Johaug se confie sur ses problèmes de poids
Dans son nouveau livre, Therese Johaug mentionne ses problèmes de poids et de nutrition. Loin d’être un cas isolé, comme l’a révélée une enquête de Dagbladet il y a déjà près d’un an, la fondeuse trouve important de prendre la parole sur ces questions. « Je veux que les jeunes filles comprennent qu’il est important de bien se nourrir pour pouvoir bien s’entraîner et performer, dit-elle à la NRK. Quand j’ai remporté mes médailles en 2019, je n’avais jamais pesé autant et pourtant, c’est là que j’ai été la meilleure. C’est ce que je veux leur transmettre : en restant très mince, on pourra peut-être réussir un an mais pour durer, ça ne fonctionne pas. »
Et Johaug l’a appris de la plus dure des manières lors de la saison 2010/2011. Ayant perdu beaucoup de poids, ne mangeant pas assez, son état avait fini par alerter son amie et coéquipière Marit Bjørgen. « Dès que je me suis rendue compte qu’elle perdait beaucoup de poids, j’ai prévenu la nutritionniste de l’équipe », raconte l’ancienne fondeuse au micro de la NRK. « Ça ne m’a pas étonnée que Marit me prévienne, elle faisait attention à tout le monde et prenait son rôle de capitaine à coeur », confirme Heidi Holmlund, nutritionniste de l’équipe de fond pendant dix ans. Therese Johaug l’en avait bien sûr remerciée et avait ensuite pu être aidée pour reprendre de bonnes habitudes alimentaires.
« Et ça n’arrive pas que dans le sport, c’est un vrai problème de société et nous devons travailler pour y remédier », insiste Johaug. Sa prise de parole pourrait bien être un déclencheur pour de nombreuses jeunes sportives, c’est en tous cas ce qu’elle espère en se confiant dans les détails sur son propre combat, il y a dix ans, contre les troubles alimentaires.
Amundsen a le covid
Harald Østberg Amundsen, l’une des recrues prometteuses de l’équipe nationale de ski de fond norvégien, a attrapé le coronavirus cette semaine. Résultat : il ne sera peut-être pas en Finlande pour le premier stage d’entraînement sur neige de l’équipe très prochainement. « Je n’ai pas de fièvre, juste des courbatures et des maux de tête, confie-t-il à TV2. J’espère être bientôt remis et pouvoir aller à Muonio. »
Eirik Myhr Nossum, son entraîneur, en est moins certain. « Mais ce n’est pas grave s’il ne peut pas tout de suite s’entraîner sur la neige, le plus important est son rétablissement complet », déclare le coach.
Johaug pointe les problèmes de l’équipe féminine
Désormais retraitée, Therese Johaug ne se sent pas moins concernée par les résultats en baisse de l’équipe de fond féminine. Et pour elle, le problème est assez simple : ses anciennes coéquipières ne s’entraînent pas assez. « Si la quantité d’entraînement diminue d’année en année, que personne ne se met au défi d’aller plus loin, cela se répercute forcément sur les résultats et les résultats ne mentent jamais », estime Johaug au micro de la NRK.
L’ancienne fondeuse pense aussi que l’attitude de ses compatriotes est peut-être à revoir. « Les athlètes doivent endosser la responsabilité des mauvais résultats, continue-t-elle. Elles doivent aussi voir ce qu’elles veulent et jusqu’où elles sont prêtes à aller pour l’obtenir. Mais la responsabilité des entraîneurs, de la fédération est aussi engagée alors doit-on vraiment blâmer quelqu’un ? » Johaug préfère donc penser que c’est une faute partagée et que tous les acteurs en lien avec les résultats de l’équipe féminine doivent se remettre en question.
Ole Morten Iversen, entraîneur de l’équipe féminine ces quatre dernières années, approuve les mots parfois durs de son ancienne fondeuse. « Il est vrai que nous n’avons peut-être pas assez mis les filles au défi, nous aurions dû être plus durs avec elles », avoue Iversen.
Therese Johaug regrette aussi l’ancien état d’esprit de l’équipe. Elle confie ainsi dans son livre que lors de la remise de sa première médaille d’or à Pékin, aucune de ses coéquipières n’est venue assister à la cérémonie. « C’était très étrange et j’ai appris ensuite que l’on n’avait pas proposé aux filles de venir alors pour la suivante, elles ont pu venir comme je leur en avais parlé mais les entraîneurs étaient de nouveau absents, j’ai trouvé ça dommage », explique-t-elle. Une situation qui ne serait jamais arrivée il y a quelques années d’après Johaug.
Alors l’esprit d’équipe est-il en berne au sein de l’équipe de fond féminine ?
Klæbo de retour à l’entraînement avec son grand-père
Cette semaine, Kåre Høsflot rejoindra son petit-fils Johannes Høsflot Klæbo à Livigno en Italie pour son stage en altitude. C’est la première fois depuis 2019 qu’il se déplacera à l’étranger pour suivre l’entraînement du champion de la famille. « J’ai vraiment hâte, ce sera agréable de reprendre nos habitudes », déclare le grand-père au quotidien VG.
Après avoir été victime d’un AVC à l’automne dernier et avoir été diagnostiqué d’un cancer en 2020, le grand-père du fondeur avait en effet dû se tenir éloigné de ses entraînements. « Je suis très heureux qu’il revienne, confie de son côté Klæbo. C’est un très bon coach, très avisé et je m’amuse beaucoup quand il est là alors c’est bon de savoir qu’il sera là pour m’aider. »
Le Norvégien sera donc bien entouré puisque son père et manager, Haakon Klæbo est lui aussi présent à Livigno où le fondeur a fêté son anniversaire. Objectif : être prêt pour Beitostølen.
Graabak s’engage
Jørgen Graabak est inquiet : il s’est rendu compte que de plus en plus de parents n’avaient plus les moyens d’inscrire leurs enfants au sport ou de leur payer un équipement sportif. « Ça me fait mal d’entendre ça, confie-t-il à la NRK. Le sport, ce n’est pas forcément fait pour tous mais c’est une honte que ceux qui veulent en faire ne le puissent pas. »
Pour le combiné norvégien, le sport ne permet pas de développer seulement ses capacités physiques mais aussi l’esprit d’équipe, l’esprit combattif face à l’adversité ou encore la persévérance. « Pour moi, le sport c’est avant tout donner une bonne éducation, explique-t-il. Tout le monde ne deviendra pas un champion mais en revanche, tout le monde peut développer des qualités humaines et devenir une belle personne. »
Graabak souligne d’ailleurs que ses remarques s’appliquent aussi aux autres activités culturelles telles que la musique ou le théâtre. Il demande donc aux politiques norvégiens de se saisir de la question et d’accorder des aides aux familles. De leur côté, certains membres du gouvernement norvégien pensent que les associations sportives doivent elles aussi faire un geste pour rendre les frais d’adhésion ou d’entraînement moins élevés.
Des Jeux FIS en 2024 ?
La FIS réfléchit à créer un nouveau grand évènement pour ses disciplines : des Jeux FIS qui rassembleraient sur un même site et à un même moment toutes les disciplines et dont les résultats compteraient pour la coupe du monde. « Nous avons réservé une période dans notre calendrier pour 2024 à cette fin », révèle Erik Røste, membre du conseil d’administration de la FIS, au quotidien VG. D’après l’Association de Ski norvégienne, inclure les sports paralympiques serait aussi possible.
Ces Jeux auraient lieu tous les quatre ans lorsqu’aucun autre Championnat n’est prévu au programme. Ils pourraient donc se dérouler en 2024, 2028, 2032 et ainsi tous les quatre ans. « C’est un concept que je trouve très excitant, réagit Johannes Høsflot Klæbo. Ce serait un bon ajout aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde, ce serait agréable de voir toutes les disciplines réunies. »
Maren Lundby est du même avis : « je suis heureuse de voir que la FIS réfléchit à comment développer nos sports et je serais ravie d’y participer, c’est un championnat qui pourrait attirer de nombreux spectateurs et équipes », affirme-t-elle.
Et la Norvège pourrait être parmi les premiers organisateurs de ce nouvel évènement, pourquoi pas en 2028. Si le temps d’organisation pour 2024 est quant à lui très court, la FIS espère tout de même que ce projet verra le jour. Alors, emballés ?
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