« Crise norvégienne » : quand les médias en font trop
A Lenzerheide, seule une Norvégienne atteignait le top 10 du 10 km classique. Les médias titraient alors « jour de crise », « échec », « fiasco » et autres mots peu reluisants pour parler de la performance de l’équipe nationale.
Interrogée sur ces propos, Heidi Weng n’a pas épargné la presse. « Franchement, c’est typique des journaux norvégiens, assure-t-elle au quotidien VG. Quand il n’y a que des Norvégiennes sur le podium, c’est un problème, quand il n’y en a aucune, c’est aussi le cas. Honnêtement, c’est juste drôle, ils cherchent juste à faire des gros titres et ils ne seront jamais pleinement satisfaits. »
Helene Marie Fossesholm tire le même constat. « Les autres équipes travaillent autant que nous, c’est normal qu’elles aussi gagnent et c’est un très bon signe pour notre sport à l’international, affirme-t-elle. En revanche, il serait bon de se souvenir que nous faisons toujours de notre mieux mais certains jours, ce n’est juste pas suffisant. »
D’autres soulignent aussi qu’en ayant dominé la discipline pendant des années, les Norvégiens sont habitués à de meilleurs résultats et sont donc bien plus critiques avec leurs athlètes. « Mais il faut arrêter, il n’y a pas de crise en Norvège, la relève n’est pas loin et elle va arriver », termine Ola Vigen Hattestad, entraîneur de l’équipe norvégienne féminine.
Saut à ski : quand les notes ne passent pas
A Garmisch-Partenkirchen, Marius Lindvik a manqué le podium de seulement 2 points. Markus Eisenbichler, quant à lui, a obtenu la deuxième place après avoir manqué de tomber à l’atterrissage de son deuxième saut à 141m. Il faut dire qu’il a tout de même obtenu une note à 18.5 du juge allemand ainsi que deux 18. Un scandale pour certains que le sauteur allemand lui-même est prêt à admettre. « Je suis heureux que les juges m’aient donné trop de points car ça ne valait pas plus de 17 », a-t-il ainsi confié à la NRK.
Ratant ainsi le podium, les Norvégiens n’ont pas manqué de réagir. « Quand Marius a fait le même saut à Oberstdorf, il n’a obtenu que des 15.5, il n’y a aucune logique ! réagit Clas Brede Bråthen. Très franchement, ça donne une mauvaise image des notes de style en saut à ski et des juges. » Eisenbichler, lui, est plus clément, estimant que les juges n’ont tout simplement pas le temps de tout voir lorsqu’ils notent les sauteurs. « Je suis choquée, je n’ai pas dû voir le même saut que les juges et c’est suspect quand ça vient d’un juge de son propre pays », dit Maren Lundby, experte pour Viaplay, dans les colonnes de Dagbladet.
« Mais il faut faire quelque chose, réagir lorsque le problème est soulevé, estime Bråthen. Nous avons entendu parler du fait qu’ils voulaient introduire la VAR mais rien n’est fait. J’espère aussi que ce juge, selon nos règles, sera sanctionné. » Sandro Pertile, directeur du saut à ski à la FIS, a tenu à mettre les choses au clair : « non, il n’y a pas de VAR, nous voulons seulement un écran supplémentaire dans la cabine des juges, a-t-il expliqué. En revanche, la subjectivité des juges fait partie du jeu mais nous avons en effet des règles et si un juge fait trop d’écarts ou a un comportement nationaliste, nous pouvons l’écarter pour la saison. »
Les réclamations de la Norvège n’y feront donc rien : les notes de style d’Eisenbichler ou de tout autre sauteur ne pourront être revues une fois données par les juges.
Fossesholm se confie
A Lenzerheide, Helene Marie Fossesholm est totalement passée à côté de sa course en terminant 59e sur le 10 km classique. Une course à l’image de sa saison, pour le moment faite de hauts et de bas. « J’ai été préparée à cela, pas à la défaite car on veut toujours gagner mais au fait que parfois, on a beau tout donner, on est déçus, confie la fondeuse à Dagbladet. Heureusement, je passe vite à autre chose, ça ne sert à rien de bouder, je dois juste me remettre au travail. »
La jeune femme a donc décidé de ne plus s’attarder sur ce mauvais résultat, préférant se tourner vers les prochaines compétitions. « On doit être autorisés à avoir de mauvaises journées, parfois, on ne sait pas pourquoi ça ne fonctionne pas, il faut juste l’accepter », continue-t-elle. Elle se dit aussi loin d’être stressée pour les Jeux olympiques qui approchent de plus en plus. « Je sais ce dont je suis capable et si je n’arrive pas à revenir à ma meilleure forme, je repartirais m’entraîner », se contente-t-elle de dire.
En attendant, pas question de ne pas fêter le Nouvel An et de ne pas prendre de résolutions. TV2 l’a interrogée sur la question. « Je vois, vous voulez parler de ma vie de célibataire ? plaisante-t-elle. Mais j’ai Tinder et je l’utilise quand je n’ai rien d’autre à faire. Quand quelqu’un me plaît bien, je swipe à droite et je vois quels sont ses centres d’intérêt mais il vaut mieux être sportif parce que je ne suis pas du genre à rester dans le canapé, je suis trop hyperactive ! » Avis aux célibataires sur Tinder…
La NRK depuis l’hôtel
On l’apprenait le 31 décembre : un membre de la NRK avait été testé positif au coronavirus à Oberstdorf, sur le Tour de Ski. Immédiatement isolé, ce test positif n’avait pas engendré de conséquence sportive. En revanche, sur le plan médiatique, la chaîne norvégienne s’est retrouvée bien embêtée. En effet, les deux commentateurs du ski de fond, Torgeir Bjørn et Jann Post, ont dû s’isoler dans leur chambre d’hôtel. Et c’est de là qu’ils ont commenté les courses du Tour au Nouvel An !
« C’est loin d’être idéal comme conditions de travail, nous préférons être près des pistes mais nous n’avons pas le choix et nous sommes loin d’être les seuls à devoir passer un Nouvel An isolés », commente Jann Post dans le quotidien VG. En attente des résultats des tests, ils ne savent pas encore combien de temps ils devront s’isoler mais cela pourrait aller jusqu’à 14 jours. Il leur resterait alors deux semaines avant de partir pour commenter les Jeux olympiques en Chine.
Ils devraient aussi continuer de commenter le Tour depuis leur hôtel. « C’est assez passionnant comme défi car nous n’avons pas nos conditions habituelles, c’est un challenge à relever », termine Torgeir Bjørn.
Les deux commentateurs ont en revanche assuré n’avoir eu aucun contact avec les équipes séjournant dans le même hôtel qu’eux, entre autres l’équipe suédoise qui avait décidé de changer d’établissement pour mieux s’isoler.
Les Myhrvold reçoivent la police
A Lenzerheide, Mathilde Myhrvold a connu une journée incroyable après être montée sur le podium du sprint féminin. En Norvège, à Oslo, sa soeur Ida était la plus heureuse de la voir réussir ce petit exploit. A tel point qu’elle a hurlé à plein poumons dans son salon. Alertés, ses voisins ont alors appelé la police !
C’est sur le compte twitter de la police d’Oslo que l’évènement a été partagé. « Nous avons été appelés pour des cris de femmes, il s’est avéré que c’était en fait parce qu’un membre de la famille de cette femme s’était retrouvée sur le podium du Tour de Ski. La patrouille est donc passée du mode détective au mode féliciations », relate le tweet partagé par la NRK.
« J’étais si fière, j’ai peut-être trop crié, admet Ida Myhrvold. Mais j’étais si heureuse pour ma soeur, je savais qu’elle était impatiente de faire ses preuves et qu’elle a beaucoup travaillé pour cela. » Une anecdote qui restera dans les annales du fond norvégien.
Eckhoff piratée
Si vous la suivez sur Instagram ou Facebook, vous l’avez peut-être vu : Tiril Eckhoff s’est fait pirater ses comptes la semaine dernière. Dès qu’elle a été prévenue, la biathlète a alors tenté de récupérer ses comptes. « Mais c’était la panique totale, raconte-t-elle à la NRK. J’ai ensuite reçu l’aide de Mia Landsem, elle est formidable et elle a pu sauver mon compte. »
Eckhoff a donc pu récupérer son Instagram tandis que son Facebook reste fermé. « C’est le plus important car c’est la plateforme qui me sert le plus à communiquer avec mes fans ou avec mes proches, explique-t-elle. Malheureusement, le pirate a peut-être pu accéder à des informations de mes abonnés par message pour les pirater à leur tour. » Le pirate aurait en effet essayé d’obtenir des numéros de téléphone via les messages privés d’Instagram en se faisant passer pour la Norvégienne.
« Il faut faire attention car ça peut aller très vite de se faire pirater mais j’ai beaucoup appris, affirme-t-elle. Entre autres qu’il faut un mot de passe à toute épreuve et une double authentification pour vraiment protéger le compte. » Désormais, forte de cette malencontreuse expérience, elle peut se reconcentrer sur le biathlon.
Johaug se fiance
C’est sur Instagram qu’elle a annoncé la bonne nouvelle : Therese Johaug s’est fiancée le jour du Nouvel An. Elle devrait donc bientôt se marier avec Nils Jakob Hoff, ancien rameur olympique, avec qui elle partage sa vie depuis plus de 7 ans. Si elle a toujours été très secrète sur sa vie privée, la fondeuse a néanmoins tenu à partager cette heureuse information avec ses abonnés.
Nombre d’athlètes ont alors commenté sa photo, les félicitant, elle et Hoff. Tiril Eckhoff, Heidi Weng, Petter Northug, Hans Christer Holund ou encore Jessica Diggins, Martine Ek Hagen et Helene Marie Fossesholm ont ainsi partagé leur joie face à cette annonce.
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