Les Norvégiens contre le retour des Russes
La FIS réfléchit sérieusement à réintégrer les Russes et Biélorusses en coupe du monde dès cet hiver. Inacceptable et inenvisageable pour les Norvégiens. Pour le CIO, d’après une représentante norvégienne, Kristin Kloster Aasen, il en va de même. « Je sais que Michel Vion dit avoir des discussions avec le CIO mais je n’en suis pas au courant, affirme celle-ci à VG. En septembre, nous avons décidé de consulter les fédérations, les commissions des athlètes et les comités nationaux olympiques pour juger de la question et rien ne laissait penser que notre décision d’exclure la Russie et la Biélorussie changerait. »
Du côté norvégien, on ne comprend pas comment Michel Vion, président de la FIS, peut penser à laisser revenir la Russie quand elle a réitéré son souhait de continuer la guerre. « C’est incompréhensible, déclare Clas Brede Bråthen, chef du saut norvégien. J’espère que quelqu’un pourra l’empêcher d’aller au bout de cette idée. Nous ne voulons pas ignorer les peuples qui souffrent et meurent du fait des Russes. Il n’y a aucun argument en faveur du retour des Russes. »
Au gouvernement norvégien, les représentants parlent aussi d’une très mauvaise idée sachant que l’effort de guerre russe se maintient et même s’intensifie. Les médias, comme la NRK et TV2 s’en sont donc mêlés. Dans un article, Soleng Skinstad, expert ski de fond pour TV2, se dit ainsi déçu de la FIS et de Michel Vion et leur recommande de se familiariser avec la situation en Ukraine s’ils ne la pensent pas assez grave pour conserver l’exclusion des Russes de la coupe du monde.
La NRK et Jan Petter Saltvedt, eux, s’indignent de voir que la sécurité et le bien-être des athlètes russes semblent passer avant celui des athlètes ukrainiens, dont beaucoup sont partis combattre pour leur pays. Le journaliste sportif souhaiterait même, dans l’éventualité d’une réintégration des Russes et Biélorusses, que la Norvège se retire de la coupe du monde.
La décision sera rendue certainement le 22 octobre, jour du Congrès de la FIS.
L’Olympiatoppen n’aura pas son nouveau centre
L’Olympiatoppen rêvait d’un nouveau centre sportif de haut niveau avec, entre autres, des terrains d’athlétisme et de football et une patinoire pour le hockey sur glace. Un projet d’un million de dollars qui ne verra finalement pas le jour.
Le centre du haut niveau norvégien a révélé que l’Agence de l’Aménagement et de la Construction a rejeté le permis de construire. « C’est une défaite cuisante pour l’Olympiatoppen », déclare le commentateur NRK Jan Petter Saltvedt. « Nous sommes déçus de ce refus, commente Tore Øvrebø, directeur sportif de l’Olympiatoppen. Nous allons nous pencher attentivement sur les raisons de ce refus afin de comprendre. » Et adapter leur projet ? Ce serait bien possible puisque le projet avait déjà été modifié plusieurs fois afin de répondre au mieux à toutes les exigences auxquelles fait face cette construction.
Les raisons de ce refus seraient pourtant simples : la taille du centre et le lieu de construction ne conviendraient pas. Les clubs locaux, eux aussi, estiment que ce projet ne va pas dans le bon sens car les terrains seraient plus petits et donc priveraient les enfants et juniors de place pour s’entraîner.
De son côté, Øvrebø et l’Olympiatoppen assurent qu’ils ont tout le soutien du Ministère des Sports, du gouvernement ainsi que celui de l’opposition. Le projet pourrait donc tout de même voir le jour dans les prochaines années s’il était correctement révisé.
Klæbo n’ira pas à Molde
Cette semaine, l’équipe nationale de sprint norvégienne se réunira à Molde pour un nouveau stage. Mais encore une fois, Johannes Høsflot Klæbo en sera absent. Arild Monsen, son coach, l’a confirmé ce week-end au quotidien VG. « Nous l’avons décidé d’un commun accord avec Johannes et notre kiné, Øyvind, dit Monsen. Il est plutôt allé passer des tests lundi pour vérifier qu’il se rétablit bien de sa blessure et voir quelle charge d’entraînement il peut soutenir. »
Si Monsen a longtemps espéré que son poulain se joindrait à l’équipe à Molde, ils ont préféré faire passer, de façon logique, son rétablissement en premier. Le fondeur devrait tout de même bientôt pouvoir reprendre un entraînement à 100% de ses capacités.
Olaf Tufte se reconvertit
Olaf Tufte est une légende de l’aviron norvégien. Double champion olympique, double champion du monde, son palmarès est impressionnant. Après 30 ans au plus haut niveau, et à 46 ans, il a pris sa retraite à la fin des Jeux olympiques de Tokyo… Pour se reconvertir dans le ski de fond longue distance ! Un choix tout à fait original qui n’a pas manqué de surprendre.
« Je suis encore jeune, sourit-il au micro de TV2. Le ski, particulièrement le ski de fond, m’a toujours fasciné et je suis curieux de découvrir ce milieu », dit-il en conférence de presse où il a annoncé qu’il rejoignait l’équipe Kaffebryggeriet. Son objectif ? S’amuser, découvrir la discipline au niveau professionnel et, pourquoi pas, aider les jeunes grâce à son expérience du sport de haut niveau. « Nous sommes curieux de voir ce qu’il peut nous apporter », déclare le manager de sa nouvelle équipe.
Tufte n’est tout de même pas un novice. Il a déjà terminé 43e de la Vasaloppet en 2007 et a participé à plusieurs courses longue distance. Sa saison commencera le 10 décembre en Autriche, à Bad Gastein, avec un rassemblement de son équipe.
Svindal se confie
Une fois n’est pas coutume, c’est à l’actualité du ski alpin que nous nous intéressons. Aksel Lund Svindal, le célèbre skieur norvégien, a en effet révélé vendredi dans un post Instagram qu’il avait été opéré d’un cancer des testicules.
Le Norvégien souhaitait s’ouvrir sur cette maladie, encore souvent ignorée ou invisibilisée. « Saviez-vous que le cancer des testicules est le plus courant chez les hommes de moins de 50 ans et que nombreux sont ceux de moins de 20 ans à être touchés ? Je n’en savais rien mais maintenant, je le sais, dit-il ainsi sur Instagram. Je sais aussi que les hommes ont du mal à parler de leur santé alors que c’est grâce à cela que l’on peut être sauvé. »
Utiliser sa voix de sportif pour faire parler de maladies ou de problèmes de santé est désormais récurrent en Norvège, comme on a pu le voir avec Maren Lundby et ses problèmes de poids. Une façon d’utiliser sa notoriété à de bonnes fins pour permettre au plus grand nombre d’être soigné.
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