Johaug aidera son équipe
L’avenir de l’équipe féminine de ski de fond norvégienne est incertain. Avec le départ de ses plus grandes athlètes comme Marit Bjørgen et plus récemment Therese Johaug et Maiken Caspersen Falla, l’équipe est réduite à peau de chagrin. Les jeunes fondeuses sont-elles prêtes à prendre la relève ? Certains médias et experts en doutent et estiment qu’il leur faudra beaucoup de travail et d’entraînement pour atteindre le plus haut niveau.
De son côté, Johaug estime qu’il aurait fallu laisser les juniors profiter de l’expérience des athlètes qui faisaient partie de l’équipe nationale depuis plus longtemps. « Les résultats ne viennent pas seuls, il s’agit de s’entraîner encore et encore », explique-t-elle au média Klartale. Dans cette optique, elle participera à un groupe en charge d’améliorer l’équipe féminine sur les trois points suivants : l’organisation et le management, la formation des juniors et assurer un meilleur suivi pour toutes les athlètes, pas seulement les meilleures.
Et pour achever tous ces objectifs, l’équipe aura déjà besoin d’une chose : la nomination d’un nouveau coach.
Les Bø mal aimés
Les frères Bø ont toujours été très populaires en Russie. « Quand ils sont arrivés, les Russes les ont considéré comme apportant de la fraîcheur, de la nouveauté après Ole Einar Bjørndalen, explique ainsi Sport-Express dans des propos rapportés par Dagbladet. Qui ne craqueraient pas pour leur grand sourire, leur optimisme ? Ils étaient un exemple pour les jeunes athlètes russes. Le public russe les a adoré. »
Mais ça, c’était avant. Désormais, les Russes ne les voient plus comme des stars brillantes de leur sport. Après plusieurs remarques de Tarjei Bø sur le dopage russe et des sanctions qu’il pensait méritées, après que son frère Johannes Thingnes Bø ait assuré qu’il se battrait contre l’injustice du dopage, les Norvégiens sont tombés en disgrâce. « Aucun titre ou médaille ne fera d’eux des grands de ce sport et leurs anciens fans russes ne les aiment plus », affirme le média russe. Un désamour qui n’a fait que s’accentuer après les récents évènements. « Quand ils aimaient la Russie, l’affection était réciproque mais désormais, ils ne sont que des étrangers parmi d’autres pour nous », conclut les Russes.
Stepanova choque les Norvégiens
Veronika Stepanova ne le cache pas : elle soutient à 100% Vladimir Poutine et ses politiques. Sur plusieurs posts Instagram, elle vante les qualités de son dirigeant, de la Russie et répond à toutes les accusations portées contre son pays. De quoi choquer certains Norvégiens qui ne voient pas la situation de la guerre contre l’Ukraine du même oeil. « Je n’arrive pas à croire qu’elle exprime vraiment son opinion, il est impossible qu’ils voient les choses de la même façon que nous, ils n’ont pas les mêmes informations, c’est très choquant de voir ça », réagit ainsi Lotta Udnes Weng dans les colonnes du quotidien VG.
Adversaires sur la piste, la fondeuse norvégienne ne veut pour autant pas condamner totalement Stepanova. « On sait qu’il n’est pas bon pour eux d’exprimer des opinions contraires à celle du gouvernement, dit-elle. Je pense qu’il faut faire la distinction entre politique et sport mais ce n’est pas facile pour tout le monde. » Lotta Udnes Weng fait ainsi référence aux accusations portées à l’encontre de la Russie qui utilise le sport à des fins politiques et reproche aux grandes instances sportives de faire de même en excluant ses athlètes des compétitions internationales.
Mais tout le monde n’est pas aussi conciliant que Lotta Udnes Weng. Emil Iversen, lui, a déclaré à Dagbladet qu’il ne souhaitait voir aucun russe en compétition avant la fin de la guerre et tant que Poutine serait au pouvoir. De quoi énerver Veronika Stepanova qui n’a pas hésité à lui répondre, en anglais, sur Instagram.
Iversen est prêt
Si Veronika Stepanova lui conseille de prendre sa retraite, Emil Iversen n’est pas prêt à l’écouter. Il a même apporté des nouvelles rassurantes à Dagbladet ces derniers jours. « Depuis que j’ai arrêté ma saison, je n’ai pensé qu’à aller mieux, j’ai analysé, cherché à comprendre pour revenir en forme l’an prochain, être de nouveau prêt », confie-t-il. Trop entraîné, le Norvégien n’avait cessé, selon ses mots, de creuser un trou dans lequel il s’enfonçait un peu plus à chaque course. « Il était inutile de continuer ainsi, mieux valait s’arrêter pour que le corps récupère », estime le fondeur.
Pour l’été qui arrive, il a décidé de revenir aux bases et de ne plus vouloir trop en faire pour imiter certains de ses coéquipiers. « Il vaut mieux que je m’inspire de Johannes Høsflot Klæbo, lui et moi avons des façons de nous entraîner très similaires même s’il peut gérer une plus grosse charge de travail, continue Iversen. Je vais peut-être essayer de suivre un plan similaire. »
Il pourra aussi compter, une nouvelle fois, sur le soutien de l’équipe nationale. « Je ne veux pas penser à une équipe privée, je n’y ai jamais vraiment pensé car l’équipe nationale est la meilleure façon de s’améliorer et d’être au meilleur niveau », conclut-il.
Stöckl a jusqu’au 11 mai
Le contrat d’Alexander Stöckl arrivera à son terme dans à peine une semaine et pour le moment, l’Autrichien n’a pas encore resigné avec l’Association de ski norvégienne. Il a jusqu’au 11 mai pour donner sa réponse à la fédération de saut à ski.
« La signature du contrat traîne un peu car je veux changer deux ou trois termes mais dès que ce sera fait, je renouvellerai mon contrat pour 4 ans », révèle-t-il au quotidien Dagbladet. L’entraîneur du saut devrait donc rester avec son équipe jusqu’en 2026 et les mondiaux de Trondheim de 2025.
Pas vraiment une surprise quand on sait qu’il est installé avec sa famille en Norvège depuis quelques années et qu’un accord secret aurait été passé avec Clas Brede Bråthen, le directeur sportif de l’équipe, depuis le Nouvel An. Les termes de cet accord étaient clairs : peu importe si Bråthen était évincé ou non, les entraîneurs du saut et le staff devaient continuer de travailler avec les équipes du saut norvégien jusqu’en 2026 pour assurer une certaine stabilité.
« Nous avons très bien évolué, tous ensemble, ces dix dernières années et nous avons le meilleur staff au monde, je suis heureux d’en faire partie », conclut Stöckl.
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