Haga voit la vie en rose
De retour dans l’équipe nationale, ravie de ses nouveaux entraîneurs et désormais mariée depuis fin mai, la vie semble sourire de nouveau à Ragnhild Haga qui avait connu quelques revers depuis 2018 et son titre olympique à Pyeongchang, jusqu’à se retrouver sortie de l’équipe nationale.
Elle n’avait alors pas hésité à dire ce qu’elle pensait de la fédération norvégienne qui d’après elle « prend et jette » les athlètes au gré de ses envies et des résultats au lieu d’investir sur leur développement. « Je me suis surprise moi-même car je suis habituellement calme et réservée, confie-t-elle, plusieurs mois après sa première prise de parole, au quotidien VG. Mais il était important que je parle, que je défende les valeurs qui me semblent importantes. La communication est primordiale et pour cela, il faut bien s’exprimer. »
Haga a d’ailleurs apprécié la formation qui a été proposée aux fondeurs sur la communication et qui a permis, d’après elle, que la fédération comprenne ce qu’elle avait mal fait de son côté lors des derniers hivers. « Nous avons besoin de règles claires concernant les choix faits pour les sélections à chaque compétition, dit la Norvégienne. On a aussi besoin que les athlètes qui sont hors équipe nationale aient plus de visibilité et soient mieux pris en compte. »
Interrogée aussi sur son mariage, la fondeuse répond tout sourire qu’elle était presque aussi nerveuse que pour une course de coupe du monde au matin de la cérémonie. « C’était une journée merveilleuse et j’ai de la chance d’avoir un mari qui accepte d’avoir des vacances très sportives ou que je sois absente longtemps, ajoute Haga. Øyvind est un grand soutien pour moi. »
Østberg soutenue dans son retour
Et Ragnhild Haga n’est pas la seule à pouvoir compter sur le soutien de ses proches pour revenir au haut niveau. Ingvild Flugstad Østberg a connu quelques hivers difficiles. Il y a deux ans, elle ne participait qu’à peu de compétitions, n’ayant pas reçu le feu vert des médecins. L’an dernier, après plusieurs blessures et des problèmes de santé, même bilan. Jusqu’à se faire sortir de l’équipe nationale pour la saison à venir. Un coup dur pour celle qui se sentait enfin mieux.
« Je suis triste de ne plus faire partie de l’équipe, les filles me manquent et c’est très étrange mais désormais, je dois me mettre au travail et ne penser qu’à moi, déclare la fondeuse dans les colonnes de VG. Je ne suis pour autant pas solitaire, j’ai un entraîneur et des partenaires d’entraînement, ça me semble important. » Elle travaille en effet avec un nutritionniste de l’Olympiatoppen, un médecin, un psychologue et s’est attachée les services de Pål Gunnar Mikkelsplass, ancien coach de Therese Johaug.
Mais le plus grand soutien qu’elle obtient, c’est celui de son petit ami depuis 11 ans, Christoffer Rukke. « Il a été très touché par ma situation, il m’a demandé ce qu’il pouvait faire pour m’aider mais je lui ai répondu que c’est moi qui n’avait pas assuré, que c’était ma faute même si c’est frustrant, raconte Østberg. Il m’a soutenue jusqu’au bout et s’est vraiment assuré que je faisais les bons choix. » Tout comme sa famille, impressionnée par sa résilience. « Je refuse que mes deux dernières années définissent ma carrière ou la clôturent », explique la fondeuse.
Elle a donc pris les choses en main et s’est entraînée avec Therese Johaug, Marit Bjørgen ou encore les filles de l’équipe nationale. Son coach est aussi optimiste quant à ses premiers résultats. « J’ai un bon pressentiment, confirme Østberg. Mais je ne peux pas promettre que ça fonctionnera, même si j’aimerais beaucoup. Mon premier objectif, c’est d’être au départ et ensuite, de me battre pour les premières places. » Et pour se faire, elle aura besoin de sponsors. C’est pour l’instant là où le bat blesse mais la Norvégienne reste confiante.
Iversen bientôt à la TV
Lorsque Maren Lundby a décidé de participer à Danse avec les Stars, Emil Iversen avait critiqué ce choix avant de s’excuser. Le fondeur aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler car c’est à son tour de participer à une émission TV qui n’a rien à voir avec sa discipline, comme le révèle Nettavisen.
Cette émission, c’est « Forræder » (« le traître »), un nouveau jeu inspiré d’un programme au Pays-Bas qui consiste à réunir une vingtaine de célébrités dans une villa pendant une dizaine de jours. Ils devront alors réaliser des missions secrètes mais certains d’entre eux sont des traîtres et ont pour but d’éliminer ceux qui ne mentent pas… « C’était très intéressant comme expérience », confie Iversen qui n’a le droit de rien dire d’autre sur le jeu avant sa diffusion.
« Tout s’est fait très vite, continue le fondeur. J’avais un peu de temps, j’étais en vacances alors j’ai dit oui. Je n’avais rien d’autre à faire… Et comme ça, je vais devenir une star de la télé-réalité moi aussi », plaisante-t-il. L’émission sera diffusée à l’automne alors que le Norvégien devrait être en pleine préparation pour l’hiver. Quant à ce qu’il avait osé dire sur Lundby, Emil Iversen continue de faire son mea culpa : « je dois plus réfléchir avant de parler mais ce n’est pas nouveau », conclut-il.
Challenge : traverser la Norvège en 13 jours
Du Nordkapp (le Cap Nord), point le plus haut de Norvège, jusqu’à Lindesnes, ville la plus au sud du pays, il y a 2600 kilomètres. Et s’il était possible de parcourir cette distance à ski-roues en à peine 13 jours ? C’est le défi incroyable que se lance le Norvégien et ultrarunner Kevin Brekken Ramsfjell, prêt à battre l’ancien record de 34 jours établi en 2011. Il devrait alors parcourir 200 km par jour en 10 ou 12 heures.
De quoi impressionner les fondeurs du pays qui adorent ce genre de défi. Anders Aukland avait par exemple, l’an dernier, parcouru 700 km en moins de 41 heures, établissant un record. « C’est de la folie, c’est certain mais c’est excitant de voir les gens se lancer de tels défis, réagit Aukland au micro de la NRK. Ca va être très dur pour lui mais je crois que c’est faisable, on l’a fait à ski même si pas autant de jours d’affilée. » C’est là que résidera le vrai effort : tenir la distance sur près de deux semaines.
Fort de son expérience, Aukland tient à prodiguer quelques conseils au jeune ultrarunner de 22 ans : « il faudra faire attention aux blessures, nous y sommes finalement souvent sujets en ski-roues et nous mobilisons beaucoup les pieds, explique-t-il. Les apports nutritionnels aussi sont très importants, il faut beaucoup manger et ça peut être difficile de trouver une routine. La météo sera le dernier point important, je dirais qu’il aura un avantage s’il part au soleil et pas sous la pluie. »
Bien préparé et déterminé, Kevin Brekken Ramsfjell est presque arrivé à la fin de son défi, passant son objectif de 13 à 11 jours ! Arrivée potentiellement prévue dans la journée.
Ce défi donnerait-il des idées aux fondeurs norvégiens ?
Les fondeurs en vacances à Cannes
Après avoir fait découvrir les joies du Trøndelag à Lucas Chanavat, c’est en terres françaises que l’on retrouve Johannes Høsflot Klæbo. Le Norvégien est parti en vacances avec ses deux coéquipiers Emil Iversen et Niklas Dyrhaug et leurs petites amies. Direction Cannes et sa croisette : de quoi prendre le soleil après avoir pris la pluie dans le nord de la Norvège.
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