CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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Astrid Jacobsen continue
A la fin de l’hiver, Astrid Uhrenholdt Jacobsen avait annoncé ne pas être certaine de continuer sa carrière. Finalement, après des semaines de réflexion, elle a annoncé la semaine dernière qu’elle repartait pour un an au minimum. « Je continuerai mes études en médecine jusqu’au mois d’août, mais je ne passerai mon examen qu’au printemps prochain », explique la Norvégienne qui, si elle avait décidé de prendre sa retraite, se serait consacrée pleinement à son cursus universitaire.
Elle a aussi confié à la NRK avoir droit à quelques ajustements en équipe nationale et ne participera donc pas à tous les stages d’entraînement pour pouvoir étudier cet été. « J’ai aussi pu rencontrer les représentants de l’université pour adapter mon année scolaire et j’en suis très reconnaissante », continue-t-elle.
En revanche, après les Mondiaux de Seefeld, la fondeuse devrait finalement prendre sa retraite pour devenir médecin. « Mon père espère que je serais le Dr Jacobsen avant d’avoir 50 ans, conclut-elle en riant. Je suis certaine que ce sera une vie aussi fabuleuse que celle d’athlète de haut niveau. »
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Northug : un retour dû à sa réputation, pas à ses résultats
« Je suis content que Petter Northug soit de retour », commence Calle Halfvarsson, Suédois et premier ennemi du Norvégien sur les pistes. « Mais il ne mérite pas sa place dans l’équipe norvégienne », continue-t-il.
La bombe est lancée dans les colonnes du journal Aftonbladet en Suède. Pour le fondeur Halfvarsson, Northug n’a été repris que pour son image, la popularité dont il peut faire profiter l’équipe nationale norvégienne, absolument pas pour ses derniers résultats. « Il faut être réaliste, tout le monde le sait : ces dernières saisons, il n’a pas été assez performant pour mériter une place en équipe A, explique Halfvarsson. Mais je suis impatient de l’affronter de nouveau, c’est un garçon très drôle à battre. »
Jann Post, le journaliste suédois, rappelle quant à lui que malgré un mauvais hiver en 2017, Northug a pris une 5e et une 8e place aux mondiaux de Lahti, à chaque fois devant Calle Halfvarsson…
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Un musée pour Bjørndalen ?
35 médailles individuelles, 23 médailles par équipe, Jeux olympiques et mondiaux confondus, le palmarès d’Ole Einar Bjørndalen est impressionnant. Son club de Simostranda espère récupérer 54 de ces médailles pour les exposer. Mais le musée olympique de Lillehammer, qui compte consacrer une partie de ses locaux à la gloire du biathlète, aimerait aussi avoir droit d’en exposer une grande partie. « Ce serait dommage de ne pas les avoir dans notre musée », dit Mari Stakston, conseillère du musée de Lillehammer, à la NRK.
La municipalité de Modum (de laquelle dépend le village de Simostranda), a révélé avoir eu des discussions avec Bjørndalen qui veut « avoir toute l’autorité sur ses médailles, en être toujours le possesseur », révèle le maire. Simostranda réfléchit donc à créer un musée pour accueillir les breloques du champion norvégien quand Lillehammer aimerait exposer toutes les médailles olympiques.
Du côté d’Oslo, on travaille aussi sur une exposition à la gloire de Bjørgen et Bjørndalen et des médailles seraient les bienvenues dans les vitrines du musée, entre autres celles remportées lors des Mondiaux à Holmenkollen en 2016.
Alors, qui aura le dernier mot ? Qui pourra exposer les 58 médailles de la légende Ole Einar Bjørndalen ?
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L’erreur de Gabriela Koukalova
Gabriela Koukalova, tout comme Ole Einar Bjørndalen, a annoncé à la fin de l’hiver qu’elle mettait un terme à sa carrière de biathlète. La Tchèque a déjà sorti son autobiographie : Jiná où elle raconte sa carrière, sa vie, sa maladie mais parle aussi de l’illustre champion norvégien qu’elle a côtoyé plusieurs années sur le circuit mondial.
Malheureusement, elle ne parle pas de Bjørndalen en termes élogieux, le qualifiant de « lâche » quand elle évoque la pétition que les athlètes ont signé contre le dopage russe en janvier 2017. « Il n’a pas signé et j’ai été terriblement déçue », dit Koukalova dans son livre. Le problème ? Ole Einar Bjørndalen a signé cette pétition, comme le rappelle la chaîne norvégienne TV2. « Je suis désolée, s’excuse aussitôt Koukalova dans un journal suédois. J’ai fait une erreur, je ne savais pas qu’il était le seul Norvégien à avoir signé. »
La Tchèque a donc promis de corriger son erreur dans la prochaine édition de son autobiographie. « Il a toujours été un modèle pour les biathlètes et je suis heureuse de savoir que je me suis trompée », conclut-elle.
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Trondheim : les Mondiaux, un gouffre financier ?
Le 17 mai, la FIS décidera si les Mondiaux de ski nordique 2023 seront organisés à Planica en Slovénie ou à Trondheim en Norvège. Si la ville du nord de la Scandinavie obtient la victoire, les dépenses pour adapter ses infrastructures pourraient s’élever à un million de couronnes norvégiennes, soit plus de 100 000 euros.
Un chiffre qui pourrait même être plus élevé puisque le coût des réparations et améliorations estimées pour les tremplins paraissent peu probables.
Depuis les Mondiaux de 1997, les normes ont en effet beaucoup évolué mais les organisateurs sont prêts à y mettre le prix pour voir revenir la grande fête du nordique chez eux, après avoir perdu face à Oberstdorf pour l’édition de 2021. En guise de grande répétition, un tour de ski de fond devrait être organisé en 2020 et le saut comme le combiné viennent déjà tous les hivers.
Quant à leurs chances de remporter les Mondiaux en 2023, les organisateurs estiment dans les colonnes de VG qu’elles sont plutôt bonnes : « Planica a de bonnes installations, surtout en saut mais il y a peu de spectateurs lors des étapes de ski de fond alors qu’à Trondheim, il y a un réel intérêt pour les trois disciplines nordiques, nous ferons le plein dans les stades, nous avons les structures pour accueillir le public en ville, l’atmosphère de la coupe du monde sera permanente », explique Guri Hetland, chef de la délégation pour la candidature de Trondheim.
En effet, la ville Norvégienne est l’une des plus grandes du pays et pourrait, comme Oslo en 2011, accueillir en son sein tous les spectateurs tandis qu’à Planica, des hôtels en Italie et en Autriche devraient aussi être réquisitionnés pour les fans. Un atout pour obtenir les Mondiaux ? Résultats mercredi.