CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
Qui pour remplacer Bjørgen dans les relais ?
Marit Bjørgen était presque toujours automatiquement dernière relayeuse norvégienne lors des compétitions par équipe de ski de fond.
Puisque la reine Marit a pris sa retraite, il échoie à Ole Morten Iversen, nouveau coach de l’équipe féminine, de trouver qui la remplacera, en particulier aux Mondiaux de Seefeld.
« Auparavant, j’entraînais les Suédoises et c’était bien plus facile : Stina Nilsson est la candidate idéale, confie Iversen à TV2. Là, je vais devoir plus réfléchir et tester différentes combinaisons. »
A commencer par le relais de Beitostølen où deux équipes seront sur la ligne de départ. Les candidates potentielles au poste de « finisseuse » sont Maiken Caspersen Falla (extrêmement à l’aise sur un 5 km… mais en classique alors que le relais se termine sur du skate), Heidi Weng, Ingvild Flugstad Østberg, Ragnhild Haga, Kathrine Harsem et Tiril Undnes Weng.
Pour Vidar Løfshus, le choix le plus évident serait de proposer cette position à Heidi Weng. « Mais nous savons ce qu’elle nous dira si on lui offre le 4e relais », explique-t-il au média norvégien. « Il faut d’abord que je sois en forme », répond quant-à-elle la fondeuse.
Ole Morten Iversen reste donc toujours face à un dilemme qui ne sera peut-être résolu qu’au cours des mondiaux selon les performances de ses athlètes.
Northug : le Beitostølen de la dernière chance
Le week-end prochain se tiendront les championnats nationaux de fond à Beitostølen qui, chaque année, marquent l’arrivée de l’hiver et de la coupe du monde.
Pour l’équipe norvégienne, c’est aussi le moment de choisir qui se rendra à Kuusamo sur le week-end d’ouverture de la saison et sur les autres compétitions avant Noël.
Si Petter Northug Jr. veut donc faire ses preuves avant la pause des fêtes, il devra performer à Beitostølen. Mais y sera-t-il seulement présent ? Il l’a affirmé ce lundi : oui.
Mais, malades les deux derniers hivers, il n’a pas échappé aux virus cet été non plus. Il a donc moins pu s’entraîner qu’il ne l’aurait voulu.
Si sa performance devait être désastreuse, il est possible d’imaginer qu’en plus de ne pas être présent à Kuusamo, Northug pourrait être mis hors-jeu pour les courses de Lillehammer, Davos et Beitostølen qui seront les week-ends de coupe du monde suivants.
Si l’objectif de Northug est bien de performer au Tour de Ski et prendre des médailles à Seefeld, cette possibilité est inenvisageable. Mais pas totalement irréaliste, malheureusement pour les fans de l’enfant terrible du fond. Verdict en fin de semaine.
Tønseth ira finalement aux championnats européens
Eirik Myhr Nossum, entraîneur de l’équipe nationale de ski de fond, refusait que Didrik Tønseth se rendent sur les championnats européens de courses cross malgré la qualification du fondeur lors des championnats nationaux qu’il a remporté. Pour son coach, impossible de concilier ce sport avec l’ouverture de la coupe du monde.
Mais après trois semaines de réflexion, Tønseth a finalement décidé de partir avec le reste de l’équipe norvégienne de cross aux Pays-Bas pour les championnats d’Europe. « On ne peut pas dire non à ce genre d’opportunité », explique-t-il au micro de la NRK.
La fédération de ski de fond l’y a autorisé, mais Nossum n’a pas encore été mis au courant. Pour l’entraîneur, la question ne se posait même pas : « son travail, c’est de skier vite, il veut être performant à Seefeld et pour ça, il doit se concentrer sur le fond », disait-il il y a trois semaines.
Tønseth, pourtant, compte bien se rendre sur ces championnats de cross et espère pouvoir y performer même si le terrain des Pays-Bas, plus plat que celui de la Norvège, ne jouera peut-être pas en sa faveur.
Johansson a trouvé l’amour
La saison dernière, Robert Johansson a ramené à la maison trois médailles olympiques.
Grand espoir norvégien du saut à ski, il a fait ses preuves et les fans attendent avec impatience son retour sur les tremplins cet hiver.
Mais il lui faudra encore attendre un peu après l’annulation des championnats nationaux ce week-end à Oslo.
Pour le sauteur, la seule chose gênante dans ce report est que sa petite amie, novice dans la discipline, n’a toujours pas vu de compétition de saut à ski.
Eh oui, le cœur du Norvégien est désormais pris ! « J’ai rencontré Marlene en avril, révèle Johansson à Dagbladet. Elle devrait venir me voir sur plusieurs compétitions cet hiver. »
Quand il l’a rencontrée, Marlene ne savait absolument pas qu’il était champion olympique et sportif de haut niveau.
Peu à peu, la jeune femme a appris à connaître ce monde qu’elle partage désormais avec Johansson. Ce dernier espère d’ailleurs qu’elle pourra souvent le voir gagner cet hiver. « Je veux être régulier et me battre pour la victoire le plus souvent possible, chaque semaine si je le peux, explique le Norvégien. Et puis, je vise aussi la Tournée des Quatre tremplins et le Raw Air.
Seefeld, ensuite, est le plus gros objectif de la saison. » Côté forme et technique, il l’assure : il est prêt et il faudra compter sur lui dès le week-end d’ouverture de coupe du monde à Wisla en Pologne le week-end prochain.
Les clubs de fond veulent plus d’argent
Certains clubs locaux de ski de fond produisent de nombreuses stars de la discipline en Norvège.
Par exemple, le club Byåsen IL a vu grandir dans ses rangs Johannes Høsflot Klæbo et Didrik Tønseth qui s’y entraînent d’ailleurs encore régulièrement. Pourtant, les installations du club ne sont plus toutes jeunes.
Mais une remise à neuf n’est pas prévue puisque, bien qu’ils forment certains des meilleurs fondeurs mondiaux, les clubs locaux norvégiens ne peuvent pas profiter de la renommée de ces champions.
Les clubs Byåsen IL et Lyn Ski se sont donc réunis pour faire des demandes communes qui consistent en un point essentiel : récolter le fruit de ce qu’ils sèment. « L’équipe nationale ne doit pas oublier que c’est nous qui formons les fondeurs et ce n’est pas normal qu’ils récoltent tout le bénéfice du travail des clubs, explique à la NRK Mæhlumsveen du club Byåsen IL. Nous n’avons pas assez d’argent pour continuer à proposer une formation de haut niveau et il est important de penser sur le long terme : si les clubs ne peuvent plus fournir un entraînement de qualité aux jeunes, qui viendra remplacer Klæbo ou Johaug dans 10 ans ? »
Les clubs aimeraient donc plus de fonds mais aussi être représentés sur les compétitions, grâce aux combinaisons des athlètes par exemple. « Nous savons que certains de nos fondeurs, Klæbo et Tønseth entre autres, aimeraient nous aider en participant à certaines épreuves nationales avec nos couleurs, ils veulent nous aider et nous trouver des sponsors, confie Mæhlumsveen. Mais ça leur est impossible à cause de la fédération et de ses règles. A long terme, il faut peut-être revoir cette manière de fonctionner. »
De son côté, la fédération n’a pas hésité à réagir. Espen Bjervig, responsable de la discipline, a commenté : « c’est bien d’avoir cette discussion car nous savons tous à quel point les clubs locaux sont importants dans le ski norvégien, admet-il.
Mais c’est un choix qu’a fait la fédération norvégienne : donner plus d’importance à l’équipe nationale contrairement, par exemple, à la Suède. Tous les modèles ont des avantages et des inconvénients mais je crois que les clubs doivent aussi réaliser que demander les profits des courses nationales les engagent aussi à supporter le coût de ces compétitions qui est élevé. »
La fédération norvégienne l’affirme : les revendications des clubs seront étudiées lors des réunions appropriées se tenant chaque automne et chaque printemps. La prochaine date sera celle du printemps 2019.
Eckhoff joue les détectives
L’équipe norvégienne de biathlon était la semaine dernière en camp d’entraînement à Trysil. Alors qu’elles revenaient d’une session de formation mardi soir, Tiril Eckhoff et Ingrid Landmark Tandrevold qui partagent la même chambre ont eu la désagréable surprise de ne plus retrouver leurs affaires. Leur chambre a en effet été visitée et leurs ordinateurs, portefeuilles, casques audio et certains équipements de biathlon avaient disparu. Il y en avait pour plus de 5000 euros.
« On ne comprenait pas ce qui s’était passé, révèle Ingrid Landmark Tandrevold à la NRK. On a averti la police et puis je me suis rendue compte que comme j’avais un macbook, je pouvais le localiser grâce à mon téléphone. »
La biathlète a juste le temps de voir que celui-ci se situe dans l’hôtel avant que le voleur ne l’éteigne. Heureusement, la police savait qu’une personne fichée dans ses dossiers résidait elle aussi à l’hôtel et toutes les affaires des deux biathlètes ont pu être retrouvées. « La prochaine fois, on verrouillera bien notre porte », conclut Tiril Eckhoff.