CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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L’équipe de biathlon dévoilée
Svendsen et Bjørndalen partis à la retraite, le biathlon norvégien est allé piocher quelques nouveaux noms, pour l’équipe masculine comme féminine.
Chez ces dernières, on retrouve les connues Tiril Eckhoff, Marte Olsbu, Synnøve Solemdal, enfin débarassée de ses démons, et Ingrid Landmark Tandrevold. Viennent s’ajouter deux petites nouvelles en équipe nationale : Emilie Ågheim Kalkenberg et Thekla Brun-Lie qui avaient déjà fait des apparitions en coupe du monde.
Chez les hommes, tous les noms étaient déjà bien connus du grand public mais certains accèdent à l’équipe A. On retrouvera bien évidemment les frères Tarjei et Johannes Thingnes Bø, Lars Helge Birkeland, Henrik L’Abée-Lund, Erlend Bjøntegaard et Vetla Sjåstad Christiansen.
Du côté des entraîneurs, Siegfried Mazet et Egil Kristiansen restent à la tête de la division masculine.
Quant aux athlètes féminines, elles ne savent toujours pas qui les préparera et les entraînera pour la saison prochaine puisque leur coach de fond, Steinar Mundal, comme de tir, Stian Eckhoff, ont tous deux mis un terme à leur carrière d’entraîneur.
Tiril Eckhoff est d’ailleurs plus que pressée de savoir qui les remplacera : « j’espère que la fédération fait tout ce qu’elle peut pour régler la situation au plus vite, confie-t-elle à la NRK. Souvent, on recommence l’entraînement au 1ermai mais maintenant, rien n’est planifié, on attend et c’est stressant. »
Hjelmeset, directeur du biathlon norvégien, assure de son côté que plusieurs candidats ont déjà été reçus et que les discussions en sont à l’étape finale.
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Nouvelles têtes en fond
La carrière de Tor Arne Hetland comme entraîneur de l’équipe nationale toutes distances prend fin ce printemps après deux ans à la tête des athlètes norvégiens. En conférence de presse lundi dernier, Vidar Løfshus, directeur du fond norvégien, a annoncé que les dissensions entre le coach et les fondeurs l’avaient forcé à mettre un terme au contrat d’Hetland. « Mais il restera à la fédération, il a de grands talents en tant qu’entraîneur donc nous voulons le garder avec nous », ajoute Løfshus.
Comme le rappelle la NRK, le contrat d’Hetland ne prendra d’ailleurs fin que l’an prochain. « Le groupe souhaite travailler différemment de ce qui a été fait ces deux dernières années, explique Martin Johnsrud Sundby à la NRK. Dans notre équipe c’est comme ça, on doit avoir partout les meilleurs éléments et tout le monde pense qu’on doit désormais changer de perspective et donc changer de coach. »
Sundby, comme Løfshus, confie qu’il y a eu beaucoup de discussions entre les athlètes et Hetland mais ils ne sont pas parvenus à un accord commun qui satisfaisaient pleinement les fondeurs souhaitant redevenir la première nation incontestée de leur discipline.
« Je pense que maintenant, il nous faut un entraîneur qui comprenne personnellement nos enjeux, nos besoins mais en même temps qui soit directif, clair et honnête dans ce qu’il veut et ce qu’il attend de nous, affirme Sundby. Un duo Nossum/Nystad me conviendrait parfaitement, je crois. »
En effet, tant que Løfshus n’a pas choisi un nouveau coach, c’est le second d’Hetland, Eirik Myhr Nossum, qui reprend les rennes de l’équipe, entre autres pour le prochain stage dans une semaine. Quant aux potentiels candidats, plusieurs noms ont déjà été évoqués avec, en tête de liste Trond Nystad. Contacté par plusieurs fondeurs, l’ancien entraîneur de l’équipe nationale entre 2011 et 2016, a confié à la NRK ne pas encore avoir été contacté par la fédération norvégienne. « Je pense que d’abord, l’association de ski et les athlètes doivent se concerter et s’assurer de ce qu’ils veulent exactement chez un coach, ensuite, s’ils décident que je suis le mieux placé et qu’ils me contactent, j’y réfléchirai, finit Nystad. Actuellement, je travaille à la fédération autrichienne et j’aimerai passer plus de temps avec ma famille et mes jeunes enfants alors je dois bien peser le pour et le contre. »
Autres noms évoqués : Stig Rune Kveen, entraîneur de Northug jusqu’à ce qu’il rejoigne l’équipe nationale il y a quelques semaines, et Ole Morten Iversen, père d’Emil Iversen et entraîneur de l’équipe féminine de Suède jusqu’à la fin de l’hiver dernier.
Iversen a d’ores et déjà révélé au journal VG qu’il était en communication informelle avec la fédération norvégienne mais si les deux entraîneurs étaient embauchés, cela pourrait aussi être pour prendre en charge l’équipe féminine. Kathrine Harsem comme Emil Iversen, les seuls athlètes à s’être exprimés à ce propos, se disent tous les deux ravis à l’idée de travailler avec Kveen et Iversen qui sont, pour eux, de très bons coachs.
Dans les prochaines semaines, la fédération de ski pourrait donc engager plusieurs entraîneurs qui donneront un nouveau souffle au fond norvégien.
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Iversen pose ses conditions
Si Finn-Hågen Krogh a eu gain de cause et a pu repasser de l’équipe toutes distances à l’équipe sprint de fond, Emil Iversen n’a pas eu la même chance. S’il est d’accord pour participer à des courses autres que celles de sprint, l’entraînement ne lui convient absolument pas. Il argue ainsi dans les colonnes de VG être incapable de suivre les 1200 heures d’entraînement de son compatriote Martin Johnsrud Sundby. « Je m’entraîne plus comme Johannes Høsflot Klæbo ou Finn-Hågen Krogh, ce serait plus intéressant pour moi de me former avec eux, explique-t-il. Oui, j’aime bien être dans l’équipe polyvalente mais leur système de formation ne me convient pas. »
Le Norvégien a donc décidé d’adapter son entraînement, choisissant les moments où il ira avec l’équipe sprint, ceux où il ira avec l’équipe toutes distances et ceux où il ira seul pour se préserver. Iversen espère aussi que la formation de son équipe intégrera plus de vitesse, pas seulement d’endurance. « Peut-être que dans ce cas, je pourrais leur apporter quelque chose contrairement à l’été dernier où ça ne m’a pas du tout convenu », ajoute-t-il. Vidar Løfshus lui a promis des aménagements personnalisés pour l’aider au mieux. « Il devrait donc y avoir plus de stages en commun avec les sprinteurs, c’est mieux à mon avis, déclare le fondeur norvégien. Et si mes vœux ne sont pas exaucés et bien, il y aura un très bon groupe d’entraînement à Trondheim avec entre autres Petter Northug et Johannes Høsflot Klæbo. »
Heureux du retour de son ami Northug, Iversen n’hésite pas à féliciter le choix de le mettre en équipe sprint plutôt que de l’intégrer, lui. « Il y aura plus de passerelles entre les deux équipes et je ne me sens pas sacrifié, je pense que je pourrais leur apporter et eux aussi pourront m’aider », conclut-il dans les colonnes de Dagbladet.
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Stjernen revient sur son globe
Cette année, à part les compétitions par équipe, rien n’a résisté au Polonais Kamil Stoch en saut à ski. Vraiment rien ? Si, le globe de cristal de vol à ski s’est refusé à lui grâce à un certain Andreas Stjernen, représentant dignement les capacités de vol de toute l’équipe norvégienne.
Arrivé en leader à Planica pour le dernier week-end de la saison mais seulement 5esur la dernière épreuve individuelle, Stjernen n’en revenait pas de réussir à ramener chez lui le petit globe de vol. « Je pensais qu’au moins deux athlètes passeraient devant moi, confie-t-il après coup à la NRK. J’étais tout simplement heureux de réussir à remporter le classement de vol. »
Vainqueur à Tauplitz Bad-Mitterndorf puis 2eà Vikersund, ses 8eet 5eplaces à Planica n’auront pas eu raison de ses rêves de cristal. Mais reviendra-t-il mettre son titre en jeu ? « C’est du 50/50, avoue Stjernen. Je vais d’abord prendre quelques vacances avec ma famille et je déciderai ensuite si je continue ma carrière ou non. » Devenu papa l’été dernier (Vu de Norge #149), le sauteur a en effet du mal à se séparer de sa petite fille et a donc avoué réfléchir à une possible retraite.
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L’équipe paralympique perd aussi son entraîneur
Si l’équipe de biathlon féminine et tout le fond norvégien a perdu ses entraîneurs, ils ne sont pas les seuls touchés par cette hécatombe : en paralympique aussi l’équipe de biathlon et de fond perd son coach. Lars Berger, leur entraîneur depuis 2015, a en effet décidé de mettre un terme à ses fonctions pour raisons familiales. « Ca a été très amusant et enrichissant, explique-t-il à la NRK. Mais c’est beaucoup de voyages, ça nous prend beaucoup de temps et je veux passer plus de temps avec ma famille. » Lars Berger a entre autres participé à la médaille d’argent du relais paralympique norvégien en fond.
« C’est normal qu’il veuille arrêter, c’est vrai qu’on fait beaucoup de déplacements et que c’est une charge difficile, estime Nils-Erik Luset, double-médaillé à Pyeongchang en biathlon et fond. Mais c’est dommage, il nous a beaucoup apporté et j’espère que notre prochain coach aura le même investissement et la même compréhension des athlètes paralympiques que Lars. »
Eirik Bye, de son côté, espère que cela permettra d’avoir un coach de fond et un de biathlon, pour séparer les deux disciplines et permettre un travail plus ciblé.
Quant à Lars Berger, il n’exclut pas de redevenir entraîneur pour d’autres athlètes. Si la NRK évoque la possibilité de le voir coacher l’équipe féminine de biathlon, le Norvégien a expliqué qu’il voudrait un travail dans lequel les déplacements sont moins nombreux. Il est donc peu probable de le voir rejoindre l’association de ski norvégienne à la tête des biathlètes féminines.