CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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A la Une de Vu de Norge : Northug l’emporte enfin
Ce week-end à Kristiansand où se disputait une course de rollerski, Petter Northug Jr a de nouveau fait parler de lui, mais cette fois-ci positivement : il a remporté une compétition.
Chose qu’il n’avait pas fait depuis le sprint de Drammen en 2016. De bon augure avant la saison marquant son retour en équipe nationale de ski de fond.
Pour Petter Skinstad, expert TV2, il ne faut tout de même pas attendre un miracle : « s’il travaille fort durant l’été, il pourrait monter sur le podium aux Mondiaux de Seefeld, peut-être même remporter l’or. Mais le plus important pour le moment est qu’il semble heureux d’être de retour en équipe nationale. »
Le « Mosvik Express » de son côté a admis dans les colonnes de VG que son objectif premier était les championnats du monde. « Et je n’aurais peut-être pas à attendre encore très longtemps avant de gagner de nouveau », sourit Northug, de très bonne humeur après cette victoire tant attendue.
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Johaug a besoin de points
Therese Johaug n’attend qu’une chose : reprendre le départ d’une compétition coupe du monde, à Kuusamo de préférence, dès l’ouverture de la saison.
Malheureusement pour la fondeuse, son retour pourrait se compliquer. Pour être alignée au départ cet hiver, elle doit avoir un minimum de points FIS, 80 ou moins. Or, après deux saisons de suspension, Johaug ne remplit pas les conditions et en est même loin.
Elle devra donc très vite s’aligner sur des compétitions FIS cet été afin de régler ce problème de points pour espérer être à Kuusamo avec ses coéquipiers. Mais avec sa blessure au dos, la Norvégienne a déjà perdu une opportunité et devra s’armer de courage et de patience pour être présente sur le Blink Festival, prochaines courses approuvées par la FIS.
« Dans le pire des cas, si elle est blessée ou malade jusqu’à Beitostølen, elle n’ira pas à Kuusamo mais ça n’arrivera jamais », affirme Vidar Løfshus, directeur sportif du fond norvégien. Il ne faudrait que trois compétitions à Johaug pour être qualifiée en Finlande et deux manches de coupe du monde pour revenir à la place où elle était en 2016/2017 : en tête du classement des athlètes ayant moins de 80 points.
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La FIS veut-elle trop de spectacle ?
La Fédération internationale de ski tente sans arrêt de trouver de nouveaux formats pour plaire à son public et renouveler le ski de fond.
Selon Martin Johnsrud Sundby, la FIS chercherait trop souvent à créer du spectacle au détriment du sport. Dans les colonnes de Dagbladet, il mentionne ainsi les mass-start où, bien souvent, les faits de course sont nombreux comme des chutes, des skis et des bâtons cassés…
Pour preuve : le 30km avec un départ en mass-start aux Jeux Olympiques où Simen Hegstad Krüger est tombé en début de course avant de remporter l’or.
« Peut-être que c’est le chemin à prendre, je ne sais pas, déclare Sundby. Mais nous sommes nombreux à penser qu’il ne faut pas aller trop loin et je crois qu’il est important d’écouter ce que les athlètes ont à dire. »
Quant à satisfaire le public, le Norvégien argumente que ceux qui aiment vraiment le ski de fond l’aiment sous sa véritable forme, pas en rajoutant de nombreux rebondissements qui enlèvent le côté sportif de la discipline.
Pour Pierre Mignerey, l’un des dirigeants de l’instance internationale, les formats de type mass-start offrent aux athlètes de nouvelles possibilités d’évolution. « Il ne s’agit plus seulement de savoir qui est le plus rapide mais aussi qui est le meilleur tacticien », rappelle le Français. Pour le moment, aucune nouvelle épreuve n’a été rajoutée au calendrier coupe du monde de la FIS : une petite victoire pour les athlètes qui sont contre, par exemple, une épreuve de ski cross, du fond avec des obstacles.
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L’homophobie dans le sport : le ski touché ?
Ces dernières années, de nombreux sportifs se sont prononcés contre l’homophobie dans le sport. Peu à peu, beaucoup « sortent du placard », annoncent leur homosexualité ouvertement.
C’est le cas de Stian Grastveit, fondeur norvégien. « Si je veux avoir une belle vie, une bonne carrière, je devais absolument le dire, ne pas continuer à me cacher », confie-t-il à la NRK.
Le jeune homme de 23 ans a fait son coming out auprès de ses amis et sa famille en avril et a décidé de continuer en le révélant au monde du sport.
De siste ukene har det vært mye mediedekning rundt denne karen! Det at du tørr å stå i denne stormen for å fronte en viktig sak og for å være en støtte for andre sier mye om hvem du er Stian Grastveit!! Du viser virkelig at du setter andre foran deg selv?Vi har aldri vært stoltere av å være en del av ditt team?⛷?️? #stoltsponsor#langrenn #pride #idrettforalle #speakup#thebestisyettocome
Grastveit fait actuellement partie des 40 meilleurs fondeurs norvégiens et espère bien être un jour le meilleur mondial. Mais en étant honnête avec lui-même. « Et j’ai sous-estimé le monde du ski de fond, avoue-t-il. Il n’y a pas moins de place pour les homosexuels que pour les autres dans notre sport. »
La leader de l’association FRI, Ingvild Endestad, luttant pour que la communauté LGBT soit mieux acceptée dans le sport, salue la démarche du fondeur, sachant qu’il a dû être difficile d’affronter sa peur des préjugés, des réactions que son coming out aurait pu susciter.
De son côté, Grastveit espère inspirer d’autres jeunes à faire de même s’ils en ressentent le besoin, sans peur. « J’aurais aimé que quelqu’un le fasse alors que moi j’étais dans “le placard”, pour me montrer que ça se passerait bien et j’espère que je pourrai aider d’autres personnes », conclut le Norvégien.