CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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Premiers sélectionnés sur le Ski Tour
La Norvège emmènera 20 athlètes sur le Ski Tour qu’elle organise conjointement avec la Suède. Mais avant les étapes de Falun, ce sont déjà 13 places qui sont prises par les athlètes de la coupe du monde de ski de fond.
Chez les femmes, il ne reste plus que 3 dossards libres puisque déjà sept fondeuses ont été prises. Therese Johaug, leader mondiale, est bien sûr la première sélectionnée. Elle sera accompagnée au départ d’Östersund par Ingvild Flugstad Østberg, Heidi Weng, Astrid Uhrenholdt Jacobsen, Maiken Caspersen Falla, Ragnhild Haga et Tiril Udnes Weng.
Du côté des hommes, il reste encore quatre places. Mais la sélection est toujours bien plus difficile que chez leurs compatriotes féminines. Si Johannes Høsflot Klæbo, Emil Iversen, Simen Hegstad Krüger, Hans Christer Holund, Pål Golberg et Sjur Røthe sont déjà assurés d’être du voyage, certains grands noms ne figurent pas encore dans la sélection.
Martin Johnsrud Sundby n’est ainsi pas encore sûr d’être au départ du Ski Tour tout comme Finn Hågen Krogh, victorieux sur les championnats nationaux.
Les dernières sélections seront annoncées après les compétitions de Falun ce week-end.
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Johannes Thingnes Bø sur tous les formats
Dès le 13 février, les championnats du monde de biathlon débuteront dans la station italienne d’Antolz-Anterselva. Johannes Thingnes Bø y est fortement attendu, tout comme son duel avec Martin Fourcade.
Le tout jeune papa compte bien montrer qu’il n’a rien perdu de sa superbe et il prévoit ainsi de prendre part à toutes les courses.
Au programme – très chargé – du Norvégien : le sprint, la poursuite, la mass-start, l’individuel mais aussi le relais par équipe masculine et les deux relais mixtes. « Bien évidemment, je sais que tout le monde veut courir sur toutes les distances, admet le cadet de la fratrie Bø dans les colonnes de VG. Et quand je suis revenu à Pokljuka, je n’étais pas au meilleur de ma forme mais nous avons trois semaines de préparation alors ça devrait aller. »
Il devra faire face à la concurrence de Vetle Sjåstad Christiansen, lui aussi très intéressé par toutes les distances dont le relais simple mixte où il n’y aura qu’une seule place masculine. « Je crois que je pourrais bien performer, dit Christiansen. Mais Johannes est souvent au-dessus. » Après avoir réglé son problème de carabine, il sera quand même un bon adversaire pour le numéro 3 mondial.
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Krogh injustement disqualifié ?
Victorieux sur le 15 km, Finn Hågen Krogh avait l’air en forme lors du sprint des championnats nationaux norvégiens de ski de fond. Mais une disqualification lors des demi-finales mettait un terme à ses espoirs d’un nouveau titre, le laissant au jeune (et déjà controversé) Ansgar Evensen.
La raison de cette disqualification ? Les membres du jury ont jugé que Krogh avait coupé la route à Erik Valnes lors du sprint final en demi. Une décision qui déplaît à Arild Monsen, entraîneur de l’équipe nationale, et lui semble injustifiée. « Ils font leur travail, oui, et j’accepterai leur décision mais je ne suis pas d’accord avec celle-ci, explique-t-il aux médias. Finn est d’accord avec moi : il a été traité trop durement. »
Une fois son athlète disqualifié, Monsen s’est repassé en boucle les images pour comprendre. Et n’étant toujours pas de l’avis du jury, il a décidé d’aller voir leur chef, Geir Mauseth. « J’ai beaucoup de respect pour lui, commence Monsen au micro de la NRK. Mais je lui ai dit : vous vous trompez, Finn n’a pas gêné Erik et c’est d’ailleurs ce qu’il m’a ensuite dit, que son coéquipier ne l’avait en rien empêché de passer. »
Mauseth n’est pour autant pas revenu sur sa décision : « pour nous, Krogh a enfreint la règle disant que lorsque l’on décide de changer de couloir, on doit s’assurer de ne gêner aucun autre concurrent. Valnes a dû serrer à droite donc Krogh l’a gêné d’après nous », conclut le juge.
Une décision qui pourrait coûter à Krogh sa qualification pour le Ski Tour. « Une première ou une seconde place vaut mieux qu’une 12e », rappelle le fondeur, déçu.
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Iversen : le père veut que le fils se repose
Emil Iversen avait un objectif clair en début de saison : décrocher le gros globe de cristal. Parti du bon pied, il a ensuite connu un passage à vide et manqué plusieurs étapes de coupe du monde. Il pointe aujourd’hui à la 8e place du classement général.
A Oberstdorf, il abandonnait à mi-parcours le skiathlon et ne terminait que 37e le lendemain. Des résultats inquiétants et un état de fatigue qui ont décidé le fondeur à ne pas aller aux championnats nationaux. Il est néanmoins sélectionné pour le Ski Tour. Mais pour être sûr de performer là-bas, il lui faudra trouver ce qui l’a empêché de gagner jusqu’ici.
Son père, Ole Morten Iversen, coach de l’équipe féminine, a un avis clair sur la question : « il doit rentrer, se reposer et faire des analyses de sang, estime-t-il. C’est stupide de continuer à s’entraîner avec autant d’intensité quand ça ne va pas, il a besoin de repos. »
Quelque peu inquiet, Iversen enjoint son fils d’écouter les médecins de la fédération quant à la décision qu’il doit prendre désormais pour se remettre sur pieds.
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Weng inquiète
Heidi Weng ne semblait pas être elle-même sur les championnats nationaux de ski de fond le week-end dernier.
Sur le 10 km, elle pointait déjà à plus de 30 sec de Johaug au bout d’un kilomètre. Etonnant quand on sait que la Norvégienne avait retrouvé sa forme ces dernières semaines. « J’ai décidé d’y aller doucement, avoue Weng aux médias après la course. J’ai ensuite accéléré puisque je me sentais en forme. » Mais pas suffisamment pour faire un bon résultat.
En fait, la fondeuse était bien trop inquiète de tomber malade pour repousser ses limites. « Je suis très stressée ces derniers temps, explique-t-elle au quotidien Dagbladet. Mon petit ami a de la fièvre, mal à la gorge… Alors j’ai peur qu’il me donne ses microbes. C’est ça la vie de sportif de haut niveau, j’ai même dû aller à l’hôtel plutôt que rester chez nous. »
Weng aurait préféré le contraire, que son compagnon parte de chez eux plutôt que le contraire mais elle est aussi compatissante. « Il n’a pas de chance, il est obligé de rester tout seul parce que tout le monde a peur d’attraper ses microbes, raconte-t-elle. Et puis, on était impatients de passer cette semaine ensemble. »
La fondeuse n’était en effet pas rentrée depuis longtemps. Therese Johaug, jamais malade, conseille quant à elle à sa coéquipière de ne pas se tenir trop éloignée des microbes pour renforcer son système immunitaire. Un conseil peu ordinaire dans une équipe qui a tout mis en place pour éviter le moindre microbe.
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Bjørndalen interdit de séjour en Chine
Avec la pause dans la saison avant les mondiaux de biathlon, Ole Einar Bjørndalen comptait ramener son équipe chinoise à la maison pour s’entraîner. Ils devaient aussi participer là-bas aux Jeux Chinois des sports d’hiver. Toute l’équipe était donc en route vers l’aéroport de Munich quand ils ont été arrêtés et ont reçu l’ordre de rester en Europe. La raison ? Le coronavirus bien sûr.
Comme nous l’avons écrit le 30 janvier dernier, les autorités ont préféré s’assurer qu’aucun membre de l’équipe ne le contracte. « Très franchement, je n’y avais même pas pensé, raconte Bjørndalen à VG. J’étais plus inquiet à cause du froid en Mongolie, il y fait entre -18°C et -29°C en ce moment. Et puis, un programme de six courses en huit jours, plus intense que les mondiaux juste avant ceux-ci, cela m’inquiétait aussi. Mais pas le coronavirus. »
Cette interdiction arrive donc à point nommé pour le coach du biathlon chinois qui préfère le plan B au plan A. S’ils n’ont pas pu aller s’entraîner en altitude (tous les hôtels autour d’Antolz-Anterselva étant déjà réservés), ils ont tout de même pu commencer à se préparer dans de meilleures conditions, à Hochfilzen puis à Ruhpolding. « Je pense vraiment que ça a été un avantage pour l’équipe et que ça nous permettra d’évoluer dans le bon sens », conclut Bjørndalen.
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Photo : Nordic Focus