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Fondeurs infectés : les réactions norvégiennes
Trois fondeurs positifs au coronavirus et c’est tout le monde du ski de fond norvégien qui s’inquiète. A commencer par plusieurs retraités de la coupe du monde.
« C’est une situation assez inhumaine, réagit Martin Johnsrud Sundby au micro de la NRK. Heureusement, ils sont ensemble et gèrent la crise de façon solidaire. Il est important qu’ils puissent se détendre, se parler plutôt que de seulement s’épuiser à s’inquiéter. Et je sais qu’à ce jeu-là, certains comme Sjur Røthe et Hans Christer Holund sont très forts, j’espère qu’ils aideront les autres. » Vidar Løfshus approuve les mots de son ancien athlète. « J’espère que le staff les soutient vraiment dans cette épreuve », ajoute-t-il.
Martine Ek Hagen, elle, a été en contact avec Heidi Weng, sa meilleure amie et ancienne coéquipière. « Elle est celle qui a pris le plus de précautions pour éviter cette situation, explique-t-elle à Dagbladet. Elle n’a pas vu son petit ami, sa famille et ses amis depuis plus de quatre mois, elle ne laisse jamais rien au hasard. Elle est vraiment très malchanceuse et c’est injuste. » Ek Hagen rappelle aussi que c’était la plus grande peur de Weng : se retrouver isolée, à l’étranger et perdre l’occasion de participer au plus gros évènement de l’année. « Heureusement, elle a bénéficié d’une vraie préparation mentale, cela peut être un avantage pour elle, souligne l’ancienne fondeuse. J’espère qu’elle garde la foi et qu’elle ira aux Jeux. »
Petter Northug Jr, lui, n’est pas aussi optimiste. « Très franchement, il s’agit désormais d’échapper aux tests positifs plus que de se préparer correctement aux Jeux, estime-t-il dans les colonnes de Dagbladet. C’est terrible et je crains que l’on découvre encore des cas positifs. Et tous ceux qui sont infectés n’iront pas à Pékin. »
Nossum vise 6 médailles d’or
En perdant Simen Hegstad Krüger et Heidi Weng, deux de leurs plus grands espoirs d’or, la Norvège se retrouve en position précaire avant les Jeux olympiques. Mais pour Eirik Myhr Nossum, entraîneur de l’équipe masculine, pas question de baisser les bras. Il n’attend rien de moins que 6 médailles d’or en fond masculin soit une sur chaque épreuve !
« Oui, notre situation actuelle est désastreuse, reconnaît-il dans les colonnes de VG. C’est un cauchemar mais maintenant, ce qui est fait est fait. Le groupe est soudé, s’entraide pour dépasser cette situation et tout le monde a envie de passer à l’attaque. Alors l’objectif reste inchangé : nous voulons être la meilleure nation et remporter tous les titres olympiques, en particulier sur le relais masculin. »
Des ambitions très élevées pour une équipe qui, sur le papier, fait toujours autant rêver. Mais les athlètes ne seront-ils pas perturbés par la récente situation ? Verdict dès ce week-end à Pékin.
Tomas Northug croit en ses athlètes
En novembre 2019, quatre fondeurs tibétains débarquaient à Mosvik, en Norvège et s’installaient chez Tomas Northug qui comptait devenir leur entraîneur. Malheureusement, moins de six mois plus tard, en mars 2020, les athlètes devaient rentrer chez eux en raison du coronavirus après une saison hivernale pleine de promesses.
Pas question pour autant de mettre fin aux espoirs olympiques de l’un d’entre eux. Ci Ren Zhan Dui participera dès cette semaine aux Jeux de Pékin. « J’espère qu’il se qualifiera pour quelques distances, confie Tomas Northug à Dagbladet. A mon avis, il peut faire de bons résultats sur le sprint et le skiathlon. » Croyant en son jeune apprenti, le Norvégien avoue même qu’il serait prêt à l’encourager face à l’un de ses compatriotes. « J’espère qu’il a conservé sa vitesse, son envie de gagner, continue-t-il. Il a vraiment un talent naturel, il est rapide, fort et peut vraiment devenir un bon sprinteur. »
Pour Bernhard Rønning, directeur du ski de fond chinois, il est bien possible que Zhandui réussisse à se qualifier. « C’est le meilleur fondeur que nous ayons et même s’il n’y arrive pas cette année, je pense qu’il aura une belle carrière », estime-t-il.
Riiber a failli manquer les Jeux
Il s’est fait très peur : Jarl Magnus Riiber a bien failli tomber lors de son saut à Seefeld samedi. S’il s’est rattrapé de justesse, c’est bien ses Jeux olympiques qui ont été mis en danger durant une fraction de seconde. Un risque qui aurait pu être évité quand on écoute les médias norvégiens.
« Très franchement, ils ont joué avec sa sécurité », s’exclame le commentateur NRK Christian Nilssen. « Ils l’ont fait attendre avant de le lancer dans de mauvaises conditions, ils auraient pu attendre plus longtemps », confirme Anders Jacobsen, ancien sauteur à ski. Riiber lui-même estime qu’il aurait mieux valu se servir du pocket jump plutôt que de risquer la sécurité de n’importe quel athlète. Pour les Norvégiens, pas de doute : la FIS aurait dû annuler le saut pour garder en sécurité tous les combinés.
Lasse Ottesen, directeur de course à la FIS, juge quant à lui qu’il est toujours facile de juger après la compétition de ce qui aurait dû être fait. « Nous avons un système en place de mesure qui nous dit si l’on peut envoyer ou non les sauteurs, nous ne ferions rien qui pourrait les mettre en danger, assure-t-il. Nous étions à la limite et même si nous sommes contents d’avoir mené la compétition à termes, nous sommes chanceux que Riiber soit un très bon sauteur et ait su gérer la situation. » Ottesen affirme aussi que la FIS étudiera les conditions de cette compétition pour en tirer les conclusions nécessaires.
Skarstein contre la Chine
Pas question de se laisser intimider. Pour Birgit Skarstein, le mot d’ordre est clair. La fondeuse paralympique n’hésitera pas à dénoncer les manquements aux Droits de l’Homme en Chine lors de son passage pour les Jeux paralympiques en mars prochain. Et ce n’est pas la menace à peine voilée des dirigeants chinois qui la fera changer d’avis.
Si certains Norvégiens ont confié qu’ils feraient plus attention à leurs propos, d’autres ont décidé de continuer à s’exprimer et ils ne se tairont pas, même si on les menace de leur retirer leur accréditation. Dernière en date : Birgit Skarstein. « Ils n’ont aucun droit de nous retirer nos accréditations, ce n’est pas légal, c’est seulement une technique d’intimidation, réagit-elle au micro de la NRK. Ce sont le CIO et le CIP qui nous accréditent, pas le gouvernement chinois. Il n’y a pas de réelle base légale pour qu’ils mettent leur menace en application. »
La fondeuse et médaillée en aviron aux Jeux de Tokyo a donc décidé de rester droite dans ses bottes. « Je vais me concentrer sur le sport mais je ne compromettrai pas mon intégrité, surtout pas pour plaire à un gouvernement qui a le besoin systématique de réprimer les autres », continue-t-elle. Skarstein est aussi persuadée que la Chine ne retirera finalement aucune accréditation, même si certains athlètes la critiquent face aux caméras. « Ce serait de la trop mauvaise pub pour eux et cela mettrait en exergue toutes les critiques qui ont déjà été faites à leur encontre », conclut-elle.
Lundby a trouvé la solution
Maren Lundby ne sera pas à Pékin pour les Jeux olympiques cette semaine. Elle devra se contenter d’être consultante pour la chaîne Viaplay. En cause : ses problèmes de poids qu’elle n’a pas su résoudre avant l’hiver.
Heureusement pour elle et tous ses fans, elle devrait être très vite de retour ! « Nous avons enfin mené des tests concluants, confie-t-elle au quotidien VG. On a découvert que mon corps ne brûle pas assez de graisse au repos, il est déséquilibré et c’est cela qui a provoqué mes problèmes. » Si jusqu’ici elle concentrait son entraînement sur la technique et la force, la sauteuse à ski a donc dû changer ses plans. « Désormais, je dois inclure plus d’entraînement en endurance, explique Lundby. Je cours, je nage, je skie, je fais plus de cardio tout en continuant mon entraînement de base. »
Et ce nouveau programme montre déjà des résultats ! Un point très encourageant pour la Norvégienne qui pourrait espérer revenir au plus haut niveau dès la saison prochaine.
Nouveau sport olympique pour Tarjei Bø
Et si Tarjei Bø laissait tomber le biathlon cet hiver ? Le Norvégien s’est essayé à un tout autre sport il y a peu : la course de renne ! Tiré par un renne, sur des skis, le biathlète s’est énormément amusé. De là à en faire un sport olympique… Il faudra encore un peu de temps.
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