CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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L’équipe de saut élue meilleure équipe de Norvège
Ce week-end se tenait le gala du sport en Norvège, l’occasion de remettre les prix aux meilleurs athlètes norvégiens de 2018. Et l’équipe de saut à ski, bien qu’elle n’ait pas particulièrement brillé en ce début de saison, s’est vue récompensée comme la meilleure équipe de l’année.
Daniel Andre Tande, Robert Johansson, Johann Andre Forfang et Andreas Stjernen ont reçu leur trophée en Autriche où ils concourent pour la Tournée des Quatre tremplins.
Remarqués pour leur médaille aux Jeux olympiques et pour avoir remporter la coupe des nations l’hiver dernier, l’équipe d’Alexander Stöckl s’est imposée au jury décidant de la remise de ce trophée. « Nous sommes extrêmement fiers, ont-ils déclaré en le recevant. Nous le dédions à tous ceux qui ont travaillé avec nous et pour notre succès à la fédération. »
Alexander Stöckl a aussi tenu à inclure Anders Fannemel dans ce prix : « il est le meilleur 5ehomme qu’on puisse espérer, il mérite aussi d’obtenir cette récompense », a-t-il affirmé.
Marit Bjørgen et Ole Einar Bjørndalen ont quant à eux partagé un prix honorifique qui les a beaucoup touchés, comme ils le confient à la NRK. Ce trophée récompense une carrière dédiée au sport. La fondeuse a aussi été élue meilleure athlète féminine et athlète de l’année. « Je suis très émue, surtout que je sais que c’est la dernière fois », conclut-elle.
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Qui pour arrêter Klaebo ?
Depuis son arrivée en coupe du monde, Johannes Høsflot Klæbo ne cesse d’impressionner et d’ajouter des records à son palmarès. Le week-end dernier, par exemple, il est devenu le plus jeune fondeur à remporter le Tour de Ski. Mais cela ne réjouit pas tout le monde.
Emil Iversen, par exemple, aimerait trouver un moyen de l’empêcher de gagner tous les sprints et en particulier celui des Mondiaux de Seefeld. Et pour y arriver, il a réfléchi à une tactique : « on peut peut-être lui casser un bâton, Calle Halfvarsson pourrait le faire, dit-il en riant aux médias norvégiens. Je vais faire une collecte de fonds qu’on enverra ensuite en Suède pour les persuader de nous aider. »
Klæbo, de son côté, pense que cette solution est un peu radicale. « Surtout que je ne gagnerai pas forcément, Pellegrino est très fort aussi et Chanavat monte encore », analyse le jeune Norvégien. Et de conclure : « il faudra voir aussi combien Iversen peut donner aux Suédois pour les soudoyer. »
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L’héritage de Northug
Il est commun que les skis d’un fondeur à la retraite soient réattribués à un autre athlète. Marit Bjørgen, par exemple, espérait que les siens profiteraient à ses anciennes coéquipières (surtout Johaug) et les serviraient aussi bien qu’ils l’avaient servie.
Dans le cas de Petter Northug Jr, ses compatriotes de l’équipe nationale espéraient certainement pouvoir récupérer quelques paires de skis de fond. Mais ils ne feront pas main basse sur la plus grande partie de la collection de l’ancien champion. « Conformément à la volonté de Petter et de l’équipe technique, ses skis iront à son frère Even », a expliqué la marque Fischer.
Une décision qui ne chagrine pas Emil Iversen, pourtant l’un des amis les plus proches du jeune retraité. « Les skis de Petter ne sont pas meilleurs que les miens, à une époque peut-être, mais plus maintenant », confie-t-il à la NRK.
Stein Olav Snesrud, directeur des farteurs norvégiens, n’est pas aussi catégorique. « Certaines paires nous seront peut-être utiles », dit-il au média norvégien. Seule certitude : les skis de Northug iront avant tout à son frère et ne devraient pas faire partie de la collection de l’équipe nationale cette saison.
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Iversen prêt à s’aligner sur toutes les distances
Emil Iversen a fait un début de saison exceptionnel, prenant même le maillot jaune le temps de quelques courses. Troisième du Tour de Ski avant de décider d’abandonner – au grand damn de beaucoup d’experts de la discipline – le Norvégien a su aussi bien s’imposer en sprint que sur des distances telles qu’un 15 km mass-start. Et même s’il regrette que les sprints du Tour de Ski n’aient pas permis aux entraîneurs de déjà le sélectionner pour Seefeld, il compte bien faire le voyage jusqu’aux mondiaux en Autriche. Le fondeur est même persuadé qu’il est assez bon pour s’aligner au départ de la plupart des épreuves.
Interrogé par TV2, il n’hésite pas à le dire. Le 15 km classique ? « Oui, bien sûr que j’y serai », répond-t-il. Et le sprint ? « Là, aussi ! », continue Iversen. Le team sprint ? « Encore oui ! », affirme-t-il. Le skiathlon ? « Oui, oui », dit-il encore. Et la compétiton par équipe ? « Comptez-sur moi, j’y serai ! », sourit le Norvégien.
Le journaliste TV2 lui a alors demandé s’il espérait aussi participer au 50 km. Et là, la réponse d’Emil Iversen n’est plus aussi catégorique : « je crois que ce n’est pas aussi certain, ma situation est précaire sur cette distance », conclut-il en riant.
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Riiber vise le maillot jaune
Avec six victoires sur huit courses, Jarl Magnus Riiber est sans conteste le meilleur athlète de combiné nordique de ce début d’hiver. De quoi rêver au gros globe de cristal. « C’est bon de savoir que je peux gagner plusieurs étapes et de manières différentes, a réagit le Norvégien au micro de la NRK après sa 5evictoire samedi.
C’est bon pour la confiance en soi. Et je crois que ça prouve que je peux me battre pour garder le maillot jaune tout au long de la saison. » Pour cela, il reste plusieurs étapes avant la compétition finale à Schonach en mars. D’abord, Riiber affirme vouloir continuer sur sa lancée sur les prochaines étapes, voire même faire mieux avant les mondiaux de Seefeld. En Autriche, il visera certainement les titres mondiaux avant d’espérer ramener chez lui le gros globe de cristal. Il serait le premier norvégien à le faire depuis Bjarte Engen Viken 1999.
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Les bannières norvégiennes interdites
Les Norvégiens n’ont pas particulièrement brillé sur la Tournée des Quatre tremplins cette année. Robert Johansson, l’un des champions de la saison dernière, n’a pas pu redorer le blason de son équipe malgré la présence de sa famille et de sa petite amie, Marlene. Pire, sa famille s’est vue interdite d’emmener la moindre banderole ou le moindre drapeau dans l’enceinte du stade de saut de Garmisch-Partenkirchen pour le concours du Nouvel An.
Johansson a ainsi expliqué à VG que tout son club de soutien, sa famille et sa petite amie, se verraient interdire l’entrée lors du concours s’ils amenaient leurs affiches et banderoles. « C’est injuste, il n’en aurait pas été de même pour Wellinger par exemple », a réagit le sauteur norvégien.
Les Norvégiens ont donc fait appel à Ingo Jensen, responsable de la presse à la fédération. « C’était une erreur d’appréciation, les bannières sont toujours autorisées si elles ne bloquent pas la vue des autres spectateurs, a affirmé Jensen. Et nous regrettons ce qui est arrivé, nous sommes tristes pour les supporters de Robert Johansson. » De son côté, le père de l’athlète a avoué que cela l’avait beaucoup affecté et lui avait même gâché sa journée de compétition.