CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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Klæbo s’explique
Il s’est relevé trop tôt, il a perdu pour quelques centièmes et Johannes Høsflot Klæbo se maudit d’avoir si mal joué sur la fin de cette course de sprint. A tel point qu’il quitte la zone d’arrivée précipitamment pour ne pas y revenir, même pour la photo habituelle. « C’est une erreur de débutant, juge le fondeur. C’est mieux que ça arrive ici plutôt qu’en championnats mais je m’en veux. J’étais énervé contre moi-même et dans ces cas là, je préfère rester seul. »
Rester seul aussi pour ne dire aucune bêtise. « Quand on est dans cette situation, c’est tellement rapide de dire quelque chose qu’on regrettera ensuite que je préfère ne rien dire du tout avant d’avoir pu me calmer », insiste Klæbo.
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La den helga her bli ferdig no??♂️??♂️
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De son côté, son entraîneur Arild Monsen a affirmé au micro de la NRK que « ça ne se reproduirait jamais. Je lui ai dit que j’allais l’annoncer aux médias et il était tout à fait d’accord. »
Le coach espère surtout que son athlète aura retenu la leçon : ne jamais croire la victoire acquise avant d’avoir vérifier des deux côtés. Le grand-père du fondeur lui fera sûrement la même morale, même si Johannes Høsflot Klæbo a avoué ne pas vouloir lui téléphoner tout de suite, déjà bien trop déçu de lui-même pour faire face à la déception de celui qui l’a toujours entraîné.
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Northug en guerre contre Halfvarsson
Après la première course à Gålåa où Petter Northug Jr. terminait à 2minutes de Dario Cologna, vainqueur du jour, certains journalistes et athlètes suédois n’ont pas hésité à dire que la carrière du Norvégien était terminée. Northug a aussitôt répliqué en terminant 2edu sprint.
Au micro des médias locaux, il réagit ensuite à ce qu’ont pu dire les journalistes suédois ou Calle Halfvarsson, avec qui il n’a jamais cessé de se lancer des piques. « C’est un skieur bien triste, affirme Northug à propos de son rival. Il n’a jamais vraiment réussi et ne réussira jamais, il n’est pas mauvais mais il n’aurait pas dû se lancer dans une carrière de fondeur de haut niveau. »
Piqué au vif, le Suédois a réagi depuis Ruka : « ça devient ridicule, il n’est même pas là alors à quoi ça sert de lui répondre ? » répond Halfvarsson, narquois.
L’adversaire de Northug ajoute tout de même qu’il ne serait pas contre retrouver son meilleur ennemi sur la piste. « C’est toujours plus drôle quand il est là », conclut-il au micro de la NRK.
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Les sprinteurs peuvent-ils vraiment copier Klæbo ?
Depuis son arrivée sur le circuit mondial, Johannes Høsflot Klæbo a révolutionné le style classique. De nombreux fondeurs, spécialement les sprinteurs, ont voulu copier sa technique. « Je trouve ça cool à voir, réagit Klæbo. Ça m’oblige à faire mieux, à encore m’améliorer. »
Mais les adversaires du Norvégien sont-ils réellement capables d’imiter son style ? « Tout le monde a essayé en secret, déclare Lucas Chanavat au micro de la NRK. Même en France, j’ai vu de nombreux jeunes skieurs essayer sa technique. »
Le membre de l’équipe des Bleus précise tout de même que cette technique ne lui réussit pas, ayant un gabarit différent de celui de son adversaire. « C’est difficile à copier, lui il le fait depuis qu’il est petit mais pour nous… révèle quant à lui Federico Pellegrino. De mon côté, je préfère un autre style. »
S’ils veulent battre le détenteur du globe de sprint et toutes distances, Pellegrino comme Chanavat devront donc compter sur d’autres atouts que ce style classique si particulier et nommé d’après son meilleur interprète : la technique Klæbo.
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Duel chez les frères Bø
Dernièrement, la plupart des duels entre les frères Bø s’étaient soldés par une victoire du cadet : Johannes. Pourtant, à Sjusjøen, Tarjei a enfin repris la main. « C’est important de gagner, même avant la coupe du monde, réagit le biathlète dans les colonnes de VG. Ça montre aux autres qu’on est en forme mais c’est aussi rassurant pour soi-même. »
Plus que de prouver qu’il pouvait tenir la dragée haute à son frère, Tarjei Bø a aussi démontré qu’il pouvait encore gagner. « En plus, je l’ai fait devant mes parents, comme ça ils voudront aussi me parler et pas seulement à Johannes », plaisante l’aîné de la fratrie.
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Une publication partagée par Johannes Thingnes Bø⚪️⚪️⚪️⚪️⚪️ (@johannesbo) le 26 Nov. 2018 à 12 :59 PST
Le week-end prochain, les deux biathlètes norvégiens affronteront aussi le reste du circuit mondial, dont les Français et leur chef de file Martin Fourcade.
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La nouvelle étoile du fond féminin
Kristine Stavås Skistad n’a que 19 ans et pourtant, les médias norvégiens la comparent déjà aux plus grandes fondeuses et à une en particulier : Stina Nilsson. Car la jeune femme a impressionné lors du sprint de Beitøstolen.
« C’est vrai que comme elle, je suis une bonne sprinteuse mais je ne veux pas être que ça, confie Skistad à Dagbladet. J’espère gagner des longues distances mais la première étape pour rejoindre la coupe du monde est certainement le sprint. »
Pour réussir, la fondeuse compte sur un entraînement réfléchi, sans forcément enchaîner les heures : « mon corps répond mieux au travail intense et de qualité qu’à beaucoup d’entraînement en termes de volume », explique-t-elle.
Dans sa formation, elle ressemble ainsi plus à Northug ou Krogh qu’à Johaug ou Sundby. Convaincue d’être prête, elle espère avoir sa chance sur le prochain week-end de coupe du monde à Lillehammer. Grâce aux quotas nationaux, elle devrait être de la partie sur le sprint. Mais ce sera peut-être sa seule opportunité d’affronter les meilleures fondeuses au monde avant Noël. « Ce serait idiot de la limiter de la sorte, d’empêcher l’évolution d’une athlète qui se développe bien en annonçant qu’elle ne sera alignée qu’à Lillehammer et pas ensuite si elle obtient de bons résultats, réagit l’expert NRK Fredrik Aukland. Certes, tout le monde ne peut pas avoir cette chance en tant que junior mais Skistad a des capacités hors normes. »
Vidar Løfshus, directeur des équipes nationales de fond, promet quant à lui que si Kristine Stavås Skistad s’illustre à Lillehammer, il réfléchira sérieusement à lui offrir d’autres opportunités avant la pause de Noël… Et pourquoi pas même à lui offrir une place aux mondiaux de Seefeld.
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Un jeu de ski de fond
Fantaski. C’est le nom du nouveau jeu lancé par le quotidien Dagbladet, en collaboration avec Swix, et qui a pour thème le ski de fond. Ce jeu vous offre la possibilité de créer votre équipe de coupe du monde (6 femmes et 6 hommes) qui affronteront le reste du circuit mondial sur les épreuves de coupe du monde, en commençant par l’étape de Lillehammer pour finir par Québec après avoir participé à des compétitions de renom comme le Tour de Ski ou les Mondiaux de Seefeld.
Dagbladet explique aussi qu’il est au départ impossible d’acheter tous les meilleurs fondeurs du monde et qu’il faudra d’abord que les joueurs marquent des points avant de pouvoir aligner au départ des athlètes comme Johannes Høsflot Klæbo ou Therese Johaug.
« C’est une super idée ! s’enthousiasme Finn Hågen Krogh. J’adore ce genre de jeu et le proposer pour le ski de fond, c’est génial ! Ça apportera encore un certain engouement pour notre discipline. » En plaisantant, il conseille aussi aux joueurs de le choisir dans leur équipe avec prudence : « je suis capable du meilleur comme du pire alors attention à vous ! » affirme-t-il. Niklas Dyrhaug et Emil Iversen sont eux aussi agréablement surpris par ce nouveau jeu. « Je suis impatient de pouvoir y jouer et créer mon équipe », dit Iversen, approuvé par Sondre Turvoll Fossli et leur entraîneur Eirik Myhr Nossum.
Dagbladet a d’ores et déjà annoncé que pendant la saison, une ligue serait créée à laquelle participeront des fondeurs de l’équipe nationale.
En attendant l’ouverture du jeu le week-end prochain, vous pouvez retrouver le règlement sur le site de Dagbladet et vous entraîner au norvégien. Si le jeu est international, il n’est pas encore certain qu’une version en français sera proposée. En revanche, vous pouvez déjà vous inscrire et créer votre équipe internationale !