CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
-
A la Une de Vu de Norge : Krüger démotivé ?
Deux médailles d’or et une d’argent. Simen Hegstad Krüger a fait presque aussi bien que Johannes Høsflot Klæbo à Pyeongchang, même si peu pariaient sur lui avant les Jeux olympiques. « Ça a changé ma vie, affirme le fondeur dans les colonnes de Dagbladet. L’an dernier, j’étais très motivé, à l’attaque et peu de gens savaient qui j’étais. » Même s’il devrait s’entraîner sensiblement de la même manière que l’été dernier, Krüger devra relever de nouveaux défis. « J’ai eu des problèmes de motivation après les Jeux et ça s’est senti au niveau de mes résultats », admet le Norvégien.
Heureusement, peu à peu, l’athlète de 25 ans retrouve sa motivation initiale, se fixe de nouveaux objectifs. « Mais je dois dire qu’il m’a fallu un peu de temps pour digérer, encaisser toutes les émotions liées aux JO », ajoute-t-il. Désormais, Krüger devra opérer avec les médias qui le voient comme l’une des stars du ski de fond norvégien actuel grâce à cette belle campagne coréenne. « Mais je suis content que d’autres attirent encore plus les projecteurs que moi comme Klæbo ou Northug », confie-t-il encore à Dagbladet. De son côté, il espère développer sa technique classique et sa tactique sur les départs type mass-start tout en espérant d’aussi bons résultats que lors de l’hiver 2017/2018.
-
Johaug face au dopage
Therese Johaug s’entraîne ces jours-ci sur le glacier Sognefjellet, mais elle n’est plus seule. Sa suspension ayant été levée, elle a de nouveau pu rejoindre l’équipe nationale norvégienne. Et même si elle est bien décidée à laisser derrière elle ses 18 mois de sanction après avoir été prise pour dopage, la fondeuse sait que ce ne sera pas si facile. « Je sais que ça me suivra sûrement en début de saison et même pendant plusieurs hivers, confie Johaug à la NRK. Les gens ne vont pas oublier tout ça si facilement mais même s’il y a des commentaires négatifs, je connais la vérité, mon parcours et je ne me sens pas mal à l’aise. »
Pour le moment, la Norvégienne est surtout ravie d’avoir rejoint ses coéquipières et amies, particulièrement grâce à ses très bons tests physiques qui la mettent en confiance avant le début de l’été. « C’est rassurant de savoir que tout ce que j’ai fait n’a pas été vain », explique Johaug. Pour continuer de travailler correctemment, elle pourra d’ailleurs compter de nouveau sur son entraîneur personnel ces derniers mois, Pål Gunnar Mikkelsplass avec qui la fédération norvégienne a accepté de travailler.
-
Lundby lève le pied cet été
Cet hiver, elle a tout gagné. Maren Lundby n’a jamais quitté le podium, a remporté l’or aux Jeux olympiques, le gros globe de cristal de saut à ski et elle compte bien recommencer l’an prochain.
« Mais je vais faire les choses différemment cet été, confie-t-elle à Dagbladet. Je vais mettre l’accent sur l’entraînement physique en salle et réaliser moins de saut sur les tremplins d’été. »
Pour la jeune Norvégienne de 23 ans, mieux vaut pour elle mettre l’accent sur la technique et la formation physique que la réalisation concrète des sauts sur tremplin. D’après Lundby, ce sont ces arrangements qui lui permettraient d’encore s’améliorer.
Elle préfère tout de même rassurer ses fans : elle n’arrête pas totalement le saut cet été mais aimerait juste se sentir plus forte et moins fatiguée certains jours après les compétitions durant l’hiver. « Sur le tremplin, on recherche surtout l’explosivité, la puissance, la vitesse d’exécution et les bonnes sensations plus que la distance et je suis plutôt satisfaite pour le moment », conclut Maren Lundby.
-
Le ski de fond, bientôt en mode cross ?
L’idée avait déjà été émise : pourquoi ne pas faire des sprints de fond dans l’esprit cross avec des obstacles qui ajouteraient du piment à l’épreuve ?
Si l’idée n’a pas encore été adoptée par la FIS et en est toujours à l’état de projet, elle ne fait absolument pas l’unanimité. Petter Northug Jr., par exemple, lorsque les médias l’interrogent sur cette possibilité, n’a pas hésité à répondre de manière sarcastique, comme il le fait souvent. « J’espère que ceux qui ont eu cette idée avaient bien bu ce soir-là et que le lendemain, au réveil, ils ne se souvenaient plus de rien », confie-t-il, non sans humour.
Le fondeur de Mosvik est actuellement en stage avec l’équipe de fond norvégien à Sognefjellet où, entre autres, il se prépare au sprint classique qui a été reconduit dans le calendrier l’an prochain après avoir été en danger pendant plusieurs mois.
-
Un coréen en Norvège
Magnus Kim, d’abord norvégien (grâce à son père), avait décidé de prendre la nationalité coréenne (grâce à sa mère, coréenne) en 2015, avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Pyeongchang en février dernier.
Malgré quelques bons résultats, il n’a pourtant pas réussi comme il l’escomptait.
Dès 2019, Kim redeviendra donc norvégien. « Je crois que c’est inévitable si je veux être parmi les meilleurs mondiaux, explique-t-il aux médias. Je suis désolé pour tous ceux qui m’ont aidé en Corée mais je leur suis aussi reconnaissant. »
Pendant cette période, il est entre autres devenu le premier champion olympique junior coréen en ski de fond à Lillehammer en 2016.
La même année, il avait aussi pris l’argent sur le sprint des mondiaux juniors derrière un certain Johannes Høsflot Klæbo. Désormais, il espère qu’en rejoignant de nouveau la Norvège, il pourra suivre l’exemple de son compatriote : « nous étions au même niveau quand nous étions junior alors je crois être aussi capable de gagner en coupe du monde », dit Magnus Kim.
En attendant, il devra faire ses preuves s’il veut rejoindre l’équipe norvégienne. « Je n’ai pas pu me concentrer pleinement sur mon entraînement à cause des ruptures de contrat avec la fédération coréenne, déplore le fondeur. Mais j’espère encore pouvoir aider le ski coréen, même en courant pour la Norvège », conclut-il.
-
Stage au Sognefjellet
Ces derniers jours, les équipes nationales de fond norvégien se sont réunies sur le glacier du Sognefjellet pour des séances de ski malgré la chaleur qui règne sur la Scandinavie. Découvrez ce stage en photos :