Klæbo demande une position forte
« Ce qui se passe en Chine est totalement inacceptable et si j’y vais, je veux qu’on sache que je me désolidarise totalement de ce qu’il s’y passe sur le plan des droits de l’homme », confie Johannes Høsflot Klæbo au quotidien VG cette semaine. Il faut dire que le fondeur attend de sa fédération mais aussi du comité olympique qu’ils s’expriment sur cet épineux problème plutôt que de rester silencieux. « La fédération de football, elle, a pris ses responsabilités vis à vis des mondiaux au Qatar, continue le Norvégien. J’espérais que l’Association de ski fasse la même chose. »
Il faut dire que Klæbo, en tant qu’athlète, se sent responsable de faire connaître ces questions, d’amener les fans et spectateurs à s’intéresser aux problèmes qui peuvent exister dans les pays hôtes des évènements mondiaux. « Il est important de montrer que nous défendons certains principes et pour cela, la fédération doit communiquer dans ce sens », estime-t-il.
Un avis qu’il exprime depuis des mois, soutenu par certains de ses coéquipiers comme Erik Valnes : « Johannes a raison de dire que nous devons prendre position et faire front commun au sein de la fédération », dit ce dernier.
La fédération, elle, dit encore qu’elle a organisé des séminaires pour discuter de ces questions, décider quoi faire mais, encore une fois, elle ne compte pas se substituer aux politiques et a donc décidé de ne rien faire. Elle tient tout de même à rappeler que tous les athlètes sont libres de leurs opinions et d’agir comme ils le souhaitent. Le boycott, lui, n’est toujours pas envisagé.
Bråthen veut se concentrer sur l’équipe
Clas Brede Bråthen ne veut plus entendre parler de l’affaire l’opposant à la fédération. Si le cas sera bientôt porté au tribunal, il a décidé de ne plus rien commenter dans les médias, se concentrant sur son rôle de directeur sportif du saut à ski, primordial avant une saison olympique. « Je compte me consacrer à l’équipe avec dévouement, comme toujours, indique Bråthen à Dagbladet. Notre famille du saut à ski est très soudée, la cohésion est notre force et nous fait avancer. Je pense que cela peut être notre plus gros atout pour la coupe du monde, les mondiaux de vol à ski et les Jeux olympiques. »
Plus question de s’attarder sur d’autres questions qui pourraient perturber le staff comme les athlètes. « Ce sera peut-être la saison la plus exigeante à laquelle nous avons été confrontés, tant au niveau des tremplins où se joueront les grands évènements qu’au niveau de nos effectifs, puisque nous avons eu plusieurs athlètes blessés », continue le Norvégien. Et comme toujours, les athlètes iront se battre dès la première étape de la coupe du monde : en Russie, le 19 novembre.
Mais pas sans que les parents de certains sauteurs se soient mêlés de l’affaire. C’est le cas des pères d’Halvor Egner Granerud, Maren Lundby et Silje Opseth. « Il est temps pour les responsables d’agir ! écrivent-ils dans un message adressé à la fédération, comme le relate VG. Ils sont en train de détruire une équipe qui fonctionne en voulant voir partir un directeur sportif compétent et engagé », estiment-ils, apportant leur voix à un groupe déjà très large qui comprend les entraîneurs, les athlètes, le staff et les sponsors du saut à ski norvégien.
Tarjei Bø de retour
Après sa grave chute en rollerski en Allemagne, Tarjei Bø a dû prendre quelques semaines de repos. Il est enfin de retour à l’entraînement, comme le rapporte le quotidien VG. « Les premiers jours ont été les pires, confie le biathlète. Après une semaine, j’ai pu de nouveau dormir normalement mais la semaine suivante, j’avais très peu d’énergie. » Résultat, il a manqué le rassemblement national d’Obertilliach en Autriche et vient seulement de reprendre l’entraînement.
« Je n’ai pas compris ce qui s’est passé au moment de mes chutes, heureusement, je ne me suis rien cassé », raconte l’aîné de la fratrie des Bø. Une chance avant une saison olympique. Le Norvégien se tourne d’ailleurs vers cet objectif, laissant ce mauvais souvenir derrière lui.
Lundby vs Iversen
Maren Lundby et Emil Iversen ont peu de points communs hormis le fait d’être des skieurs norvégiens. Et la sauteuse à ski déteste qu’on lui explique comment faire son boulot. Autant dire que lorsqu’Emil Iversen a donné son avis sur la participation de sa compatriote à l’émission Skal Vi Danse à l’aube d’une saison olympique, Lundby n’a pas trop apprécié. « Il me semble peu professionnel de consacrer du temps à une émission à laquelle on peut participer à la fin de sa carrière, a ainsi déclaré Iversen aux médias. Il faut dire que le saut, c’est de la technique, du timing et pas des paillettes. » S’il a ajouté ne pas douter de la capacité de Lundby à rester la meilleure au monde, ses mots ont choqué cette dernière.
« Certes, le ski norvégien a décidé de rassembler tous les sports sous une même fédération mais il me semble que le fond et le saut diffèrent en certains points, a commenté la sauteuse. Encore une fois, les hommes pensent qu’ils savent mieux et pensent pouvoir donner des conseils à l’une des meilleures sauteuses du monde, c’est difficile à comprendre. » Maren Lundby compte d’ailleurs bien leur montrer à tous qu’ils ont tort. « Et il sera bon de voir une danse de la victoire exécutée avec brio aux Jeux olympiques », conclut-elle.
Nyenget confiné en Italie
Testé positif à la covid-19 lors du stage en Italie fin août, Martin Løwstrøm Nyenget n’a eu d’autre choix que de se confiner à Livigno où se trouvait l’équipe nationale. Malheureusement, le Norvégien a écopé d’un arrêt de 22 jours avant de pouvoir se déconfiner et rentrer chez lui. « Je commence à en avoir un peu marre mais il faut être patient », confie le fondeur sur les réseaux sociaux, comme le rapporte le journal Dagbladet.
Il a déjà été re-testé plusieurs fois par les autorités italiennes mais il n’a toujours pas été déclaré négatif. Il doit donc encore patienter mais, d’après Espen Bjervig, directeur sportif des équipes nationales, il garde le moral. « C’est un moment difficile mais il n’est pas déprimé, il me demande même de la roquette et des champignons pour cuisiner », sourit Bjervig. Le seul problème étant qu’il n’a absolument pas le droit de s’entraîner, ce qui risque de lui coûter dans sa préparation à cette future saison olympique.
Weng a manqué le stage en altitude
La semaine dernière, nous apprenions le mariage de la fondeuse Martine Ek Hagen. Heidi Weng, demoiselle d’honneur, était aussi présente. Elle a d’ailleurs manqué un rassemblement de l’équipe nationale pour être présente aux côtés de son amie en ce jour si spécial. « Je connais Martine depuis si longtemps, j’aurais regretté toute ma vie de ne pas être là pour son mariage, confie Weng au quotidien VG. Et l’entraînement en altitude auquel j’ai pu participer sera suffisant. » La fondeuse assure d’ailleurs qu’à part un coup de mou après sa deuxième injection du vaccin contre la covid-19, sa préparation se passe très bien.
« Heidi a pris la bonne décision, estime son coach Ole Morten Iversen. Dans sa préparation, elle est sur la bonne voie, elle travaille bien. Je ne me fais pas de soucis. » La Norvégienne ne s’en fait pas non plus, rappelant qu’à Sochi, elle avait bien performé bien qu’elle ne soit pas particulièrement aller s’entraîner en altitude. « Oui, c’est mieux d’avoir pu expérimenter ce genre d’effort mais je ne suis pas inquiète », conclut-elle.
L’équipe de fond se diversifie
Dès cet hiver, ce n’est plus la NRK mais le groupe NENT qui diffusera le ski de fond. Le média suédois compte offrir aux abonnés une émission de qualité mais le problème est là : il faut y être abonné.
Le directeur sportif du ski de fond, Espen Bjervig, craint donc qu’il y ait moins de téléspectateurs et que la discipline perde donc une partie de son audience, si précieuse en Norvège. « Nous avons donc décidé de développer nos comptes de réseaux sociaux, explique Bjervig à VG. Nous varions nos contenus pour toucher plus de monde et pallier à cette situation. Nous avons aussi des courses comme la NorgesCup qui, nous l’espérons, attireront aussi le public. »
L’équipe de ski de fond a même engagé un responsable des réseaux sociaux et travaille avec d’autres médias pour créer une série sur les coulisses de l’équipe nationale. Une idée qui réjouit les athlètes comme Johannes Høsflot Klæbo et Emil Iversen. Ils espèrent même qu’une série à la manière de celle de Netflix sur la Formule 1 sera réalisée sur l’hiver des fondeurs norvégiens.
NENT, de son côté, espère que grâce à son travail pour offrir une couverture de qualité des sports d’hiver, le public sera au rendez-vous. Le recrutement de très bons commentateurs et experts devraient y aider.
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