Victoire pour les sauteuses
Après plusieurs années de bataille, les sauteuses à ski ont enfin eu gain de cause : elles pourront voler dès le prochain hiver sur les plus grands tremplins du monde ! « Nous avons eu 14 voix pour et aucune contre, c’est un message très clair et une victoire », se réjouit Maren Lundby au micro de la NRK. Il faut dire que la Norvégienne était la plus grande avocate du vol à ski féminin et pouvoir enfin s’élancer à Vikersund est l’une des seules choses qui lui donne envie de revenir au plus haut niveau. « Ca me motive encore plus à revenir », admet-elle.
« C’est aussi un grand jour pour nous mais surtout pour l’égalité des sexes ! » ajoute Lundby. Une victoire, donc, pour celle qui s’est toujours battue pour cela et a reçu de nombreux prix pour son combat cette année.
« Ca avait été difficile l’an dernier de perdre avec si peu de voix contre et cette année, tout le monde a voté pour, c’est irréel, commente de son côté Clas Brede Bråthen, manager des équipes de saut norvégiennes. C’est une grande étape pour tout le sport ! » « Je veux féliciter Clas et le remercier du combat qu’il a mené pour nous », répond Lundby dans une interview pour VG.
Les filles feront leurs débuts en vol à ski en Norvège, à Vikersund, lors du Raw Air. Une évidence pour ceux qui ont défendu depuis longtemps l’égalité des sexes dans le sport. « C’est une fierté pour nous d’organiser ce grand évènement », conclut Bråthen. 15 sauteuses de plus de 18 ans seront pour le moment autorisées à participer. Un début timide mais tout de même un début.
Daniel Strand à l’hôpital
Depuis plusieurs années, les fondeurs norvégiens aiment dépasser leurs limites et réaliser de nouveaux records. Daniel Strand avait ainsi décidé de battre le record de 472 km skiés en 24 h ce printemps en skiant sur 475 km, presque la distance entre Oslo et Trondheim.
Si les 12 premières heures se sont bien déroulées, le Norvégien a commencé à se sentir mal après 16 h. « C’est un test d’endurance et de patience et même si on ne skie pas vite, c’est bien plus dur qu’une course rapide de 30 minutes, explique Strand à la NRK. Soudain, j’étais plus bas que terre, je me sentais extrêmement mal et je ne pouvais plus maintenir la vitesse nécessaire. »
Après 21 heures et 30 minutes d’efforts, le fondeur a dû jeter l’éponge. « Je n’arrivais même plus à marcher, il ne me restait que deux heures et demi mais je tenais à peine debout », raconte-t-il.
Il a donc été emmené à l’hôpital où on a dû le nourrir par intraveineuse et le drainer de 8 litres d’eau dans ses muscles et ses poumons. Ressorti le lendemain, Daniel Strand n’a pas encore retrouvé toutes ses capacités pulmonaires mais il ne regrette rien. « Je me dis que j’en sors plus fort, c’était vraiment le nec plus ultra des longues distances et très franchement, ce n’est pas grave de ne pas avoir réussi à battre le record, l’expérience me suffit », assure-t-il. Des mots bien raisonnables après une course hors du commun.
Le saut sans argent ?
Après un été compliqué en 2021, celui de 2022 ne s’annonce pas meilleur pour les équipes de saut à ski norvégiennes. Il faut dire que l’affaire entre Clas Brede Bråthen et l’Association de ski a fait des ravages parmi les sponsors. LO, principal apport financier de l’équipe, a ainsi décidé de se retirer dès l’hiver prochain et pour le moment, aucun autre sponsor ne s’est réengagé auprès de l’équipe. « Notre situation financière est vraiment incertaine », regrette Bråthen dans le quotidien Dagbladet.
Il est estimé que l’équipe aurait besoin de 25 millions de couronnes norvégiennes (soit 2,5 millions d’euros environ) pour assurer tous leurs besoins au cours de la saison.
Il est d’autant plus urgent pour le saut norvégien de trouver cette somme que les mondiaux de Trondheim et les Jeux olympiques de Milan approchent et sont un objectif clair pour tous les athlètes. « Nous avons plusieurs entreprises, nationales et internationales, qui semblent intéressées, mais il faut concrétiser cela, ajoute Bråthen. Je suis optimiste, nous avons connu la même situation en 2014 et 2016 et nous nous en sommes bien sortis. »
Les biathlètes reviennent sur les JO
Certains Norvégiens avaient promis de donner leur opinion sur la Chine lors des Jeux olympiques de Pékin, malgré les menaces. Pourtant, durant les deux semaines de la campagne olympique, aucun mot n’a été prononcé à l’encontre du régime ou pour le respect des Droits de l’Homme.
« Je n’ai pas eu à répondre à une seule question à ce sujet », s’en étonne après coup le biathlète Johannes Thingnes Bø dans les colonnes de Dagbladet. Vetle Sjåstad Christiansen n’en est pas surpris : « je pense que les journalistes aussi craignaient d’être réprimandés, de perdre leur accréditation et ça peut se comprendre, nous avions eu des annonces claires sur les risques encourus », estime-t-il.
Une fois rentré en Norvège, Sturla Holm Lægreid a tout de même répondu à quelques questions. « On ne peut pas s’exprimer sur ce qu’on a vu en Chine car nous n’en avons presque rien vu, souligne-t-il. La liberté d’expression est restreinte, ça c’est sûr, mais on ne nous a montré que ce que l’on voulait nous montrer alors il nous est impossible de témoigner. » Le biathlète rappelle aussi que la société chinoise est bien différente de la société norvégienne ou occidentale.
Du côté d’Amnesty Norvège, le bilan est clair : la Chine et son gouvernement ont atteint leur objectif. Leur non-respect des Droits de l’Homme n’a jamais été évoqué et leur organisation a été louée par tous. Encore une fois, Amnesty reporte la faute sur le CIO : c’est à eux de ne plus allouer les Jeux à des pays comme la Chine.
Aukland se marie à Paris
Anders Aukland a publié ce week-end les photos de son mariage avec Gina Korneliussen et la cérémonie a eu lieu… à Paris ! Le fondeur de 49 ans a ainsi célébré son deuxième mariage après avoir eu 3 enfants de sa précédente union et son divorce en 2020. « C’était une journée parfaite », commente-t-il sur son compte Instagram.
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