Stöckl heureux de commencer si tôt
Vous n’avez pas dû le manquer : la saison de saut à ski a commencé ce week-end mais sans neige ! Le concours s’est en effet déroulé à Wisla sur plastique, comme en été. Une décision d’avancer l’ouverture de la Coupe du monde critiquée par certains, saluée par d’autres. Alexander Stöckl, entraîneur de l’équipe norvégienne, fait partie du deuxième groupe. « Nous cherchons des solutions pour amener notre sport à l’étape supérieure et le plastique semble être la solution, dit-il dans les colonnes de Dagbladet. « On pourrait même imaginer une saison qui durerait de septembre à avril, comme d’autres sports », ajoute Clas Brede Bråthen, directeur sportif du saut norvégien.
Au départ, le choix d’avancer cette Coupe du monde est en lien avec la Coupe du monde de football qui débutera bientôt au Qatar et dont les dates faisaient obstacles à une bonne diffusion des sports d’hiver. Décision a été prise d’avancer l’étape de Wisla et, pour éviter trop de frais, de ne pas utiliser de neige de culture ou de canon à neige. « Avec le changement climatique, nous devons nous habituer à cette solution », continue Alexander Stöckl. Et pour les puristes de la neige, le coach propose de produire du plastique blanc plutôt que vert pour moins les choquer.
« Ecologiquement parlant, ce n’est pas tenable de produire de la neige à grande échelle et la neige de culture est aussi plus dangereuse pour l’atterrissage des sauteurs », ajoute Clas Brede Bråthen. Autant d’arguments pour voir plus souvent des tremplins en plastique au cours de la coupe du monde de saut.
Lundby a des idées d’adaptation
Ce week-end marquait le grand retour à la compétition de Maren Lundby après des problèmes de santé et de poids. Si elle n’a pas déjà regagné les podiums, elle a tout de même marqué des points à chaque compétition et a rappelé à tous qu’il ne fallait pas encore l’enterrer. Mais la jeune Norvégienne pèse encore quelques kilos de trop à son avis et cela joue sur ses résultats.
« Mon souhait, ce serait qu’il soit possible de gagner même avec cinq kilos de trop, révèle-t-elle à la NRK. Ça ne paraît rien cinq kilos mais c’est déjà énorme en saut à ski et ça ne devrait pas. » La sauteuse à ski s’est donc penchée sur de possibles solutions pour éviter de créer des problèmes de poids et d’alimentation en saut en permettant à plus de gabarit de s’imposer. « On pourrait par exemple permettre aux sauteurs les plus lourds d’avoir des combinaisons plus larges ou encore allonger la taille des skis », propose Lundby.
La Norvégienne veut voir la technique primer sur le poids ce qui permettrait aussi d’épargner de nombreux troubles alimentaires aux sauteurs à ski. « Changer les règles pour permettre à plus de type de morphologie de faire du saut, ce serait à mon avis plus sain pour notre sport », affirme-t-elle. Si elle ne souhaite pas en faire son cheval de bataille, se concentrant d’abord sur l’égalité hommes-femmes dans son sport, Maren Lundby espère tout de même que la FIS se penchera vite sur la question.
La fédération engage Per Elias Kalfoss
Per Elias Kalfoss a été engagé par la fédération norvégienne la semaine dernière en tant que directeur sportif du ski de fond de haut niveau, aux côtés d’Espen Bjervig, manager des équipes norvégiennes. Kalfoss s’est dit très excité par cette nouvelle opportunité de travailler au succès des équipes nationales dans le communiqué officiel de l’Association de ski.
Un choix qui s’est fait en interne et, surtout, qui fait parler. « Il a un très bon profil pour le poste mais il aurait été préférable de prendre quelqu’un de l’extérieur pour challenger les entraîneurs ainsi que la direction sportive », estime ainsi l’expert TV2 Petter Skinstad.
Martin Johnsrud Sundby mâche moins ses mots : pour lui, Hans Kristian Stadheim, qui avait aussi postulé, faisait un bien meilleur candidat. Ancien entraîneur de l’équipe britannique jusqu’à leurs soucis financiers cet été, le Norvégien a proposé ses services aux équipes norvégiennes et aide actuellement les entraîneurs de l’équipe nationale lorsqu’ils en ont besoin. Mais ce n’est pas une position durable, d’où sa volonté d’accéder à un poste officiel. « Et il aurait été le candidat idéal ! affirme Sundby au quotidien VG. D’abord, c’est un entraîneur de classe mondiale et il connaît bien le monde du ski de fond norvégien. Ensuite, il aurait eu un regard critique sur ce que font les équipes et c’est exactement ce qu’il faut à l’Association de ski. »
L’ancien fondeur estime que les compétences demandées par la fédération ne correspondent pas au besoin réel des équipes de ski de fond norvégiennes. « Avoir des qualités d’entraîneur aurait dû être un critère clé de sélection, déclare-t-il. De plus, embaucher quelqu’un d’interne dans une fédération qui manque vivement de voix critique, ça me donne l’impression que l’on crée un poste administratif de plus qui n’aidera pas les athlètes. »
Loin de s’offusquer, Per Elias Kalfoss comprend les critiques de Sundby. « Mais il ne me connaît pas, il ne sait pas encore comment je travaille et j’espère prouver que je suis à la hauteur des attentes de tout le monde, conclut Kalfoss. Je vais d’abord poser beaucoup de questions plus que je n’apporterai de réponses, à mon avis c’est le rôle que je dois tenir pour permettre que les choses évoluent dans le bon sens. »
Northug gonflé à bloc
Un mois avant le début de la saison de courses longue distance, Petter Northug Jr. a quitté la Norvège pour retourner s’entraîner intensivement. Il s’est rendu dans les Îles Canaries en compagnie de son ami et concurrent Petter Skinstad. « J’ai dû faire 75 à 80 heures en peu de temps, c’était bon d’être aussi actif et de partager cette expérience avec un autre athlète, sourit-il dans son interview pour VG. Je pense être au mieux de ma forme depuis au moins 2018 et l’année de ma retraite. Je sens que ce désir de la compétition, cette envie d’être le meilleur est en train de revenir. »
Le Mosvik Express confie même qu’il se fixe des objectifs un peu fous comme battre les plus jeunes sur quelques courses cette année. « Peut-être que je suis le prochain Aukland », plaisante-t-il en faisant référence à son compatriote Anders Aukland qui, malgré ses 50 ans, est toujours parmi les meilleurs du circuit.
Et Northug n’a que faire des moqueries de son ancien coéquipier et ami Emil Iversen qui lui rappelle qu’il ne voulait pas devenir un vieux skieur. « Il ferait bien de se souvenir que lui aussi va bientôt faire partie du club des vieux », rit Petter Northug Jr.
« Petter fait du bon travail, confie Petter Skinstad, aux premières loges de l’entraînement du fondeur. Il a été malchanceux l’an dernier entre le covid et l’appendicite mais cette année il s’est bien entraîné. » Northug reste tout de même prudent : « cet été, je n’étais pas assez en forme, là, ça commence à être de mieux en mieux mais je vous dirai ce que j’en pense réellement juste avant la première compétition », dit-il.
Rendez-vous à la mi-décembre pour la course de Bad Gastein en Autriche.
Gyda Westvold Hansen malade
Pour la deuxième fois en deux ans, Gyda Westvold Hansen a attrapé le covid-19. Mais contrairement à l’an dernier où elle était alitée, la Norvégienne a cette fois été épargnée par les symptômes. « J’ai eu mal à la gorge quelques jours, un peu comme un rhume mais un de mes tests est sorti positif avant d’être négatif le lendemain », explique-t-elle au micro de TV2.
La championne du combiné nordique norvégien s’est tout de même rendue à un stage de son équipe en Suède où elle s’entraîne sans trop forcer. « Je peux faire des exercices légers sans que mon corps ne réagisse trop mal, affirme-t-elle. Et au moins, je serai débarrassée de ce problème au début de la saison, il valait mieux que ça arrive maintenant. » Pragmatique, la jeune athlète assure que ses tests physiques sont bons et qu’elle devrait être en grande forme lors de l’ouverture de la saison à Lillehammer en décembre.
Northug vend son appartement
De retour à la compétition, Petter Northug Jr. estime qu’il n’a plus besoin de son appartement à Oslo. Il a donc décidé de le vendre. « Je suis souvent en déplacement entre les entraînements, le travail avec ma marque et je souhaite être plus souvent dans le Trøndelag qu’à Oslo », confie le Norvégien au quotidien Dagbladet.
L’appartement est estimé à 7,2 millions de couronnes norvégiennes, soit environ 700 000 euros. Peu attaché à son bien, Northug l’avait surtout acheté pour avoir un point de chute dans la capitale. « Mais je viens d’une petite ferme, pas de la grande ville », sourit-il, expliquant son choix final de se séparer de cet appartement.
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