Bråthen reprend son poste
L’an dernier, Clas Brede Bråthen s’est retrouvé évincé de sa position de directeur sportif du saut à ski norvégien. S’il est resté manager des équipes après des mois de pourparlers avec la fédération, il pourrait bien reprendre son ancienne position l’hiver prochain. C’est en tous cas le souhait d’Alexander Stöckl, coach de l’équipe masculine. C’est aussi le souhait de tout le comité de saut à ski qui en a fait part à la nouvelle Présidente de l’Association, Tove Moe Dyrhaug.
« Pour le moment, je me concentre à la mise en place de la saison prochaine, confie de son côté Bråthen à VG. Mon objectif a toujours été, et sera toujours, de faire de mon mieux pour le saut à ski et notre équipe. Le rôle que je jouerai pour cela appartient au comité de la fédération. »
Tove Moe Dyrhaug confirme cela en rappelant que la décision revient au comité de saut à ski qui doit prendre la décision conjointement avec le secrétaire général de l’Association. Tous les voyants seraient donc au vert pour que Bråthen reprenne son ancien travail.
Bretten Berg remerciée
Et si Clas Brede Bråthen peut revenir à son poste, c’est entre autres car Ingvild Bretten Berg, secrétaire générale de la fédération norvégienne, a été remerciée et a dû quitter son poste récemment.
« J’ai travaillé pour l’Association de ski depuis 17 ans, dont ces quatre dernières années en tant que secrétaire générale, et je suis fière de dire que je pars en laissant une situation financière solide, déclare Bretten Berg dans un communiqué relayé par TV2. Sous ma direction, nous avons lancé des investissements pour développer au mieux le ski nordique en Norvège. J’ai hâte de me lancer dans de nouveaux défis. »
Mais parmi les médias norvégiens, on se demande si ce départ ne serait pas lié à l’an dernier et son affrontement face à Clas Brede Bråthen. Très critiquée sur sa gestion de la crise, Ingvild Bretten Berg avait peu de chance de rester en poste avec le changement de président de la fédération même si rien n’a été confirmé officiellement. « Ingvild a beaucoup apporté à l’Association », déclare seulement Tove Moe Dyrhaug dans le communiqué.
Østberg prête à se retrousser les manches
Hors de l’équipe nationale cette année après plusieurs saisons sans compétition, Ingvild Flugstad Østberg affirme qu’elle est enfin de retour en bonne forme. Pour la chaîne TV2, elle revient sur ces derniers hivers et ses plans pour le futur. « J’ai encore du mal à comprendre ce qui est arrivé ces deux ou trois dernières années parfois, admet la fondeuse. Je croise certaines personnes qui pensent que je ne me suis pas du tout entraînée depuis tout ce temps alors qu’en fait si et je ne vais pas si mal. »
La jeune femme tient en effet à rester optimiste et exigeante dans son entraînement, même si elle a appris de ses erreurs. « Mais c’est long, le corps ne va pas réagir en quelques semaines aux changements effectués, il faut y passer plusieurs mois, rappelle Østberg. Si les solutions pour s’améliorer semblent simples, c’est en fait très difficile. J’aimerais trouver la solution miracle mais parfois, on doute, on ne sait pas si ça va fonctionner. »
Ecartée des compétitions durant un moment car la fédération norvégienne ne lui a pas délivré le certificat médical nécessaire pour concourir, Østberg a dû revoir son alimentation et son entraînement. Maintenant que c’est chose faite, tous espèrent la revoir sur la piste. Pour le moment, rien n’a été fait en ce sens pour obtenir le précieux certificat. « Dès que nous déciderons de mon retour en compétition, alors nous ferons le nécessaire », assure la fondeuse.
En attendant, la Norvégienne est retournée s’entraîner en altitude en Italie avec son nouveau coach, Pål Gunnar Mikklesplass. « Ca fait du bien d’être de retour à Seiser Alm », sourit-elle. Elle a aussi dû contacter des sponsors pour financer son hiver. « Ce n’est pas évident mais je n’ai pas forcément le choix et j’ai des contacts avec des personnes qui veulent m’aider, c’est fantastique », explique Østberg.
Car la fondeuse compte bien revenir en coupe du monde. Elle a en tous cas la motivation pour. « Je ne sais pas si ça fonctionnera mais je veux être sûre que j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour réussir et revenir sinon je serai déçue et je regretterai toute ma vie de ne pas avoir essayé », conclut la Norvégienne.
Northug révèle ses plans
Son été se passe bien. Et même très bien. Petter Northug Jr. a bon espoir de faire de belles performances cet hiver sur les courses longue distance. « Si je suis en forme tout l’hiver et que j’ai de bons résultats, alors j’irais me frotter aux meilleurs du monde », révèle le Norvégien au micro de la NRK. Un possible retour en coupe du monde ? Pas à l’ordre du jour pour les experts et l’athlète.
Après la Toppidrettsveka, le fondeur a confié qu’il allait retourner à l’entraînement pour retrouver son « punch », son sprint pour lequel il est si célèbre. « Je vais m’entraîner avec Petter Skinstad, nous nous sommes réservé un mois de formation d’octobre à novembre, explique Northug. Dès que j’aurais retrouvé mon panache avec un peu d’entraînement, je vais devenir bien plus performant. » Et au-delà de vouloir gagner, le Mosvik Express révèle, avec humour, qu’il cherche surtout à garder une jolie silhouette et ne pas enlever le dossard.
D’autres se réjouissent de le voir enfin parier sur la longue distance, comme Anders Aukland. « J’ai toujours pensé que ce format lui conviendrait parfaitement, dit celui-ci. Il est encore jeune, bien entraîné et il pourra se battre pour la victoire sur certaines courses comme la Vasaloppet qui est plus lente et lui conviendra bien pour frapper au dernier moment. »
Klæbo a des idées pour le ski de fond
Durant l’été, Johannes Høsflot Klæbo, comme tout le monde du ski de fond, a suivi les déboires de la fédération britannique qui s’est retrouvée sans aucun fond à l’aube de la saison 2022/2023. Dans le même temps, les audiences télé ont considérablement baissé en Norvège, pourtant vu comme LE pays du ski de fond. Une situation critique aux yeux de la star norvégienne.
« Nous devons et nous pouvons changer les choses et agir, estime Klæbo dans une interview donnée à VG. Nous pourrions par exemple nous inspirer du cyclisme, être ouverts à de nouvelles propositions. » Le fondeur fait ainsi référence à la possibilité d’amener des équipes privées en coupe du monde, et non plus seulement des équipes nationales. Le mode de recrutement des équipes privées rémunérant les clubs régionaux pour prendre des jeunes athlètes plaît aussi à Klæbo qui sait sa nation confrontée à des soucis de recrutement des juniors.
Guri Knotten, désormais responsable du nordique et du biathlon à la fédération suisse, pointe aussi du doigt les besoins de financement des petites équipes : « peut-être devrait-on tester des moyens de fartage communs à tous pour limiter les coûts ? Nous le faisons déjà en ski-roues et cela fonctionne bien », rappelle-t-il.
Une solution qui, là aussi, paraît sensée à Johannes Høsflot Klæbo. « Evidemment, je ne pense pas que tout le monde devrait avoir le même fartage car ça fait partie des tactiques et de l’excitation du ski de fond mais nous devrions avoir un budget fixe pour éviter les disparités, réagit le fondeur. Les compétences doivent être récompensées mais l’idée d’un budget maximal qui existe dans d’autres sport semble bonne. »
Désormais, le Norvégien aimerait apporter ce débat dans les discussions internationales. « Toutes les nations doivent participer, je pense que nous sommes nombreux à avoir des idées et il est important de les partager », conclut Klæbo.
Des caméras sur les athlètes ?
Pour rendre le ski de fond plus attractif à la télévision, les organisateurs des mondiaux 2025 de Trondheim réfléchissent à un nouveau dispositif : installer des caméras sur les athlètes. « On serait alors plus proches de ce qui se passe, explique Bård Benum, directeur des mondiaux, à la NRK. Il existe des technologies le permettant et cela permettrait de suivre l’action de l’intérieur. »
Si l’idée a germé pour le ski de fond, elle pourrait bien aussi être appliquée en combiné nordique et en saut à ski. Imaginez vivre de l’intérieur un saut sur le grand tremplin de Trondheim ou le sprint final d’une course de fond ou de combiné ! Il serait alors possible de profiter d’une expérience immersive lors de vos compétitions préférées.
Benum prend comme modèle la série Netflix sur la F1, « Drive to Survive », qui a créé un engouement pour le sport dans le monde entier. « D’autres sports y pensent, pourquoi pas le ski ? déclare le Norvégien. Il ne nous reste qu’à voir comment réaliser cette idée avec la FIS. »
Les organisateurs de Trondheim ont aussi dans l’idée de placer des capteurs supplémentaires sur les chevilles des athlètes pour recueillir de multiples informations à destination des spectateurs.
Des idées qui plaisent à la star nationale Johannes Høsflot Klæbo. « Nous avons le devoir de rendre notre discipline encore plus attractive et moderne et je crois que ce sont de bonnes solutions, affirme-t-il. J’aime beaucoup cette idée, ça a l’air excitant. » Et pour ne rien gâcher, ces innovations pourraient être mises en place lors de « ses » mondiaux puisqu’il jouera à domicile à Trondheim.
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