Klæbo aux Etats-Unis
Plutôt en forme sur la Toppidrettsveka, Johannes Høsflot Klæbo a finalement décidé de se rendre aux Etats-Unis pour un entraînement en haute altitude. « J’ai trouvé que mon corps réagissait bien lors du 15 km et je n’ai pas eu de douleur particulière le lendemain, explique Klæbo au quotidien Dagbladet. Je sens que je suis sur la bonne voie. »
Il est donc parti au plus vite dans l’Utah pour s’entraîner pendant un mois. « Ce que je peux faire pour m’entraîner est toujours limité mais j’ai adapté mon programme, confie-t-il à VG. Je vais surtout découvrir la vie à 2 000 mètres d’altitude et prendre le temps pour regagner en force et ne pas me blesser de nouveau. »
Ayant reçu le feu vert des médecins, le Norvégien devrait se remettre correctement et être pleinement opérationnel au début de l’hiver. « Je sais que l’altitude ne me servira pas forcément cette année mais mon réel objectif, ce sont les Mondiaux de Trondheim, chez moi, continue Klæbo. J’ai donc besoin d’être au meilleur de ma forme en 2025 et pour cela, je dois connaître mon corps, le tester et le pousser jusqu’à ses limites. Pour moi, aller en altitude c’est devenir un meilleur fondeur sur le long terme. »
A contre-courant du reste de son équipe, Johannes Høsflot Klæbo se concentre donc sur son plan à long terme, établi il y a déjà des années et qui voulait qu’il se concentre d’abord sur son volume d’entraînement avant de passer à l’altitude. « Je pense que son plan est le bon, estime Torgeir Bjørn, expert NRK. Si Arild Monsen l’a validé, c’est que c’est la chose à faire. Ce plan de formation, cela montre à quel point Klæbo est dévoué à son sport, c’est ce qui fait de lui un si bon fondeur. »
Myhlback : le danger suédois
A seulement 16 ans, le jeune suédois Alvar Myhlback a déjà impressionné le monde du ski de fond. Parmi eux, le Norvégien Petter Northug Jr, célèbre pour ses joutes verbales et sur la piste avec les Suédois. « Il peut devenir un joyau de la discipline », a admis Northug au micro de la NRK.
Il faut dire que Myhlback a déjà commencé à s’entraîner avec l’équipe nationale et a battu le meilleur d’entre eux actuellement : Calle Halfvarsson. Un talent bienvenu dans une équipe qui n’a pas remporté de médaille depuis les mondiaux 2015 à Falun. « C’est agréable de voir que les gens croient en moi », sourit Myhlback.
« Il a été impressionnant sur les ski-roues », commente Northug. Des mots qui font chaud au coeur au Suédois qui confie avoir énormément de respect pour la star norvégienne. Il devrait d’ailleurs se retrouver en compétition contre lui cet hiver puisqu’il a pour objectif les mondiaux juniors mais aussi les courses longues distances. « Je ne me mets pas la pression, j’espère surtout faire de mon mieux cet hiver », conclut Alvar Myhlback.
La Norvège pas dans les clous dans l’antidopage ?
Une nouvelle règle de la lutte antidopage norvégienne fait parler d’elle ces derniers jours. Les médias étrangers se donnent en effet à coeur joie de rappeler que les Norvégiens ne testent plus depuis 2019 les jeunes de 15 à 18 ans qui pourraient alors se doper sans être inquiétés. « C’est une énigme ce choix, commente la Russe Veronika Stepanova. Et qui n’est pas autorisé à participer sous son drapeau aux Jeux déjà ? »
Au micro de la NRK, Marit Bjørgen n’hésite pas à répondre à ces allégations : « je comprends qu’il y ait des spéculations et des réactions, dit-elle. Certains de nos athlètes peuvent arriver en coupe du monde à 18 ans sans jamais avoir été testés, il est normal que ça fasse parler. »
Vidar Løfshus, ancien directeur sportif du fond norvégien, se range à l’avis de sa star retraitée : « nous avons eu quelques épisodes malheureux de dopage en Norvège, entre autres avec les affaires Sundby et Johaug, rappelle-t-il. Il est facile pour certaines nations, que nous ne sommes pas les derniers à critiquer, de nous mettre en porte-à-faux à notre tour sur cette lacune dans la loi antidopage norvégienne. C’est une honte pour notre sport, nous avons l’air suspect pour rien. »
« Nous aurions dû éviter cette situation, ajoute Helene Marie Fossesholm. J’espère que nous allons trouver une solution pour régler la question. » La Norvégienne ne veut en revanche pas perdre de temps à se justifier. D’abord car elle avait déjà 18 ans en 2019, date de l’ajout de cette loi, et ensuite car elle préfère se concentrer sur ses performances et son entraînement.
Six mois pour Kalvå
Six mois. C’est le temps qu’il a fallu à Anne Kjersti Kalvå pour se ressaisir après avoir été testée positive au covid-19 et avoir perdu toute chance de se rendre aux Jeux olympiques 2022. Elle est enfin de retour au sein de l’équipe nationale après une longue traversée du désert.
« Je dois admettre que passer dix jours en isolement, seule avec mes pensées, ça a été très dur, confie-t-elle à la chaîne TV2. En revenant en Norvège, j’étais très déprimée. Mais je me suis ressaisie, j’ai retrouvé ma motivation peu à peu. Il était hors de question que je sois la fondeuse qui avait abandonné à cause du covid et que ma dernière course se soit terminée ainsi. »
Physiquement, son retour a été plus difficile. « Quand j’ai commencé à m’entraîner, je suis retombée malade, explique Kalvå. Mon corps a pris du temps à se remettre du coronavirus. Ça a donc été un vrai parcours du combattant mentalement et physiquement. »
Désormais de retour, elle a toujours pour objectif les Mondiaux de Planica. « C’est pour ça que je m’entraîne », rappelle-t-elle. Et elle semble bel et bien de retour car elle a remporté le général de la Toppidrettsveka.
Dahlqvist en Norvège ?
Et si Maja Dahlqvist déménageait en Norvège ? Ce serait un beau pied de nez aux Suédois, leurs ennemis de toujours et cela pourrait bien arriver. La star du sprint suédois a en effet révélé à la NRK qu’elle y réfléchissait sérieusement.
« J’aimerais bien déménager à Trondheim, surtout vu l’ambiance que nous avons eu sur la course, sourit-elle. J’ai aussi entendu dire beaucoup de bien des pistes d’entraînement en ski-roues et des opportunités que la ville offre. » Il faut dire que son conjoint, Kevin Bolger, s’entraîne dans la ville norvégienne depuis 5 ans et lui en a dressé un tableau élogieux. Déménager en Norvège permettrait à Dahlqvist de s’installer avec lui.
Et si elle n’emménage pas pour toujours à Trondheim, elle envisage sérieusement d’y passer bien plus de temps en vue des mondiaux 2025 qui s’y dérouleront.
« Elle sera accueillie chaleureusement, promet Anne Kjersti Kalvå, locale de l’étape. Ça serait bon pour elle mais aussi pour nous de pouvoir s’entraîner ensemble. » « Elle est la bienvenue, confirme Marte Skaanes. Elle serait une excellente partenaire d’entraînement et puis, soyons honnêtes, rien ne peut rivaliser avec les pistes de Trondheim. »
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