CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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Le saut doit choisir
La saison de saut à ski a pour le moment un calendrier complet. Mais tous savent déjà qu’elle pourrait se réduire à peau de chagrin avec seulement les épreuves de la Tournée des Quatre Tremplins, le Raw Air et les Mondiaux de vol à Planica et ceux d’Oberstdorf si toutes ces dates sont maintenues.
Et pour les Norvégiens, il y aura des priorités comme l’a déjà annoncé Alexander Stöckl, en quarantaine à Oslo après son voyage en Pologne pour le seul Grand Prix d’été de l’année. « Si nous voulons gagner des épreuves voire même le globe ou des médailles, il faudra se rendre sur les compétitions mais avec les quarantaines, il faudra peut-être faire des choix », explique l’Autrichien dans VG.

Maren Lundby (NOR) – Modica/NordicFocus
Autre solution, faire tourner les équipes. Les numéros 1 norvégiens pourraient alors être absents de certaines compétitions, mis en quarantaine ailleurs. « Ce ne sera qu’en dernier recours, nous espérons que tout se passera bien », dit Stöckl. Par ailleurs, le coach du saut norvégien affirme que sa fédération soutient le plan de la FIS d’adapter le calendrier si besoin tout en donnant la priorité aux grands événements de la saison que sont les Tournées, les Championnats et la fin de saison à Planica.
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Coupe du monde à huis clos ?
Et si la coupe du monde de ski de fond s’inspirait de la Champions League de football ? C’est en tout cas une possibilité pour les Norvégiens : évoluer dans un monde totalement clos durant la saison hivernale pour éviter toute contamination et pouvoir participer à toutes les compétitions. « Le fond ne peut se permettre de n’avoir aucune compétition cet hiver pour des questions financières puisque ce serait très mauvais pour la vente des droits télévisuels », explique le journaliste Esten O. Sæther. C’est en fait lui qui suggère cette coupe du monde à huis clos.

Simen Hegstad Krueger (NOR) – Modica/NordicFocus
« Ça peut être une bonne solution, estime Simen Hegstad Krüger. Il faut qu’il y ait un plan B qui nous permettrait de concourir et ça semble être une possibilité très concrète et réaliste. Nous devons accepter que les choses seront sûrement différentes de d’habitude la saison prochaine. »

Johannes Hoesflot Klaebo (NOR) – THIBAUT/NordicFocus
Johannes Høsflot Klæbo, lui aussi, est plutôt intéressé par l’idée : « je suis ouvert à tout, dit-il dans les colonnes de Dagbladet. L’objectif, ça doit être de proposer des compétitions et si c’est la solution, alors je suis pour. »
Didrik Tønseth et Marie Helene Fossesholm, eux, ont décidé de ne pas s’inquiéter en amont et de ne s’occuper que de leur préparation, arguant qu’ils n’ont pas la main sur ce genre de décision.

Niklas Dyrhaug (NOR) – Modica/NordicFocus
Emil Iversen et Niklas Dyrhaug, quant à eux, espèrent que des compétitions auront bel et bien lieu et, de préférence, avec des adversaires internationaux.
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Les fondeuses trop absentes ?
Lors de la Toppidrettsveka, certaines fondeuses norvégiennes ont brillé par leur absence. Pas de Therese Johaug, pas d’Heidi Weng ni de Maiken Caspersen Falla ou de Ragnhild Haga. La liste de départ féminine faisait grise mine tandis que tous les numéros 1 masculins du pays, eux, étaient bien présents.
« Cette absence est préoccupante, estime le commentateur NRK Torgeir Bjørn. Entre la dernière course à Holmenkollen et l’ouverture de la saison à Beitostølen, il se passe huit mois. Il serait normal pour les athlètes de faire passer en priorité le Blink Festival et la Toppidrettsveka et de se produire en public. »
https://www.instagram.com/p/CBGQgVYJ9qa/
Ole Morten Iversen, coach de l’équipe féminine, a déclaré qu’il trouvait le programme de cet été très chargé après le confinement et qu’il comprenait que ses athlètes ne participent pas à ces grands événements du ski-roues norvégien. « C’est dommage, il aurait fallu prévoir ces dates comme de grandes échéances de l’été et se préparer pour être assez reposé et participer à ces compétitions », rebondit Bjørn.
Sindre Bjørnstad Skar, quatorzième de la Toppidrettsveka, est du même avis que l’expert NRK. Malgré sa fatigue, il a tenu à se produire devant le public norvégien et ne comprend pas que ses coéquipières soient presque toutes dispensées de l’exercice. « Nous connaissions depuis longtemps les dates du Blink et de la Toppidrettsveka alors nous n’avons aucune excuse pour ne pas être assez reposé ou préparé, estime Skar. Il ne faut pas regarder le bout de notre nez, il faut penser au public, aux organisateurs. »
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Northug reste ambassadeur de VI
Après son arrestation et sa conférence de presse révélant sa toxicomanie, Petter Northug Jr. a été lâché par certains de ses sponsors. En revanche, la fondation VI, ayant pour but d’aider à l’intégration de personnes handicapées dans le sport, a décidé de le conserver dans ses rangs.
Northug est en effet ambassadeur de la fondation pour le sport paralympique depuis plusieurs années aux côtés de Marit Bjørgen, Aksel Lund Svindal, Ole Einar Bjørndalen, Therese Johaug ou encore la Princesse de Norvège Märtha Louise.
https://www.instagram.com/p/CD6jCluACA-/
« Nous avons discuté de l’investissement de Petter au conseil d’administration, confie Knut Nystad, directeur de la fondation, et nous avons décidé qu’il pourrait continuer en tant qu’ambassadeur. Après tout, c’est un travail bénévole. Et s’il doit accepter sa sanction, il ne faut pas pour autant l’abandonner seul à son sort si nous voulons qu’il s’en sorte. »
Le manager de Northug affirme aux médias que le fondeur est reconnaissant de pouvoir conserver ce rôle au sein de la fondation VI. « Il est heureux de savoir qu’après avoir traversé cette mauvaise passe, il pourra aider d’autres personnes à traverser ces épreuves difficiles », conclut-il.
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Johaug sur Youtube

Therese Johaug et son compagnon Nils Jakob Hoff – YouTube
Il y a quelques années, Johannes Høsflot Klæbo a décidé de documenter toute sa vie en créant un Vlog publié sur YouTube. Il a désormais été rejoint par Therese Johaug qui, elle aussi, s’est mise à tourner ses vidéos montrant aux fans son quotidien. « Lorsque l’épidémie a commencé, j’ai eu beaucoup plus de temps et les fans me demandaient à ce que je leur montre plus de mon quotidien, explique-t-elle à TV2. J’ai réalisé que j’en avais envie, que je voulais leur montrer les choses sous un angle différent de d’habitude. » Sa première vidéo montre ainsi les vacances sportives de Johaug, lorsqu’elle s’est rendue dans les îles Lofoten avec son compagnon Nils Jakob Hoff.
Son manager, Jørn Ernst, explique aux médias que la fondeuse est consciente d’ainsi mettre plus en avant sa vie privée. « Mais c’est un canal important pour le développement de sa marque », estime-t-il. Johaug, elle, dit avoir hâte de partager son quotidien et penser ainsi à son futur en développant son image et sa marque. « Les gens se rendront aussi compte que ce n’est pas si simple d’aller chercher des victoires, c’est beaucoup de travail et c’est ce que je veux montrer », conclut-elle.
Photos : Nordic Focus et Instagram.
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