Northug à l’hôpital…
Il y a à peine deux semaines, Petter Northug Jr était victime d’un accident de la route. Alors qu’il était à ski-roues, il est en effet entré en collision avec une voiture, ce qui lui a valu un petit séjour à l’hôpital. « Je crois que mon ange-gardien veillait sur moi ce jour-là, commente le Norvégien au micro de la NRK. En fait, un de mes ski-roues s’est cassé ce qui m’a brusquement arrêté et j’ai fait un vol plané par-dessus une voiture pour atterrir sur la route. » Plus de peur que de mal pour le Mosvik Express, admis aux urgences pour une nuit seulement afin de rester sous surveillance.
Le conducteur de la voiture, lui aussi, a été choqué. « Je l’ai vite rassuré et il m’a appelé superman », plaisante Northug qui a finalement dû rentrer en bus avant de se rendre à l’hôpital. Mais il en faut plus pour arrêter l’enfant terrible du ski de fond norvégien. Quelques jours plus tard, le voilà de nouveau sur des ski-roues pour être prêt à se présenter au départ du Blink Festival.
… mais en grande forme au Blink
Car s’il n’a pas remporté la Blink Classics, loin de là, il n’a pourtant pas démérité. 48e à l’arrivée, Petter Northug Jr s’est surtout fait remarqué en remportant l’un des deux sprints après 40 km de course, 10 km avant l’arrivée. « Je suppose qu’ils m’ont vu arriver et se sont dit qu’ils devaient s’écarter car c’était Dieu sur des ski-roues, les choses ne changent jamais vraiment », fanfaronne Northug dans les colonnes du quotidien VG.
Il s’est en effet offert le luxe de dépasser le groupe formé par nuls autres que Simen Hegstad Krüger, Hans Christer Holund et Håvard Solås Taugbøl pour leur voler le prix sur le sprint. « Je les ai vu ralentir alors j’en ai profité », explique tout sourire le retraité. « C’est impressionnant car cela fait longtemps qu’il n’est plus dans la course, quel homme ! » commente Torgeir Bjørn.
Krüger, qui était au premier rang, n’est pas aussi prompt à encenser son ancien coéquipier : « Dieu sur des ski-roues ? rit-il. J’ai plutôt pensé à un gars bronzé qui avait perdu un peu de poids et revenait vraiment vite. »
Pas de quoi démoraliser Petter Northug Jr qui l’affirme : cette saison sera celle de son retour. Il compte participer à beaucoup plus de courses du circuit Ski Classics et il y va pour gagner. Sa 13e place sur le 15 km mass-start samedi au Blink Festival montre qu’il pourrait en être capable. « Je sais que certains profils de courses me conviennent très bien, d’autres non et je compte travailler pour être devant », révèle-t-il au journal Aftenposten. Pour cela, il espère créer son équipe pour s’entraîner avec d’autres athlètes et avoir des points de comparaison.
Prochaines étapes de sa préparation : la Toppidrettsveka à Trondheim et l’Alliansloppet en Suède. En se concentrant sur les longues distances, Northug change de discipline et ils sont nombreux à croire en son succès. Verdict cet hiver.
Bakken à l’arrêt
Opéré d’une fibrillation cardiaque il y a quelques temps, Sivert Guttorm Bakken n’a pris aucun risque au moment du coronavirus. Il s’est donc vacciné dès que possible mais lors de la troisième dose, tout ne s’est pas passé comme prévu. « Je me suis fait vacciné au moment où les compétitions s’enchaînaient alors j’étais très fatigué, explique le biathlète à TV2. J’ai donc eu de gros effets secondaires et malheureusement, ils sont encore là. J’ai aussi eu une infection cardiaque mais je suis sur le chemin de la guérison. »
En attendant, ces multiples effets secondaires ont eu pour effet de le mettre sur la touche. Depuis la mi-mai, Bakken n’a pas pu réellement s’entraîner, se contentant d’aller au pas de tir et de faire de la musculation ou des étirements. « Je suis très suivi par l’Olympiatoppen et je n’ai pas fait de réel entraînement physique depuis longtemps, continue le Norvégien. Je ne peux pas vraiment faire autre chose qu’attendre. »
Il en faut tout de même plus pour déprimer le jeune biathlète. « Je reste optimiste pour la saison prochaine, assure-t-il, même si je pars de plus loin que les autres. Mais j’ai encore du temps avant le début de l’hiver, surtout que j’ai un meilleur suivi depuis que j’ai rejoint l’équipe nationale. Alors on verra bien. »
Weng revient sur sa commotion
En mars, après une chute sur la glace, Heidi Weng souffrait d’une commotion cérébrale qui la mettait hors jeu pour trois mois. « Le pire, c’était de sortir, ça me provoquait d’énormes maux de tête, confie la Norvégienne à TV2. Ça s’est amélioré très lentement et ça a été très dur, je ne pouvais que rester dans mon lit à attendre que ça passe, dans le silence. »
Désormais remise, la fondeuse continue en expliquant que le dîner chez le Roi de Norvège en mai l’a mise K.O. pendant plus de trois jours. Elle a aussi manqué le mariage de sa coéquipière et amie Ragnhild Haga. « Heureusement, ça va mieux maintenant alors je ne vais pas continuer de me plaindre », sourit-elle.
Weng s’est d’ailleurs dit très satisfaite de sa troisième place lors de la montée du Lysebotn, juste derrière Delphine Claudel. « Je sais ce que je dois travailler et ça ne peut que me tirer dans un sens : vers le haut », affirme la Norvégienne.
Lundby face à la fédération polonaise
Maren Lundby a reçu ce samedi son prix Peer Gynt qui récompense les Norvégiens se battant sur le plan social et faisant briller le nom de leur pays à l’étranger. Il lui avait été attribué pour son engagement pour l’égalité des sexes dans le monde du sport et plus particulièrement du saut à ski.
Et la Norvégienne a encore fait entendre sa voix récemment ! Si son retour en haut des tremplins est retardé, elle garde un oeil affûté sur sa discipline et la polémique en Pologne ne lui a pas échappée. Le site polonais Skijumping.pl a en effet révélé que la fédération polonaise ne comptait pas financer les sauteuses à ski dont l’IMC dépasserait 21. Une décision justifiée par Adam Malysz, nouveau président de la fédération : « on sait que si l’IMC est trop élevé, on n’a presque aucune chance de faire du haut niveau, c’est donc logique pour nous », explique-t-il.
De quoi faire bondir Maren Lundby. « C’est dévastateur pour les athlètes ! réagit-elle dans les colonnes de VG. Les filles doivent donc perdre du poids pour entrer en équipe nationale et elles peuvent se mettre en danger, mieux vaut d’abord les faire entrer puis les accompagner dans leur perte de poids. » Surtout qu’un IMC sain est compris entre 18 et 24,5. « Dire qu’un IMC de 21 est normal, c’est faux, continue Lundby. Ça n’a jamais été normal pour moi par exemple. Il faut accompagner les athlètes avec des diététiciens. »
Plus choquant encore pour la Norvégienne, cette limite ne s’applique qu’aux filles. Clas Brede Bråthen est du même avis : « C’est étonnant d’établir cette limite seulement aux femmes lorsqu’on sait que la Pologne a un réel besoin de développer son équipe féminine, rappelle-t-il. Fixer une limite de poids maximum, c’est contre-productif. »
Amundsen veut plus
Une médaille aux Championnats du monde d’Oberstdorf il y a deux ans, un podium en coupe du monde l’an dernier : la progression d’Harald Østberg Amundsen est constante et son entraîneur en équipe nationale, Eirik Myhr Nossum, espère bien qu’il ramènera plus de podiums l’hiver prochain. « Il a fait des pas de géant jusqu’ici, surtout en classique, analyse-t-il pour VG. Il est rapide, ses résultats sont bons et j’espère qu’il va continuer ainsi. »
Pour se faire, le Norvégien a décidé de passer du temps avec l’équipe de sprint pour travailler son explosivité, sa rapidité et sa force. « Ce serait stupide de ma part de ne plus du tout m’entraîner en sprint, je suis encore jeune », explique-t-il. Faisant partie de l’équipe toutes distances, il travaillera avec eux son endurance.
Il compte aussi augmenter son nombre d’heures d’entraînement et passer le cap des 1000 heures cette année. « Je veux tester mes limites, voir jusqu’où je peux aller, continue Amundsen. Je sais qu’on en attend plus de moi et je dois faire mes preuves, montrer mon plus haut niveau aussi souvent que possible. »
Le fondeur a aussi travaillé avec un coach mental au cours de ces trois dernières années. « Ça a été très enrichissant, je pense que ça a très bien fonctionné pour moi, l’entraînement mental est très important », conclut-il.
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