Iversen : tests médicaux normaux
Emil Iversen n’est pas en forme depuis le début de l’hiver. Inquiet, le fondeur s’était retiré du Tour de Ski avant la fin et était rentré en Norvège où il a décidé de passer plusieurs tests médicaux pour comprendre son manque de performance. « C’est normal pour nos athlètes de faire cela lorsque ça ne va pas, explique le médecin de l’équipe, Øystein Andersen, au quotidien VG. Ils passent alors des tests sanguins, pulmonaires et un test de lactate. »
Iversen a passé ces tests mardi dernier. Si les résultats n’ont pas été donnés clairement aux médias, Andersen a assuré qu’il n’y avait aucune raison pour que le fondeur ne soit pas en grande forme pour les Jeux olympiques dans moins d’un mois. « Je vais juste être plus sage », a commenté Iversen, ne donnant pas plus de détails.
« A mon avis, il doit établir un programme, un plan avec les coachs tout en restant raisonnable, continue le médecin. Nous ne savons pas s’il ira en Italie en altitude avec les autres, pour le moment il s’entraîne en Norvège. » Il n’y a donc pas de véritable réponse à l’état d’Emil Iversen en ce début d’hiver. Reste à savoir s’il sera assez en forme à Pékin pour faire honneur à sa sélection, redevenue incertaine ces dernières semaines.
Gyda Westvold Hansen près de la chute
Vendredi, Gyda Westvold Hansen et son équipe de combiné nordique ont remporté le premier concours par équipe mixte. Mais il aurait pu en être bien autrement. Les images télé ont ainsi montré, lors du saut de la jeune femme, que sa fixation de ski n’était pas bien accrochée ! « Heureusement, il faut du temps pour qu’un ski tombe, si les conditions avaient été différentes, alors ça aurait été grave », déclare Hansen au micro de la NRK. « C’est franchement effrayant, elle a eu de la chance que le clip à l’arrière de la chaussure ait fonctionné pour retenir le ski », réagit Magnus Moan, ancien combiné et commentateur pour Viaplay.
Malgré cet incident, la Norvégienne a réussi à ramener son équipe en pole position pour la course de fond qui suivait en signant un saut à 98.5m. « Elle a été chanceuse, la photo fait vraiment peur mais heureusement, il n’y a pas eu de conséquence », commente Ivar Stuan, entraîneur du combiné nordique norvégien. « Je ne sais pas trop ce qui s’est passé, je me suis rendue compte trop tard que ce n’était pas bien fixé mais vu mon saut, ce n’est pas si mal, non ? » plaisante la jeune fille.
En tous cas, ce que retiendra l’histoire, c’est que la toute première épreuve mixte du combiné aura été remporté par la Norvège, emmenée par Gyda Westvold Hansen. « C’était la star de notre équipe aujourd’hui », conclut Jørgen Graabak.
Les biathlètes ne se vaccineront pas
Les biathlètes norvégiens sont inquiets : ils craignent d’attraper le coronavirus à quelques semaines seulement des Jeux olympiques de Pékin où les règles se sont renforcées.
Et pourtant, pas question de faire leur 3e dose de vaccin maintenant même si tous les athlètes se rendant aux JO se sont vus offrir cette possibilité. Mais très peu sont prêts à prendre le risque d’avoir quelques effets secondaires pouvant mettre en péril leurs performances. « Je pense que peu d’athlètes en endurance prendront ce risque, surtout quand on sait que Jarl Magnus Riiber a été KO assez longtemps, explique Tarjei Bø au micro de TV2. Personnellement, ma 2e dose date de septembre et je pense être encore assez protégé par le vaccin. » Vetle Sjåstad Christiansen est du même avis : « je préfère attendre la fin de la saison car, souvent, après le vaccin, nous sommes en baisse de régime pendant 6 à 8 semaines, dit-il. Mais dès la fin de la saison, je serai le premier à y aller ! » promet-il.
En attendant, toute l’équipe est extrêmement précautionneuse. « On devient un peu paranoïaques », admet Johannes Thingnes Bø à la NRK. Car ils sont revenus aux pratiques de l’an dernier où ils portent des masques en tout temps, ne fréquentent que leur équipe et n’osent même pas toucher aux poignées de porte. « C’est peut-être vu comme assez extrême pour n’importe qui en dehors de notre sport », ajoute Christiansen. « Mais pas question que l’avion pour Pékin parte sans nous, ce serait catastrophique », conclut le plus jeune de la fratrie Bø.
Weng isolée
Et si la plupart des athlètes, norvégiens ou non, sont de plus en plus attentifs aux gestes barrière à l’approche des Jeux, Heidi Weng, elle, pousse le vice encore plus loin. A un mois de l’échéance, la Norvégienne a décidé de ne plus voir personne en dehors de ses coéquipières et de leur entraîneur. « Je le fais depuis le début de la saison, je suis allée au plus extrême et je compte tenir ainsi encore un mois », explique-t-elle à la NRK. La fondeuse a même décidé de ne plus voir son petit ami tant que les JO ne seraient pas passés.
Il faut dire que les règles en Chine seront extrêmement strictes, les athlètes vivront comme dans une bulle et croiseront très peu les locaux ou même les autres équipes. Mais ce n’est pas ce qui inquiète le plus Heidi Weng qui confie avoir toujours peur de prendre l’avion. Depuis le début de la pandémie et le moment où elle a bien failli se retrouver bloquée au Canada, seule, la Norvégienne craint l’isolement ou d’attraper le coronavirus en voyage. « J’aurais préféré que ce soit moins loin, pourquoi pas Val di Fiemme ? » plaisante-t-elle.
Pour aider les athlètes, la fédération a donc mis en place un dispositif exceptionnel. « Nous avons prévu de faire venir des psychologues pour aider au mieux les athlètes », a ainsi confié Helge Bartnes, directeur norvégien des sports d’hiver.
Gala des sports : Lundby récompensée
Comme tous les débuts d’année, le Gala des sports norvégiens a récompensé les meilleurs athlètes du pays. Cette année, c’est Maren Lundby qui obtient le plus grand prix de la soirée en remportant le titre d’athlète de l’année élue par le public. « Je suis très émue, je ne peux que remercier ceux qui ont voté pour moi et je travaillerai dur pour être au niveau des autres nominés qui méritaient ce prix tout autant que moi », a réagit la sauteuse à ski sur la chaîne NRK.
Therese Johaug a elle aussi été récompensée comme athlète féminine de l’année face, entre autres, à Tiril Eckhoff, Maren Lundby et Gyda Westvold Hansen. « J’ai vécu des Championnats magnifiques à Oberstdorf et je tiens à remercier mon équipe, ma fédération et mes coéquipières pour cela », a confié Johaug à TV2.
De son côté, Sturla Holm Lægreid a été élu « percée de l’année » face à Harald Østberg Amundsen, Halvor Egner Granerud et Gyda Westvold Hansen. En revanche, ce n’est pas un skieur qui remporte le prix d’athlète masculin de l’année, adjugé à Karsten Warholm après son titre aux Jeux olympiques de Tokyo cet été et son record du monde. Ce dernier a d’ailleurs tenu à féliciter Maren Lundby : « c’est important ce qu’elle fait pour le sport, ça va plus loin que de se battre pour un objectif égoïste de performance et elle mérite vraiment ce prix », a-t-il déclaré dans les colonnes de VG.
Northug encore critiqué
Même retraité, Petter Northug Jr. continue de faire les gros titres des médias norvégiens. Cette fois-ci, on lui reproche de porter les vêtements de sa marque lorsqu’il est sur les étapes de coupe du monde en tant que consultant pour TV2. « Il excelle dans son rôle certes, mais il ne respecte pas les règles régissant les médias et qui disent que l’on ne peut profiter de cette position pour se faire de la pub », estime Trygve Aas Olsen, spécialiste des médias, dans les colonnes de Dagbladet.
Du côté de TV2, le rédacteur en chef des sports explique que l’accord passé avec Northug lui permettant d’arborer sa marque à l’écran ne va pas à l’encontre des règles éthiques du journalisme. L’ancien fondeur devrait donc pouvoir continuer à s’habiller comme il le souhaite tant qu’une plainte n’est pas déposée.
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