CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
-
Johannes Thingnes Bø vise le maillot jaune
Il y a quelques semaines, Ola Lunde, expert biathlon pour la NRK, remettait en doute les capacités de Johannes Thingnes Bø à aller chercher le maillot jaune et le gros globe de cristal l’hiver prochain après un été tronqué par sa lune de miel puis la maladie.
Alors qu’il est revenu à l’entraînement à 100% de ses capacités, la NRK a rencontré le biathlète à Holmenkollen.
« Je crois qu’il doit aller voir l’ophtalmologue et vérifier sa vue, il a vu une cible manquée là où il n’y en a pas », dit-il en plaisantant.
Le Norvégien continue : « je sais que je n’ai pas eu beaucoup d’heures d’entraînement et pour certains, ce ne serait peut-être pas suffisant mais je me sens en forme et prêt et je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas porter le maillot jaune dès la saison prochaine. »
L’objectif est donc clair pour le cadet des Bø : performer dès Beitostølen pour être prêt dès l’ouverture de la coupe du monde. « Et le ski, ce n’est pas mathématique, si c’était celui qui s’entraînait le plus qui gagnait, jamais je n’aurais remporté une course », continue Johannes Thingnes Bø.
Emil Hegle Svendsen est du même avis : « il est rapide naturellement, n’a pas besoin de faire autant d’heures que les autres, il sait comment s’y prendre pour exploiter au maximum ses capacités même s’il a été malade », conclut le jeune retraité.
-
Bjørgen attend son deuxième enfant
A 38 ans, Marit Bjørgen attend son deuxième enfant.
La jeune retraitée, championne de ski de fond, a annoncé la semaine dernière que son petit Marius aurait bientôt un petit frère ou une petite sœur. « C’est vrai que je ne suis plus si jeune pour avoir des enfants mais nous sommes vraiment heureux, Fred et moi, d’attendre notre deuxième bébé », a déclaré Bjørgen à la NRK.
La fondeuse et son compagnon l’ancien combiné Fred Børre Lundberg accueilleront ce nouveau membre dans leur famille au mois de mars. Si elle tient à garder le sexe du bébé secret jusqu’au terme, elle n’exclut en revanche pas d’agrandir encore la famille par la suite.
-
L’arme secrète de Krüger
La saison dernière, Simen Hegstad Krüger a impressionné le monde du ski de fond en s’imposant sur le 30 km olympique malgré une chute en début de course.
Pour lui, cette arrivée au sommet a été grandement aidée par une personne : sa petite amie. « Nous avons entamé notre relation il y a environ un an et, ensuite, j’ai connu ma meilleure saison, révèle Krüger au quotidien VG. Je crois que c’est utile de tomber amoureux pour être plus performant. On passe du bon temps chez soi. Ça nous donne de l’énergie et ça peut vraiment aider. » Et il espère bien que ce petit nuage d’amour le transportant vers les premières places continuera de le porter cet hiver. « Je suis encore très amoureux alors je pense que ça peut encore durer longtemps », plaisante Krüger.
Mais si l’amour est un atout pour le champion olympique, il pourrait bien empêcher certains de ses coéquipiers de parvenir au sommet.
Emil Iversen et Petter Northug Jr. sont ainsi presque les deux seuls de l’équipe à être encore célibataires. « Je pense qu’ils sont heureux comme ça mais peut-être que tomber amoureux les aiderait à revenir en haut des classements », analyse avec humour le Norvégien.
De leur côté, Northug et Iversen ne pensent pas forcément à se mettre en couple. « Quand on est célibataire, on peut ne penser qu’à soi, explique ce dernier. Mais c’est vrai que parfois, c’est pesant. Et puis, maintenant que la saison va commencer, on va devoir attendre l’été pour essayer de trouver une copine », dit-il en riant.
Leur entraîneur, Eirik Myhr Nossum, pense quant à lui que peut-être, avoir une petite amie est un avantage car « les fondeurs ne peuvent pas chasser sur les deux tableaux : l’or et l’amour. »
Pour Arild Monsen, être amoureux permet aussi de se sentir mieux psychologiquement, d’être plus heureux, plus concentré et donc plus performant. « C’est certain : si nos derniers célibataires tombent amoureux avant Seefeld, les courses seront très disputées et nous irons chercher des médailles », conclut Eirik Brandsdal.
https://www.instagram.com/p/BiNaKOtgqcm/?taken-by=simenkruger
-
Tande : le retour après une dangereuse perte de poids
Très malade en mai, le spécialiste du saut à ski Daniel Andre Tande a dû être hospitalisé où il a découvert qu’il souffrait du syndrome de Stevens-Johnson. Ce qui aurait pu avoir de graves conséquences.
En sortant de l’hôpital, le sauteur est monté sur la balance et a eu la désagréable surprise d’avoir perdu 3 kilos de masse musculaire et un peu plus au total. « C’est énorme pour quelqu’un qui est déjà mince en temps normal », rappelle le Norvégien.
Mesurant 1m82, il pèse souvent 63 ou 64 kilos pendant l’hiver et peut monter jusqu’à 66 ou 67 kilos pendant la préparation en automne.
A cause de sa maladie, il était descendu en-dessous des 60 kilos, une perte de poids très dangereuse due à un médicament qu’il avait été tout spécialement autorisé à prendre par la FIS alors qu’il est sur la liste d’interdictions de l’AMA. « J’ai dû mettre en place un régime spécial pour éviter de retourner à l’hôpital et pour retrouver mon énergie », déclare Tande.
Depuis ces évènements effrayants, le sauteur a pu revenir à l’entraînement avec ses coéquipiers et a même rappelé qu’il serait bel et bien présent cet hiver en survolant le tremplin de Klingenthal la semaine dernière avec un saut en entraînement à 146.5m. « Il a une technique extrêmement stable, explique Alexander Stöckl. Il n’a fait qu’un seul stage d’entraînement avec l’équipe cet été mais dès qu’il est bien physiquement et techniquement, il n’a pas besoin de plus pour performer et ça peut être agaçant quand on voit à quel point les autres travaillent pour obtenir le même résultat. » Le coach autrichien espère tout de même que son athlète a mis derrière lui ses gros problèmes de santé.
-
Christiansen : une dernière chance
Avec les départs à la retraite d’Emil Hegle Svendsen et Ole Einar Bjørndalen, Vetle Sjåstad Christiansen a une nouvelle chance de revenir dans le giron de l’équipe nationale sur toutes les compétitions du circuit mondial cette saison, après en avoir été exclu en 2015 à cause de résultats moins bons que ceux de ses compatriotes.
« Il y a une place en moins dans l’équipe même s’il y a eu deux départs alors ça fait une chance de moins mais je peux le faire, confie Christiansen à la NRK. Et puis je ne m’entraîne pas sous la pluie et le vent pour le plaisir. »
A 26 ans, le biathlète espère remporter des compétitions nationales face à ses compatriotes pour prouver qu’il a sa place en équipe nationale. En revanche, s’il devait encore une fois être exclu de l’équipe, le Norvégien pense sérieusement à une reconversion. « Je crois qu’il y a de nombreux métiers où je pourrais être doué : vendre du poisson ou autre chose, ou même faire un autre sport comme du ski alpin ou de l’aviron », explique l’athlète. Mais pour le moment, il ne se concentre que sur le biathlon et cette volonté, en passant la ligne d’arrivée, de sentir à nouveau qu’il a été le meilleur de la course.
-
Vers un ski plus écologique
En février 2020 se déroulera le premier mini-tour nordique de fond partagé entre la Suède et la Norvège. Au programme, de nouvelles règles pour un ski de fond plus écologique. Par exemple, il sera obligatoire pour les équipes de se déplacer en train entre les différentes étapes plutôt qu’en avion ou en voiture. Il y aura aussi un nombre limité de paires de skis autorisées sur le mini-tour afin de limiter le fartage d’un trop grand nombre de skis qui s’avère très polluant. Cela permettra aussi de limiter les coûts et de moins avantager les grosses équipes, comme la Norvège, qui ont plus de moyens et peuvent ainsi proposer plus de paires de skis et de réglages à leurs athlètes.
« Je crois que nous allons dans la bonne direction, a réagi Johannes Høsflot Klæbo. Nous devons développer le sport de manière plus écologique, tout comme la société en général et je crois que ça ne peut être que positif d’avoir moins de paires de skis par exemple. » Un premier pas vers un sport plus vert.