Les frères Bø soutiennent Klæbo
Johannes Høsflot Klæbo a été l’un des premiers skieurs norvégiens à revendiquer son envie d’intervenir contre les Jeux olympiques en Chine, en raison de leur non-respect des droits de l’Homme. S’il ne souhaite pas un boycott, il veut en revanche que la fédération norvégienne se fasse entendre et confirme que la délégation olympique ne soutient aucunement le gouvernement chinois.
Il veut prendre comme exemple l’équipe de football qui était prête à boycotter les mondiaux au Qatar pour les mêmes raisons avant que les instances norvégiennes ne votent contre cette idée il y a quelques jours.
Si tous les athlètes ne souhaitent pas s’exprimer, Klæbo a récemment été rejoint par les biathlètes Tarjei et Johannes Thingnes Bø. « Nous devons continuer à nous concentrer sur notre entraînement pour être prêt aux Jeux mais en même temps, nous devons absolument rappeler quelles valeurs nous défendons et parler de la situation en Chine », explique Tarjei Bø à la NRK. Comme son compatriote Klæbo, le biathlète estime que les footballeurs norvégiens sont un exemple à suivre même s’ils n’ont pas obtenu gain de cause. « Nous devons être aussi clairs sur ce que nous voulons qu’eux et toujours nous exprimer sur la question quand on nous tend un micro », estime-t-il.
Son petit frère, n°1 mondial, partage son avis. Mais contrairement à Klæbo qui aimerait une position plus claire de l’association de ski, il estime que la fédération de biathlon gère bien l’affaire. « Je sais qu’ils sont en contact avec Amnesty et souhaitent organiser une réunion avec l’IBU pour essayer d’envoyer un message uni de la part de toutes les nations du biathlon », révèle Johannes Thingnes Bø au quotidien Dagbladet.
Le secrétaire général du biathlon norvégien, Morten Djupvik, a quant à lui confirmé cette initiative. « Mais la chose la plus importante que nous puissions faire maintenant, c’est de mieux travailler dans le domaine de la politique sportive pour éviter qu’à l’avenir les Jeux et les grands évènements aient lieu dans des pays controversés », conclut-il.
Tande soutient Bråthen
L’affaire Bråthen ne cesse de prendre des tournants inattendus. Dernièrement, Daniel Andre Tande a été obligé de mettre les choses au clair sur l’un des faits qui sont reprochés au directeur sportif du saut à ski norvégien.
En effet, lorsque Tande a dangereusement chuté à Planica et a été placé dans un coma artificiel, Clas Brede Bråthen est resté à son chevet, avec la mère et la petite amie du sauteur. Lors de son réveil, il a aussitôt publié sur les réseaux sociaux la bonne nouvelle afin de rassurer les fans. Le souci ? La fédération n’a pas apprécié que l’info ne soit pas d’abord relayée sur les comptes officiels de l’équipe nationale.
« C’est une vaste blague, commente Tande dans les colonnes de Dagbladet. Ils critiquent cette décision comme si Clas ne nous avait pas demandé notre avis à moi ou ma famille. Il nous a bien sûr d’abord consulté et nous avons tous estimé que c’était mieux ainsi car il a plus d’abonnés et ainsi, plus de personnes pourraient être prévenues de la bonne nouvelle. » Le sauteur norvégien ne comprend donc absolument pas ce qu’on reproche encore au directeur sportif.
Il faut dire que depuis le début de l’affaire dans les médias, tous les athlètes et le staff des équipes nationales n’ont cessé de réaffirmer leur entier soutien à Bråthen qui a tant fait pour leur sport en Norvège. « Ce n’est pas agréable de voir une personne que l’on aime, à qui on tient, dans cette situation, termine Tande. Mais nous devons nous concentrer sur le saut, comme il nous l’a appris au cours de ces dernières années. »
Johaug bientôt maman ?
Therese Johaug et Marit Bjørgen sont amies de longue date. Souvent rivales, cette dernière manque beaucoup à la n°1 norvégienne depuis sa retraite. Pourtant, elle serait prête à l’imiter sur sa façon de mettre un terme à sa carrière… Très exactement, Johaug pense à avoir un enfant avec son compagnon depuis 7 ans, Nils Jakobb Hoff. Elle n’exclut pas d’ailleurs le fait de prendre son congé maternité juste avant les mondiaux 2025 à Trondheim et les Jeux olympiques en Italie en 2026 où elle pourrait tenter de revenir à la manière de Bjørgen : en remportant plusieurs médailles.
« A son âge (33 ans, ndlr), c’est normal de penser à ce genre de choses », commente le manager de Johaug, Jørn Ernst dans les colonnes de VG. « Il est vrai que j’y songe plus qu’avant et c’est peut-être dû à mon âge, reconnaît la fondeuse. Le temps passe vite et nous sommes désormais bien installés, avec une nouvelle maison et j’espère donc y avoir des enfants un jour. » Elle est aussi très excitée à l’idée d’être encore dans le coup en 2025 et connaître de nouveau l’ambiance de Championnats du monde à domicile. « Mais c’est encore loin, pour le moment, je me concentre sur l’hiver prochain », conclut-elle. Aura-t-elle bientôt une heureuse nouvelle à partager ?
Un mois d’août difficile pour Weng
Après avoir effectué un stage d’entraînement seule en Italie à la fin du mois de juillet, Heidi Weng est rentrée en Norvège pour passer un mois d’août très chargé. A commencer par le Blink Festival, aussitôt suivi de son injection pour la deuxième dose contre la covid puis le mariage de Martine Ek Hagen. Des semaines riches en émotions qui ont laissé la fondeuse K.O. « Avant d’arriver en Italie avec le reste de l’équipe début septembre, j’ai senti que je n’avais pas passé un bon mois d’août, que je n’étais pas en grande forme », confie la Norvégienne à Dagbladet.
Il faut dire que Weng est une grande stressée. Alors devoir faire un discours à un mariage l’a laissée avec une belle insomnie pendant la semaine précédant la cérémonie. Couplée avec l’angoisse d’attraper la covid, on comprend que la fondeuse se dise soulagée d’avoir enfin atteint le mois de septembre. « Mais le mariage était magnifique, parfait, Martine a placé la barre très haute et d’ailleurs, je crois que je ne me marierai jamais », plaisante Weng.
En revanche, elle est toujours partante pour aller chercher des médailles olympiques. Et si elle a passé un mois d’août difficile, elle n’est pas inquiète. « Je sais pourquoi j’étais fatiguée et ce n’était pas lié à l’entraînement alors tout va bien », assure-t-elle.
Eckhoff n’en revient pas
Lors d’un sondage commandé par Sponsor Insight en Norvège en août, Tiril Eckhoff est apparue comme athlète féminine la plus populaire du pays. Elle est même deuxième, hommes et femmes confondus, devancée seulement par le champion olympique Karsten Warholm. Une « récompense » que ne comprend pas la biathlète. « Je suis sûre qu’il y a une arnaque, d’ailleurs mon petit ami et mon oncle sont d’accord avec moi, plaisante-t-elle au micro de TV2. A mon avis, ils se sont trompés ou bien les gens vont vite changer d’avis mais en attendant, j’essaie d’en profiter. »
Pour Vegard Arntsen qui s’occupe de récolter les données du sondage chaque mois, une erreur est absolument impossible. « Et c’est facile à explique : Tiril fait partie des meilleures biathlètes depuis des années, elle est toujours positive, il n’y a jamais eu de scandale la concernant, elle a remporté le gros globe et est donnée comme favorite l’hiver prochain », affirme Arntsen. A voir si la popularité d’Eckhoff se confirme ces prochains mois…
Johaug : objectif Jeux en Norvège
« Je veux que les Jeux olympiques reviennent en Norvège. » Tels sont les mots de Therese Johaug dans les colonnes du quotidien VG. « Il y a quelque chose de fédérateur, qui pousse à faire mieux dans ce genre d’évènement, explique-t-elle. Il suffit de voir les mondiaux de ski nordique à Oslo en 2011. J’aimerai que l’on retrouve cette ambiance. »
Si la fondeuse aimerait sentir la nation norvégienne galvanisée par les efforts de ses athlètes, elle estime aussi qu’un autre problème se pose dans les récents choix olympiques. « C’est tellement dommage de devoir se rendre en Chine, où il y a peu de neige alors qu’un pays comme le nôtre offre un enneigement optimal pour nos sports à la période olympique », déclare-t-elle.
Elle est soutenue par Arild Monsen, entraîneur de l’équipe de sprint masculine. « Nous avons les infrastructures et le CIO passe son temps à choisir des pays hôtes où il faut tout construire ! C’est dommage ! », s’insurge-t-il. Il espère, comme Johaug, que la Norvège prendra enfin ses responsabilités sur la question mais d’ici là, la plupart des athlètes actuels risquent d’être retraités, comme l’explique Heidi Weng. « Il n’empêche qu’il est temps ! » commente-t-elle. Peut-être en 2034 ?
Strava : application préférée des Norvégiens
Les fondeurs norvégiens sont devenus fans d’une application : Strava. Elle permet de partager ses entraînements avec ses abonnés. Sjur Røthe est l’un des grands adeptes de cette application. « C’est amusant de poster et ça permet que les jeunes se rendent compte du travail qu’il faut fournir pour devenir athlète professionnel, de ce que les meilleurs font », dit-il à VG. Il fait partie d’un groupe de fondeurs utilisant Strava composé d’Hans Christer Holund, Erik Valnes, Håvard Solås Taugbøl, Pål Golberg et Harald Østberg Amundsen.
Une pratique qui ne plaît pas forcément à leur entraîneur, Arild Monsen. « Je sais que les garçons aiment bien Strava, commence-t-il. C’est un réseau social pour partager leurs pratiques mais en même temps, certains sont plus assidus sur l’application que sur leur journal d’entraînement que je leur demande de remplir alors ça commence à m’ennuyer », continue-t-il.
« Je pense que c’est allé trop loin, dit quant à lui Emil Iversen. Ils sont plus soucieux de partager leur séance sur Strava que d’aller se doucher… Je peux comprendre que ça motive mais personnellement, je préfère compter ma carrière en résultats qu’en points sur Strava. Je m’y mettrai peut-être une fois à la retraite mais pas avant ! »
Il est soutenu dans ses propos par Johannes Høsflot Klæbo qui ne voit pas ce qu’il pourrait retirer de l’application. « J’ai déjà regardé l’application, posté quelques fois mais je préfère être plus secret », commente Simen Hegstad Krüger. Valnes, utilisateur de Strava, estime quant à lui que personne ne partage tout son entraînement et tous gardent donc des secrets… Alors, team Strava ou pas ?
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