’association de consommateurs norvégiens pour vérifier la légalité de tous ces posts instagram, twitter et autres. L’association promet de suivre tout cela de près, rappelant que cela ne s’applique pas qu’aux fondeurs mais aussi à tous les athlètes norvégiens. En effet, Bente Øverli, la vice-présidente de cette association de consommateurs, rappelle que peu d’entre eux saisissent leur influence sur les réseaux sociaux et donc peu d’entre eux savent qu’ils peuvent agir de manière illégale en faisant de la publicité sur les réseaux sociaux. Pour elle, il faut aussi créer des structures dédiées dans les fédérations sportives pour réguler ce marché florissant et obliger les athlètes à signaler les posts contenant des publicités.
Après que VG ait contacté plusieurs fondeurs, ceux-ci ont d’ailleurs modifié leurs publications pour légaliser leur pratique. Astrid Jacobsen, elle, a accepté de commenter : « il est normal de suivre les règles mais il est vrai que souvent, on ne se rend pas compte qu’on fait de la publicité sur une publication et il faut donc faire plus attention. » Emil Iversen, quant à lui, tient à rappeler qu’arborer une chemise sur une photo sans en venter les mérites ne s’apparente pas à son avis à de la publicité.
De son côté la fédération de ski de fond norvégienne a promis de créer un programme de sensibilisation à cette question pour les athlètes.
Le CIO désespéré
A 5 mois des Jeux Olympiques, Pyeongchang n’a vendu que 22,7% des billets disponibles. Jamais les JO d’hiver avaient fait si peu d’entrée et ces chiffres inquiètent le CIO, pointant du doigt le fait que la Corée du Sud ne donne pas assez de billets à leur population, puisque c’est seulement 5% qui sont proposés aux locaux contre 70% habituellement. De son côté la fédération norvégienne signe aussi un record avec très peu de billets vendus dans le pays. « C’est loin, c’est coûteux et il y a peu d’hébergements disponibles », explique la fédération.
Le plus inquiétant est le nombre de places vendues pour le ski de fond. La discipline semble en effet très impopulaire face au patinage de vitesse, artistique ou le hockey. Pour le moment, seulement 10% à 20% des billets ont trouvé preneurs malgré les prix attractifs.
Malgré tout, les organisateurs ne baissent pas les bras et sont persuadés que d’ici la fin des Jeux Olympiques, les épreuves auront fait le plein de spectateurs et fait découvrir aux Coréens de nouveaux sports, à l’instar du ski de fond.
Les athlètes, quant à eux, restent sceptiques et admettent que les Jeux d’hiver n’ont pas forcément été attribués aux bons pays en 2018 et 2022, rappelant que la culture de ski n’est pas aussi grande en Corée et en Chine qu’en Europe, par exemple.
Tarjei Bø n’est plus un cœur à prendre
Malheureusement pour toutes ses supportrices, Tarjei Bø n’est plus célibataire. Le biathlète a confirmé au quotidien VG qu’il était en effet en couple avec la journaliste Gita Simonsen après que des rumeurs aient couru sur leur relation. Il aurait même rencontré la mère de sa chère et tendre. Une relation qui pourrait donner des ailes au Norvégien alors que se profilent les Jeux Olympiques où il espère bien, avec son petit frère Johannes, prendre des médailles.
Une publication partagée par gitasimonsen (@gitasimonsen) le 11 Sept. 2017 à 5h21 PDT
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