CHRONIQUE – Avec Vu de Norge et nulle part ailleurs, retrouvez toute l’actualité nordique norvégienne.
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Tande déçu
Il y a quelques saisons, Daniel-André Tande faisait sensation et était attendu comme la future star du saut à ski norvégien. Mais après la découverte d’une maladie orpheline en 2018, une chute assez grave en 2019, son dernier hiver a aussi été entrecoupé par les maladies et les blessures.
Enfin revenu sans souci cette année, le Norvégien peine à retrouver son meilleur niveau et, avant la Tournée des Quatre Tremplins, il n’est que 33e au général. « C’est très frustrant et décevant », réagit-il dans les colonnes du quotidien Dagbladet.
Assez fatigué, le sauteur est même arrivé en retard à la conférence de presse en visio organisée pour toute l’équipe nationale norvégienne. « Désolé, j’ai du mal à me lever avant 12h, plaisante-t-il avant de redevenir sérieux. Mon début de saison est très décevant car, avant le début de l’hiver, j’étais très en forme mais depuis, impossible de retrouver ce niveau. Et il est difficile d’avoir confiance en sa technique, en soi, quand on termine hors des points. »
Si sa situation ne le réjouit pas, Tande est en revanche ravi pour son coéquipier, Halvor Egner Granerud. « C’est très cool qu’il arrive comme leader et favori à la Tournée, estime le sauteur. Tant qu’il réussit à faire ce qu’il fait depuis le début de l’hiver ainsi qu’en entraînement, tout ira bien. »
Tande sera lui aussi en lice lors de la Tournée des Quatre Tremplin aux côtés de Granerud, Johansson, Lindvik, Forfang et Eriksen.
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Granerud perd ses médailles
Le début de saison de Halvor Egner Granerud a été fabuleux. Cinq victoires, dossard jaune et numéro 1 mondial, médaillé d’argent et d’or aux mondiaux de vol, le Norvégien vit un rêve et se présentera à la Tournée des Quatre Tremplin en grand favori.
Mais lorsqu’il est rentré chez lui après les compétitions d’Engelberg lundi de la semaine dernière, le sauteur à ski a eu une mauvaise surprise. À l’aéroport de Trondheim, l’un de ses sacs n’est pas arrivé à destination.
Plusieurs jours après, alors que les sauteurs norvégiens étaient en visioconférence de presse, Granerud a dû quitter son poste pour aller chercher, enfin, son sac perdu. « Il y avait surtout des vêtements et quelques autres choses », répond d’abord le Norvégien au quotidien Dagbladet qui l’interroge sur son départ de la visioconférence. Poussant un peu plus loin ses questions, le média finit par avoir la vérité. « C’était en fait mes médailles de Planica alors oui, je suis plutôt content de l’avoir retrouvé », admet-il.
Un beau cadeau de Noël pour le sauteur qui aurait détesté perdre ses premières médailles mondiales. Alors qu’il était en quarantaine, il a donc retrouvé son précieux sac et a envoyé un assistant un peu particulier gâter ses proches… Interdit de quitter son domicile, il a en effet chargé l’ancien sauteur Andreas Stjernen de jouer les lutins de Noël. « Il me devait un service depuis le printemps alors c’est fait », rit Granerud qui est impatient de commencer la Tournée des Quatre Tremplin.
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Les espoirs de Westgård
Norvégien et Irlandais, Thomas Maloney Westgård a profité il y a quelques années de sa double nationalité pour pouvoir s’aligner en coupe du monde sous les couleurs irlandaises. S’il s’entraîne et vit en Norvège, le fondeur n’a pas les mêmes restrictions que ses compatriotes en ce qui concerne sa participation à la coupe du monde et au Tour de Ski. En effet, il sera bien présent sur la fameuse tournée de ski de fond du Nouvel An.
« C’est une occasion pour moi d’atteindre le top 30 général avec l’absence de l’équipe norvégienne, admet Westgård dans les colonnes de Nettavisen. C’est ennuyeux qu’ils soient absents car la concurrence est moins importante mais je dois en profiter au maximum. »
Au quotidien, le fondeur représente depuis quatre ans l’Irlande qui n’a pas de fédération de ski à proprement parler. « Le ski de fond est loin d’être populaire en Irlande mais la fédération s’organise pour m’aider dans mes déplacements, m’inscrire aux compétitions… explique Westgård. Le reste du temps, je m’entraîne à Trondheim et j’ai donc pu faire des sessions avec de très bons athlètes comme Emil Iversen. »
L’Irlandais revient ensuite sur son choix de changer de nationalité et représenter le pays de sa mère. « Le niveau est très élevé en Norvège et ils ont donc de nombreux talents, l’Irlande n’aura presque jamais la chance d’aller en coupe du monde alors je voulais voir où ça pouvait me mener, confie le fondeur. Je voulais porter les couleurs de ce pays qui n’a pas une grande tradition du ski. C’est un avantage et un inconvénient, je peux faire ce que je veux mais en même temps, on est très limités au niveau du budget. Mais je sais que certains Norvégiens m’envient actuellement de pouvoir concourir en coupe du monde quand eux n’ont pas le droit. »
Thomas Maloney Westgård compte bien profiter de cette opportunité pour marquer de gros points et montrer qu’en Irlande aussi on sait skier.
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TV2 n’abandonne pas Northug
Petter Northug Jr. a été condamné la semaine dernière à 7 mois de prison pour ses excès de vitesse et sa détention de cocaïne. Mais depuis deux ans, l’ancien fondeur est expert et commentateur pour la chaîne norvégienne TV2.
Pour le moment, rien n’a encore été décidé quant à l’avenir de cette collaboration. « Nous avons eu plusieurs discussions avec Northug depuis le début de l’automne, déclare la responsable communication de TV2, Sarah Willand. Nous avons toujours été clairs sur le fait que nous ne cautionnons pas ce qu’il a fait mais nous pensons aussi qu’il a besoin de soutien. En revanche, nous ne commenterons pas le verdict. »
La responsable communication continue en indiquant que les obligations de Northug avec TV2 sont pour le moment suspendues, le temps qu’il remette de l’ordre dans sa vie et se sorte de ses addictions. « Une fois sa peine purgée, son style de vie changé, nous penserons à revoir le contrat de Northug mais il n’y a rien d’urgent, pas de date limite à son retour et il le sait, nous lui garderons une place s’il le faut », termine Sarah Willand.
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Retour sur le coming out de Skatvedt
Il y a quelques semaines, alors que la saison de saut à ski féminin allait commencer, la jeune Norvégienne Karoline Bjerke Skatvedt a révélé sur les réseaux sociaux qu’elle aimait les filles.
Un coming out qu’avait aussitôt salué l’équipe de saut norvégienne sur Twitter. Plusieurs semaines après, elle revient sur cet événement. « Mes parents l’ont appris il y a un an et demi et ils m’ont beaucoup soutenu, raconte Skatvedt. Je leur avais écrit une lettre pour leur dire mais je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt quand je vois à quel point leur réaction a été positive. Ça m’a libérée d’un poids de le leur dire. J’ai ensuite commencé à le dire au reste de mon entourage, à mes coéquipières et je ne sais pas pourquoi j’ai tant attendu, tant le soutien de tous a été énorme. »
La jeune Norvégienne de 20 ans fait partie de l’équipe « Projet 2022 », l’équipe junior de saut féminin. « Karoline est quelqu’un de gentil et très talentueux, très travailleuse, confie son entraîneuse Line Jahr. Personnellement, je n’imaginais pas qu’elle reçoive ensuite des commentaires négatifs après son coming out. Nous sommes en 2020 et tout le monde devrait être libre d’aimer qui il souhaite. Cela lui a aussi permis de prendre confiance en elle, de s’améliorer. »
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Quant à l’ambition de Skatvedt de devenir la meilleure sauteuse au monde, l’objectif semble tout à fait atteignable pour Line Jahr. « Elle a eu des problèmes aux genoux mais c’est derrière elle et elle est désormais à 100% de ses capacités physiques et mentales, elle peut tout à fait y arriver dans les années à venir », confie Line Jahr qui pense aussi que Skatvedt a pu profiter d’autres modèles LGBTQ+ dans le saut féminin, comme Daniela Iraschko-Stolz.
« Si j’avais un conseil à donner à d’autres jeunes dans ma situation, c’est de se confier à quelqu’un, conclut Karoline Bjerke Skatvedt. Je pense aussi que c’est bien que cela soit dans la presse, ça peut permettre d’ouvrir les esprits mais je pense que désormais, on peut parler d’autres choses… De saut à ski par exemple », termine-t-elle en plaisantant.
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God Jul !
Et comme tous les ans, petit florilège des vœux des athlètes nordiques norvégiens. Que ce soit en famille, sur les skis ou jouant du piano, tous ont tenu à souhaiter un Joyeux Noël à leurs fans.
Johannes Thingnes Bø :
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Tarjei Bø :
Tiril Eckhoff :
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Vetle Sjåstad Christiansen :
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Les frères Bø :
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Johannes Høsflot Klæbo :
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Therese Johaug :
Heidi Weng :
Emil Iversen, Simen Hegstad Krüger, Hans Christer Holund, Sjur Røthe, Martin Nyenget et Didrik Tønseth :
Helene Marie Fossesholm :
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Robert Johansson :
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Sauteurs :
What do you think is the best about Christmas? ??? pic.twitter.com/HdpdehkISq
— Hopplandslaget ? (@Norskijump) December 24, 2020
Jarl Magnus Riiber :
Photos : Nordic Focus.