CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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A la Une de Vu de Norge : le nouveau duo du biathlon féminin
Il y a quelques semaines, l’Italien Patrick Oberegger et le Norvégien Sverre Kaas ont été recrutés pour entraîner l’équipe féminine de biathlon. Vu de Norge s’en était fait l’écho. Un choix qui a d’abord été critiqué par les médias norvégiens.
La NRK rappelait ainsi que les athlètes avaient demandé un entraîneur local et n’avaient pas été écoutées et qu’il aurait aussi mieux valu avoir en entraîneur de ski un spécialiste des techniques norvégiennes, comme en ski de fond.
D’autres rappelaient que l’arrivée du Français Siegfried Mazet en équipe masculine avait pourtant redonné un nouvel élan aux biathlètes et que recruter des étrangers n’était pas forcément une mauvaise chose.
Du côté de la fédération, Odd-Bjørn Hjelmeset a dit qu’ils étaient ravis que les deux coachs aient accepté ce nouveau travail. « Ils ont vite été premiers sur notre liste, norvégiens et étrangers confondus », explique le directeur sportif du biathlon au micro de TV2.
Kaas comme Oberegger ont décidé immédiatement d’aller s’installer à Oslo tout en allant souvent à Lillehammer pour suivre les athlètes qui s’y entraînent. Cet entraînement rapproché devrait permettre un meilleur suivi des filles de l’équipe. « Nous avons écouté leurs requêtes et c’est pour cela que Patrick Oberegger comme Sverre Kaas les suivront tout au long de l’hiver et de près », rapporte Hjelmeset.
« C’était notre souhait le plus important », rappelle Tiril Eckhoff tandis que Marte Olsbu conclut en déclarant qu’elle est impatiente de commencer le travail avec le coach italien qui, elle l’espère, emmènera toute l’équipe au sommet.
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Johaug déjà en tête
Pour la première fois depuis sa suspension de 18 mois pour dopage, Therese Johaug a retrouvé le départ des compétitions officielles. Certes, elle n’était pas sur des skis mais son état de forme est plus que prometteur. En effet, elle a remporté une course de 10 km devant sa coéquipière Ingvild Flugstad Østberg, avec plus d’une minute trente d’avance. « C’est amusant de se remettre à la compétition, de voir que mon corps fonctionne toujours aussi bien », déclare Johaug au micro de TV2.
Johaug vant Fornebuløpet https://t.co/trutKvQYmy pic.twitter.com/YwzdlI9Afq
— Resett (@resettno) 24 mai 2018
Østberg, de son côté, pense aussi que la performance de la fondeuse est prometteuse : « certes, c’est différent du ski mais elle a été impressionnante, dit-elle. Je suis vraiment impatiente de la voir au départ cet hiver, comme tout le monde je crois. »
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L’or olympique d’Haga
Une médaille d’or olympique, surtout la première, change la vie d’un athlète. Mais pour Ragnhild Haga, titrée sur le 10km féminin de Pyeongchang, comment cela s’est-il passé ?
Après la saison, la jeune norvégienne a avoué au quotidien VG avoir acheté… un vélo et un ordinateur ! Contrairement à Klæbo ou Dyrhaug, elle n’a pas choisi de se payer des vacances dans un pays éloigné et ensoleillé. « Je pourrais peut-être apprendre deux ou trois trucs des garçons, admet-elle en souriant. En fait, je n’ai même pas pris de vacances, je me suis juste détendue et j’en ai profité pour revoir des amis que je ne vois pas assez souvent. »
Raisonnable et toujours modeste, la victoire n’est pas montée à la tête d’Haga qui se concentre avant tout sur son entraînement pour être prête l’hiver prochain et les mondiaux de Seefeld. « Je suis d’ailleurs très impatiente de travailler avec notre nouvel entraîneur, Ole Morten Iversen », conclut-elle dans les colonnes de VG.
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Lillehammer, fer de lance du skiathlon
L’année prochaine, aucun skiathlon ne sera organisé en coupe du monde. La faute à un manque d’infrastructures. En effet, Pierre Mignerey, vice-président de la FIS, explique à Dagbladet qu’il faut une grande arène avec deux parcours différents de 3,75 km chacun. Des modalités que très peu de sites peuvent proposer.
Les Norvégiens perdent ainsi un exercice qui leur réussissait particulièrement bien sur le circuit mondial puisqu’entre les Jeux de Sochi et ceux de Pyeongchang, ils avaient toujours classé l’un des leurs au moins en 2e position, chez les femmes comme chez les hommes. Pour le quotidien norvégien, c’est aussi un exercice agréable à regarder pour les spectateurs et qui demande une grande polyvalence de la part des athlètes. Il serait donc dommage de priver tout le monde de skiathlon.
La FIS, qui comprend la volonté des athlètes et de certaines fédérations de ne pas perdre ce format, a donc chargé Lillehammer d’organiser un skiathlon pour la saison 2019/2020 et les hivers suivants. « En conséquence, Lillehammer n’aura plus de mini-tour contrairement à Ruka mais je suis heureux qu’ils prennent cette responsabilité à l’avenir », ajoute Pierre Mignerey. Il rappelle aussi que le skiathlon ne disparaîtra ni des Championnats du monde, ni des Jeux olympiques. A Seefeld, il faudra donc aligner des équipes sur ce format qui n’auront pas eu l’occasion d’affronter leurs rivaux étrangers en compétition. Un dilemme à prévoir pour les Norvégiens qui n’auront comme seul point de comparaison que les championnats nationaux.
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Les frères Aukland échouent
En 2016, les Norvégiens Ivar Tollefsen, Robert Caspersen et Trond Hilde établissaient un nouveau record de la traversée d’est en ouest du Groenland à ski en accomplissant le voyage en 6 jours, 22 heures et 20 minutes. La première traversée du même type, avant 1991, avait pris plus d’un mois. Cette année, les frères Aukland, Anders et Jørgen, accompagnés d’Eirik Bruland et Egil Nilsen, ont tenté de briser ce record. Cette fois-ci, les Norvégiens ont décidé de parcourir les 560 kilomètres d’ouest en est. Mais ils n’établiront finalement pas un nouveau record, malgré une préparation minutieuse et des skieurs professionnels dans leurs rangs.
A cause d’une violente tempête, après une première journée prometteuse et plus de 100km parcourus, les aventuriers ont dû ralentir avant d’être totalement immobilisés pendant le 5e jour. Sans aide extérieure aucune, ils ne pouvaient pas quitter leurs tentes pour continuer d’avancer. Leur espoir de record, que même Trond Hilde imaginait déjà à cinq jours, s’est donc évanoui.
« Quand on les a récupérés, ils étaient extrêmement fatigués et déçus de ne pas y être arrivés, déclare Lars Ebbesen à la NRK. Mais en même temps, ils ont été très satisfaits d’avoir vécu cette expérience. » Anders Aukland explique de son côté que « oui, c’est ennuyeux de ne pas avoir établi un nouveau record mais l’expérience, les liens qu’on a tissé dans ce voyage resteront toute notre vie. »
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L’équipe de saut à Monaco
Profitant d’un moment de calme avant le début du Grand Prix d’été, plusieurs membres de l’équipe norvégienne de saut à ski se sont rendus à Monaco pour profiter d’un autre Grand Prix : celui de Formule 1. Aux premières loges, ils ont pu assister à la course dans les rues de la principauté et ont partagé quelques clichés de leur week-end sur Instagram. En voici quelques-uns sélectionnés par Vu de Norge :
https://www.instagram.com/p/BjU03X3FJzy/?taken-by=johannforfang