CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
Graabak : le stress monte
Champion olympique en 2014 à Sochi, Jørgen Graabak aimerait aller défendre son titre en Corée du Sud en février prochain. Mais le combiné nordique ne se sent pas aussi prêt qu’il devrait. En conséquence, le stress monte juste avant le début de l’hiver. « Je suis en retard et c’est stressant, je l’admet », confie-t-il au micro de la NRK.
Il continue en affirmant qu’il est loin derrière tout le reste de l’équipe. Son coach, quant à lui, pense qu’il se met beaucoup de pression mais que c’est peut-être la bonne solution pour retrouver le niveau. « Tout peut rapidement se remettre en place », indique Kristian Hammer. C’est d’ailleurs ce qui s’était passé en 2014 : arrivé comme réserviste, Graabak avait remporté le titre individuel et le par équipe. Mais cette année, les combinés n’auront pas de joker. « Je dois donc être en forme avant Noël et faire un podium », explique le combiné norvégien. Il insiste aussi sur le fait qu’il n’est pas encore extrêmement anxieux : « je dois travailler dur et il y a des éléments techniques à travailler mais je sais que je peux gagner un titre olympique. Je l’ai déjà fait et je peux le faire à nouveau. »
Northug et Klæbo battus
La semaine dernière, Petter Northug Jr. et Johannes Høsflot Klæbo ont participé à une courte compétition. Et à la surprise générale, ce ne sont pas les coureurs mondiaux qui l’ont remporté sur ce 5 km mais un jeune inconnu : Dag Blandkjenn. Northug n’est arrivé que 3e, à quelques dixièmes et Klæbo lui a terminé 5e.
Le champion de Mosvik n’a préféré faire aucune déclaration à la presse, son manager se contentant de dire qu’il souhaitait désormais prendre du temps loin des médias pour se concentrer sur sa préparation. Klæbo, de son côté, a affirmé qu’il n’était pas inquiet d’avoir perdu son duel face à Petter, insistant seulement sur le fait qu’il avait amélioré ses temps.
Les sauteuses gardent leur coach
Après le renouvellement du contrat d’Alexander Stöckl, l’équipe féminine de saut pourrait bien elle aussi garder son coach : Christian Meyer. Celui-ci a en effet confirmé à la NRK qu’il aimerait conserver son poste après la saison olympique. « Nous avons préféré nous concentrer sur la préparation des filles cet été mais c’est mon moyen de subsistance et avant d’aller aux JO, j’aimerai que la situation soit claire », a-t-il déclaré au micro de la chaîne TV.
Heureusement pour lui, Meyer n’a que très peu de souci à se faire, la fédération nationale étant apparemment en pleins préparatifs d’un nouveau contrat. « C’est le meilleur candidat, il n’y a pas de doute, a confié Clas Brede Bråthen, chef du saut norvégien. Il est curieux, dévoué, loyal et il a une approche positive et nous voulons clarifier la situation avant le début de l’hiver. » Comme Stöckl, Meyer devrait prolonger son contrat jusqu’aux Jeux Olympiques de Beijing 2022, fort des progrès qu’il a réalisé avec l’équipe féminine de saut et en particulier Maren Lundby.
Les fondeuses absentes du Tour de Ski ?
Dès le début du mois d’août, de nombreuses fondeuses norvégiennes ont prévenu : elles ne termineront pas le Tour de Ski cette année et ne graviront pas la montée de l’Alpe Cermis. Les dernières étapes n’ont en effet lieu qu’un mois tout juste avant les Jeux Olympiques. La différence d’altitude entre les sites du Tour de Ski et celui de Pyeongchang pourrait mettre en difficulté les athlètes et certaines fondeuses, comme Astrid Jacobsen, préfèrent ne pas tenter le diable. « Je pense que je ne finirais pas le Tour », a-t-elle ainsi confié à la NRK. Marit Bjørgen et Heidi Weng ont choisi le même format : « si tout se passe bien avant Noël, alors je n’irais pas sur le Tour de Ski », avouent tour à tour les deux athlètes.
Maiken Caspersen Falla fait le même constat : « beaucoup n’iront pas à cause des Jeux Olympiques qui représentent un plus gros objectif. » De leur côté, Kathrine Harsem et Ingvild Flugstad Østberg ont préféré ne pas s’exprimer pour le moment. Le coach de l’équipe nationale féminine, Roar Hjelmeseth est quant à lui peu optimiste sur la densité du plateau lors de l’étape finale du Tour : « ce sera certainement inférieur aux autres années car on sait bien qu’il faut du temps pour se remettre lorsqu’on a participé à toutes les étapes. »
Cyclisme et ski se rassemblent
Qui a dit que le ski et le cyclisme n’avaient rien en commun ? Certainement pas les principaux intéressés. Et ce à commencer par le Slovène Primoz Roglic. Champion du monde junior en saut à ski en 2007, il s’est illustré la semaine dernière, dix ans après, en prenant la médaille d’argent aux championnats du monde de cyclisme sur route à Bergen, en Norvège. « J’avais des problèmes de motivation, surtout après ma chute en saut, alors j’ai commencé le vélo et j’ai rêvé de devenir professionnel et me voilà ! » a confié le Slovène au micro de la NRK.
Outre ce changement de discipline assez radical, un autre skieur a décidé de rapprocher sa discipline et le cyclisme et ce skieur n’est autre que Petter Northug Jr. Le fondeur s’est rendu à Bergen et il en a profité pour prodiguer quelques conseils aux cyclistes norvégiens Alexander Kristoff et Edvald Boasson Hagen qui espèrent, comme leur compatriote du fond en 2011, ramener des médailles lors de ces mondiaux à domicile. « Ces deux disciplines ont des points communs, affirme Northug. Par exemple, il est important de gérer ses forces, de répartir l’effort pour tout donner dans le dernier kilomètre. » Le fondeur de Mosvik insiste aussi sur le fait qu’il est important de connaître les meilleures trajectoires pour être plus efficace. « La Norvège a un avantage avec deux cartes à jouer, il suffit d’exploiter cet avantage et de gagner », conclut Northug.