CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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Les sélections de fond
Si les entraîneurs de l’équipe de ski de fond norvégienne avaient annoncé que les championnats nationaux ne détermineraient pas les sélections pour les Mondiaux de Seefeld, ils ont quand même annoncé qui ferait le voyage en Autriche dès ce dimanche, dernier jour des courses à Meråker.
Chez les femmes, pas de grande surprise, la Norvège alignera sur les courses Maiken Caspersen Falla, Lotta Udnes Weng et Tiril Udnes Weng, Heidi Weng, Raghnild Haga, Therese Johaug, Ingvild Flugstad Østberg, Astrid Uhrenholdt Jacobsen, Kari Øyre Slind et Kristine Stavås Skistad.
Cette dernière, championne du monde junior du sprint, était fortement pressentie pour être alignée sur le sprint après des résultats moyens de ses compatriotes cet hiver sur cette distance. Elle espère désormais être du voyage à Lahti ce week-end pour s’entraîner sur le circuit mondial avant la grande échéance fin février.
Østberg, elle, est déjà assurée de participer à toutes les distances hormis le sprint, si elle le souhaite.
Quant à Heidi Weng et Raghnild Haga, c’est un soulagement d’être sélectionnées. Les deux fondeuses devront désormais faire leurs preuves pour prendre le départ aussi souvent que possible.
Une dernière fondeuse devrait être sélectionnée à Lahti pour l’équipe de sprint.
Du côté de l’équipe masculine, le choix a été plus compliqué mais huit fondeurs sont déjà sûrs d’être du voyage : Emil Iversen, Johannes Høsflot Klæbo, Martin Johnsrud Sundby, Sindre Bjørnestad Skar, Sjur Røthe, Didrik Tønseth, Simen Hegstad Krüger et Hans Christer Holund.
Mais un dilemme cornélien se présente toujours à Eirik Myhr Nossum, leur entraîneur : qui sélectionner sur le 30km skiathlon ? Et qui aligner sur le 15 km ? Et sur le relais ?
Si la liste est désormais réduite, les fondeurs ne sont encore pas fixés même si certains sont pressentis comme les favoris, à l’instar d’Iversen ou Klæbo, très en forme en début de saison.
Autre question en suspens : qui sera le dernier sprinteur à rejoindre les rangs de l’équipe de Seefeld ? A Lahti, trois fondeurs s’affronteront pour cette place : Finn Hågen Krogh, Eirik Brandsdal et Håvard Solås Taugbøl.
Avec une victoire aux championnats nationaux, Krogh est le favori pour partir à Seefeld mais les deux autres sprinteurs n’ont pas dit leur dernier mot et la bataille, comme toujours dans l’équipe norvégienne, sera rude.
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Voir cette publication sur InstagramUne publication partagée par Langrennslandslaget (@langrennslandslaget) le 2 Févr. 2019 à 9 :20 PST
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Pas de Moan à Seefeld
Lors de l’étape de coupe du monde de combiné nordique à Trondheim, Magnus Moan jouait sa dernière chance pour se qualifier pour les Mondiaux de Seefeld. Il aurait alors participé à ses 8e mondiaux d’affilée. « Et j’aurais pu faire comme à Lahti en 2017 et repartir avec une médaille même si personne n’y croyait », affirme le combiné qui a annoncé il y a deux semaines qu’il prendrait sa retraite à la fin de l’hiver. Mais à Trondheim, il n’a pas su faire ses preuves.
Avant le week-end de compétition norvégien, Jarl Magnus Riiber, Jan Schmid, Jørgen Graabak et Espen Bjørnstad étaient sûrs de faire le voyage en Autriche.
Ne restait qu’une place pour quatre combinés : Magnus Moan, Espen Andersen, Jens Lurås Oftebro et Magnus Krog. Oftebro étant aux championnats du monde juniors, il n’a pas pu participer à l’étape de Trondheim. Ne restaient que trois athlètes en lice.
A la fin du week-end, dans un communiqué de presse, le directeur sportif du combiné norvégien, Ivar Stuan, a annoncé que Magnus Krog avait obtenu le dernier ticket pour partir à Seefeld. « Il est extrêmement rapide sur les skis et commence à faire de très beaux sauts, il a retrouvé la forme et je crois qu’il peut vraiment faire quelque chose lors des mondiaux », a expliqué Stuan.
Magnus Moan terminera donc sa carrière sans passer par la case « Mondiaux » une dernière fois. « Bien sûr, je suis déçu mais je suis content pour Magnus Krog, il le mérite au vu de sa très belle performance à Trondheim », a réagi Moan qui, à Pyeongchang, avait déjà fait preuve de fairplay en laissant sa place de remplaçant aux Jeux olympiques à… Magnus Krog.
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Østberg ne veut pas du dernier relais

Heidi Weng (NOR), Therese Johaug (NOR), Astrid Uhrenholdt Jacobsen (NOR), Ingvild Flugstad Oestberg (NOR), (l-r) – Modica/NordicFocus.
Sur le relais d’Ulricehamn, Ingvild Flugstad Østberg avait été choisie comme 4e relayeuse de l’équipe gagnante. La Norvégienne a ainsi permis de continuer la tradition : aucun relais de coupe du monde n’a jamais été perdu par la Norvège depuis 2009.
Mais si Østberg a rempli son rôle, elle n’était pas du tout heureuse d’avoir été placée à ce poste clé. « C’est très dur d’attendre jusqu’au dernier relais, c’est beaucoup de pression, trop de pression, confie la fondeuse à la NRK. Je ne voulais pas être mise dans cette position mais on ne m’a pas écoutée. »
Et si elle était ravie de remporter le relais, elle n’a peur que d’une chose désormais : que cette victoire fasse d’elle la nouvelle 4e relayeuse de la Norvège, reprenant le flambeau de Marit Bjørgen. « Je ne sais pas si c’est ce que je veux alors j’essaie de ne pas y penser mais c’est là, dans un coin de ma tête, et ça ne me réjouit pas, explique Østberg. Marit nous manque. »
Mais si ce n’est pas Østberg, qui sera placée à ce poste ? Therese Johaug ? La possibilité n’a été qu’évoquée. Astrid Uhrenholdt Jacobsen ? La jeune femme est prête à faire de son mieux si le rôle de 4e relayeuse lui échoie. « Mais je ne crois pas que ce soit le meilleur choix », ajoute Jacobsen.
Heidi Weng ? La fondeuse a toujours dit ne pas être prête pour cette responsabilité. Østberg n’aura donc peut-être pas le choix.
« Il y a quand même une chose qu’il ne faut pas oublier, conclut Jacobsen. Si la dernière relayeuse a beaucoup de pression, c’est un travail d’équipe : il faut quatre bonnes fondeuses pour gagner, toute la responsabilité ne repose pas sur les épaules de la dernière. »
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Une histoire de bouton
A quoi tient un podium en saut à ski ? Parfois, à rien du tout. Halvor Egner Granerud en a fait la terrible expérience à Sapporo lorsqu’il a terminé 4e, tout proche du podium, à 0.5 point.
Le pire ? Le juge norvégien a confié après la compétition aux médias s’être trompé de bouton et avoir donné une note de 17.5 au sauteur au lieu de 18.5.
Résultat, Granerud perd ce demi-point qui l’aurait fait monter sur le podium. « Si je ne monte jamais sur le podium dans ma carrière, ce sera un souvenir très amer », réagit l’athlète. « Quand j’ai réalisé mon erreur, j’ai voulu changer ma note mais c’est impossible et c’est ce que j’ai expliqué à Alexander Stöckl et Magnus Brevig, les entraîneurs de la Norvège », explique Jørn Larsen.
Le juge souligne que le temps, de 5 à 7 secondes, alloué pour noter les sauteurs est trop court et qu’il faudrait permettre de rectifier une note si le juge estime qu’il a commis une erreur.
Granerud, de son côté, a pardonné Larsen : « pendant la compétition, ils vont noter plus de 80 athlètes, ils ont beaucoup de pression et l’erreur est humaine », conclut le sauteur norvégien qui devra attendre encore un peu avant de connaître son premier podium.
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Northug de retour aux championnats nationaux
Qui a dit que Petter Northug Jr. avait fait une croix sur le ski de fond ? A Meråker, les Norvégiens venus assister aux championnats nationaux ont pu l’apercevoir tout près des pistes. Mais pas de dossard pour le champion qui vient de prendre sa retraite.
L’aîné de la famille Northug était là pour soutenir son petit frère, Even, et l’aider à tester ses skis. « C’est bien que Petter apporte son aide à Even, confie leur père John à la NRK. Je les connais bien et je sais que si le petit dernier lui demande de l’aide, Petter ne dira jamais non. »
Even, lui, est heureux de profiter de la large expérience de son aîné qui connaît non seulement très bien les pistes mais aussi les skis qu’il a confié à son frère lorsqu’il a pris sa retraite.
Interrogé par la NRK, Northug en a profité pour aussi vanter les capacités de son cadet : « il est très fort, très en forme et il a aussi plus d’expérience, dit-il. Tout cela joue en sa faveur. » L’express de Mosvik voit aussi très bien son petit frère devenir, dans les années à venir, le quatrième homme du relais norvégien.
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Une victoire et un avion privé
Les sœurs Slind, Kari, Silje et Astrid, ont remporté ce dimanche le relais des championnats nationaux norvégiens. Pourtant, la fratrie a failli être amputée d’une des leurs.
En effet, Astrid Øyre Slind était en Italie où la course de la Visma Ski Classics reliant Toblach à Cortina venait d’être annulée. Si elle devait alors revenir par avion et espérait être à temps à Meråker pour s’aligner au départ avec ses sœurs, la circulation et les conditions climatiques ont eu raison de cette solution. « Je devais prendre des vols réguliers mais c’est devenu impossible, c’était le chaos sur la route », explique la fondeuse.
Pour les trois sœurs, il fallait dès lors faire une croix sur une possible victoire sur le relais.
Mais c’était sans compter sur l’homme d’affaires Kjell Inge Røkke. Le Norvégien possède une cabine à Oppdal, fief des sœurs Slind.
Apprenant la mésaventure de l’une des deux aînées de la fratrie (Silje et Astrid sont jumelles), Røkke a aussitôt envoyé son avion privé à l’aéroport d’Oslo où la fondeuse atterrissait tard le samedi soir pour lui permettre d’être au départ le lendemain. « C’est une histoire dont on se souviendra », commente Kari Øyre Slind.
Une histoire couronnée de succès puisque dimanche, elles ont passé la ligne d’arrivée en tête. Et cette victoire a un goût tout particulier puisque les trois sœurs n’auraient pas dû monter ensemble sur le podium sans l’annulation de la compétition Toblach-Cortina et l’intervention miraculeuse de Røkke.
https://www.youtube.com/watch?v=70zXgdkZYYI
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La famille royale à Seefeld
Très impliquée dans la vie sportive du pays, la famille royale norvégienne est surtout fan de ski. En 1994, le Prince Håkon allumait la flamme olympique de Lillehammer tandis que sa fille, la Princesse Ingrid Alexandra reprenait le flambeau lors des Jeux olympiques de la Jeunesse en 2016, toujours à Lillehammer.
Toujours présents lors des épreuves à Holmenkollen, le Roi Harald V et sa femme la Reine Sonja ont décidé cette année de sortir de leurs frontières.
Le site officiel des Mondiaux de Seefeld a en effet annoncé que la famille royale leur ferait l’honneur d’être présente du 25 février au 1e mars. Pendant ce séjour, ils viendront bien sûr aux épreuves pour s’assurer que les athlètes norvégiens ramènent des médailles mais ils iront aussi rendre visite aux équipes hors des temps de compétition.
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