CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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Un 50 km qui fait rêver
Le samedi du ski festival d’Holmenkollen est toujours un franc succès avec l’épreuve reine du ski de fond : le 50km masculin.
Cette année, des milliers de spectateurs s’étaient rassemblés autour des pistes pour le plus grand bonheur des athlètes.
En revanche, le dimanche est toujours un peu plus calme lors du 30 km féminin. Une injustice qui fait rugir certaines fondeuses comme Marit Bjørgen ou Astrid Jacobsen. Si elles comprennent que les deux épreuves se déroulent des jours différents, elles ont demandé à ce que les filles concourent un an sur deux le samedi pour plus d’égalité et pour avoir le droit de connaître cette ambiance que vantent tant leurs coéquipiers. Terje Lund, président du Holmenkollen ski festival, soutient déjà l’idée.
Mais Skinstad, représentant de la Norvège en fond à la FIS, et Ulvang, directeur du fond à la FIS, veulent plus pour les athlètes féminines : pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas avoir leur propre 50 km ou concourir face aux hommes dans cette course mythique ?
C’est en tous cas leur proposition qu’ils présenteront au congrès de la FIS à Athènes en mai. « La plupart des sports proposent aux athlètes les mêmes distances, peu importe leur sexe, pourquoi pas nous ? » estime Skinstad.
Vidar Løfshus, directeur du fond norvégien, est du même avis : « c’est une bonne idée, ça fait longtemps qu’on en parle et il est peut-être temps d’agir, affirme-t-il. J’espère qu’on verra l’an prochain les filles sur un 50 km le samedi. »
Quant aux biathlètes, eux aussi rêveraient de connaître cette ambiance magique du ski festival. « Nous adorerions avoir droit à une telle fête à Holmenkollen », révèle Bjørndalen à la NRK. « On veut bien des gaufres aussi », plaisante Tarjei Bø en référence aux différents athlètes, comme Niklas Dyrhaug, qui ont eu droit à un petit goûter offert par les spectateurs en pleine course (ainsi que Jules Lapierre). Malgré le chaos qui a suivi à Holmenkollen (lire Vu de Norge #180), les biathlètes norvégiens estiment qu’il ne faut pour autant pas interdire aux spectateurs de faire la fête sur le site de compétition.
« Peut-être que leur offrir plus d’espaces pour célébrer, de grandes tentes, serait suffisant pour éviter des débordements », explique Bjørndalen. Johannes Thingnes Bø conclut : « nous sommes plus intéressants que les fondeurs mais apparemment, ça passionne plus de voir des fous aller sur un 50 km alors peut-être qu’on devrait en organiser un pour comprendre cette ambiance », rit-il.
https://www.youtube.com/watch?v=1wsXDBTgTNo&t=160s
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Bjørndalen président de l’IBU ?
Anders Besseberg, président de l’IBU, a annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne compte pas garder un œil sur la gestion de la fédération internationale de biathlon.
Son candidat favori à sa succession ? Ole Einar Bjørndalen. « Je pense qu’il pourrait réussir à passer directement du rôle d’athlète à celui de président du biathlon, explique le Norvégien Besseberg. A mon avis, il ferait du bon travail, ça s’est vu dans d’autres fédérations. »
Président de l’IBU depuis 1992, Besseberg sait les qualités nécessaires pour mener cette barque qu’est la coupe du monde de biathlon.
S’il a déjà annoncé sa retraite, il a néanmoins émis une condition : que son successeur soit quelqu’un de compétent. D’où sa décision de prospecter lui-même auprès des potentiels candidats. La plus grande crainte de Besseberg est que son rival de toujours, le Russe Tikhonov, prenne la présidence de la fédération de biathlon, ce qui pourrait être particulièrement mal vu après les révélations du rapport MacLaren.
Bjørndalen, de son côté, ne s’est pas exprimé dans les médias à ce propos.
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Nouvel exploit pour Klæbo
Outre le fait qu’il soit devenu le plus jeune champion et double champion olympique à 21 ans, le plus jeune vainqueur du général de la coupe du monde toujours à 21 ans, Johannes Høsflot Klæbo a accroché un nouveau record à son palmarès : remporter le gros globe de cristal sans participer à une seule course du Tour de Ski. Aucun fondeur n’avait réussi à le faire auparavant.
Toujours humble, avant le week-end à Falun, le Norvégien se montrait prudent : « le globe n’est pas encore revenu dans le Trøndelag et il reste trois courses alors on verra après ces courses », déclare-t-il jeudi dernier. Finalement, après sa victoire en sprint, la fin du mini-tour ne sera presque qu’une formalité – mais une formalité nécessaire.
Quant à l’après saison, Klæbo n’attend qu’une chose : rechausser les crampons pour jouer au football avec son équipe. « Je pense que pour la prochaine saison, je ne changerai pas grand chose parce que ça a très bien marché comme ça », confie-t-il.
Après quelques matchs, il devrait donc retourner s’entraîner soit avec l’équipe nationale de sprint soit avec son grand-père et entraîneur personnel et ne faire aucun stage en altitude pendant l’été ou l’automne.
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Bjørgen veut mieux pour les athlètes paralympiques
La Norvège rentre des Jeux Paralympiques de Pyeongchang avec 8 médailles, leur meilleur score depuis 2002 et le double du total de Sochi. « C’est une olympiade réussie pour nous », commente l’équipe norvégienne.
Pourtant, si la plupart des pratiquants sont heureux, d’autres le sont moins. A l’instar de Marit Bjørgen qui s’est exprimée sur les inégalités dont souffrent les athlètes paralympiques face à leurs homologues des Jeux olympiques. « C’est une vraie honte, beaucoup n’ont pas pu se préparer correctement par manque de moyens, raconte Bjørgen à la NRK. Et je pense que la fédération pourrait leur offrir mieux. »
En conséquence, les filles de l’équipe nationale qui sont allées aux mondiaux de Lahti en 2017 ont mis aux enchères leurs combinaisons pour reverser les fonds à leurs compatriotes paralympiques. « Ils méritent autant que nous, ce sont de grands athlètes », approuve Ingvild Flugstad Østberg. « Je pense même qu’à terme les Jeux paralympiques peuvent être aussi populaires que les Jeux olympiques », conclut Maiken Caspersen Falla, optimiste.
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Skarstein représentante des athlètes paralympiques
Si Astrid Jacobsen n’a pas été élue par les athlètes olympiques comme représentante, sa compatriote Birgit Skarstein a eu plus de chance. Les autres athlètes paralympiques ont en effet décidé de faire d’elle leur représentante au CIP (Comité International Paralympique).
« C’est tellement génial, confie Skarstein à Dagbladet. Maintenant, on va pouvoir changer le monde ensemble. Et je ne plaisante pas : le sport a cette force, il est capable de faire bouger les choses. Si le CIO a plus de membres que les Nations Unies, le CIP n’en est pas loin non plus alors ça peut nous donner de l’espoir. »
Skarstein a été élue aux côtés de la Française Marie Bochet et du Finlandais Rudolf Klemetti. « C’est important pour nous que la Norvège soit représentée, ait une place centrale dans le sport internationale, explique Tom Tvedt, chef des équipes olympiques et paralympiques norvégiennes. Nous sommes très fiers de Birgit et heureux que les autres athlètes lui aient fait confiance. »
Les anciens membres norvégiens du CIP, eux, voient cette élection comme une réelle opportunité pour rapprocher Jeux d’été et Jeux d’hiver puisque l’athlète participe à la fois aux épreuves de fond et d’aviron. « Je pense que ça peut être un avantage pour moi mais ce que je veux surtout, c’est ouvrir le sport paralympique à plus de nations et rapprocher CIO et CIP », déclare Skarstein.
D’un autre côté, la porte drapeau de Pyeongchang 2018 ne sait pas encore si elle continuera en ski de fond au-delà des mondiaux 2019 au Canada.
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Une bien belle moustache
Le moustachu volant. Robert Johansson fait honneur à cet appendice en sautant toujours plus loin, en faisant toujours mieux. Les plus belles moustaches et barbes de Norvège, avant la compétition par équipe à Vikersund, ont donc décidé de l’honorer à leur tour en lui remettant une médaille. « Il fait une publicité incroyable pour les moustaches, explique l’un des représentants de ce club très fermé à TV2. On a donc voulu lui remettre notre broche mais avant qu’il devienne un membre honoraire, il faudra qu’il garde cette belle moustache plusieurs années. »
Johansson, lui, est ravi : « c’est fantastique ! confie-t-il. Je ne rivalise pas avec eux mais c’est agréable d’être reconnu comme ça. » Les représentants des moustaches en Norvège l’ont même invité à se joindre à eux pour les championnats du monde dédiés à la moustache où il pourrait trouver l’inspiration pour continuer sur cette voie originale et poilue.
- Quiz !
Vous aimez le saut à ski ? Vous vous êtes passionnés pour la tournée du Raw Air ? Ce quiz de la NRK est fait pour vous ! Ferez-vous mieux que les sauteurs norvégiens ?
1- Le tremplin d’Holmenkollen a été modifié 19 fois mais de quand date sa première construction ?
- 1885
- 1892
- 1902
- 1915
2- Qui est le maire d’Oslo ?
- Raymond Johansen
- Lan Marie Nguyen Berg
- Fabian Stang
- Marianne Borgen
3- Dans quel comté se trouve Oslo ?
- Oslo
- Akershus
- Finnmark
- Østfold
4- Combien de médailles d’or a remporté la Norvège aux JO 1994 de Lillehammer ?
- 7
- 9
- 10
- 12
5- Qui a été le meilleur Norvégien à Trondheim lors des mondiaux 1997 ?
- Espen Bredesen
- Roar Ljøkelsøy
- Sigurd Pettersen
- Lasse Ottesen
6- Trondheim a de nouveau candidaté à l’organisation des mondiaux en 2023. Face à quel concurrent ?
- Oslo
- Oberstdorf
- Vancouver
- Planica
7- La cathédrale Nidaros de Trondheim est construite sur la tombe d’un roi : lequel ?
- Harald Hårfagre
- Eirik Blodøks
- Olav Trygvason
- Olav le Saint
8- Quel record a établi Johan Remen Evensen à Vikersund en 2011 ?
- 240m
- 242m
- 246,5m
- 250m
9- En 1936, lors de la première compétition à Vikersund, quel était le plus long saut ?
- 50m
- 82m
- 85m
- 93m
Les réponses sont à découvrir plus bas.
Réponses : 1) a – 2) d – 3) a – 4) c – 5) b – 6) d – 7) d – 8) c – 9) c