Pas de repos pour Vetle Sjaastad Christiansen
Le 17 mai est un jour férié en Norvège pour cause de fête nationale. Traditionnellement, les Norvégiens revêtent leurs habits de cérémonie et vont faire la fête. Mais cette année, Vetle Sjåstad Christiansen avait aussi d’autres plans. Dès 7h du matin, le biathlète était à l’entraînement avant de se rendre aux festivités à vélo. « On n’a pas vraiment le choix si on veut battre Johannes Thingnes Bø, confie-t-il au micro de TV2. Il ne s’agit pas de tout révolutionner mais de faire de petits changements pour essayer de se rapprocher de lui. »
Il a donc fait le choix drastique d’allier entraînement et costume de fête. » Etonnamment, même si mon pantalon était un peu serré, c’était assez confortable pour faire une longue séance de vélo, précise-t-il. J’imagine que Johannes, lui, est allé voir le défilé des enfants donc j’ai une séance d’avance sur lui mais on sait que ça ne joue pas forcément… »
Christiansen en est tout de même certain, il est tout proche de rattraper le n°1 mondial, il lui suffit de faire quelques derniers ajustements et si pour cela il faut travailler un jour de fête, alors soit !
Les jumelles Weng déménagent
Après onze ans de vie à Lillehammer, les jumelles Tiril et Lotta Udnes Weng ont pris une mesure drastique pour se préparer au mieux aux prochains mondiaux de 2025 à Trondheim : déménager dans la ville accueillant le championnat. « Nous pensons que cela sera un avantage de s’entraîner tous les jours sur les pistes des championnats du monde », explique Tiril Udnes Weng à TV2.
Sa soeur, Lotta Udnes Weng précise : « Les pistes de ski-roues sont très bien, beaucoup de nos coéquipiers sont déjà dans la région de Trondheim tout comme notre entraîneur, Stig Rune Kveen, qui habite à Meråker. Il n’y a que des avantages », affirme la fondeuse. En effet, désormais six des dix coureuses de l’équipe nationale vivent dans le nord du pays.
Quant à savoir combien de temps elles resteront à Trondheim, rien n’est fixé. « Au moins pour deux ans mais si nous nous y plaisons, nous y resterons peut-être », concluent les deux Norvégiennes.
Robert Johansson se confie
Lorsque l’équipe nationale norvégienne de saut à ski a été annoncée, le monde du ski a été surpris : Robert Johansson était écarté de l’équipe pour la première fois depuis 2017. « Je n’y était pas du tout préparé, révèle-t-il dans les colonnes de Dagbladet. J’ai travaillé très dur pour régler mes soucis, entre autres de dos, et j’ai réussi à montrer que je pouvais me battre pour bien performer sur la fin de la saison alors il a été difficile d’apprendre que je n’étais pas retenu. » Pour rappel, Johansson a terminé 21e du général cet hiver.
Du côté de l’entraîneur de l’équipe, Alexander Stöckl, on justifie ce choix par la volonté d’avoir moins d’athlètes en équipe nationale. « Cela permet de leur offrir un meilleur suivi, de meilleurs équipements et en même temps, nous n’avons pas le choix de nous adapter car la FIS a baissé ses quotas », dit-il.
L’Autrichien ne ferme tout de même pas totalement la porte au retour de la « moustache volante ». « Nous choisirons toujours les meilleurs sauteurs, il peut tout à fait revenir, affirme Stöckl. Ça a été une décision difficile à prendre mais nous sommes sûrs d’avoir sélectionné la meilleure équipe possible », conclut-il.
Les vacances perturbées d’Ingrid Landmark Tandrevold
La plupart des skieurs nordiques ont profité de quelques semaines de vacances, entre autres pour voyager. Ingrid Landmark Tandrevold, elle, en a profité pour passer chez le dentiste et se faire retirer les dents de sagesse ! Un programme bien moins alléchant.
Si elle ne s’est fait enlever « que » deux dents, la jeune femme en est pourtant ressortie avec 10 jours de douleurs et de poche de glace et une petite peur du dentiste. « Mes joues ont beaucoup trop gonflé, comme deux grosses bosses, je crois que c’est terminé maintenant mais je n’en suis même pas sûre, j’espère ne plus jamais avoir à me faire arracher de dents », plaisante Tandrevold au micro de TV2.
Malgré ses douleurs dentaires, la biathlète a tout de même pris part au premier rassemblement du printemps à Oslo. « C’est toujours agréable d’avoir quelques semaines sans un entraînement et un rythme réglés de façon millimétrée mais c’est aussi agréable de retrouver le groupe, j’étais heureuse de pouvoir y être », conclut-elle.
Des équipes privées en coupe du monde ?
Le ski de fond, comme toutes les disciplines nordiques, cherche toujours à maintenir l’intérêt de ses fans mais aussi de ses athlètes. La FIS consulte donc tout le monde pour connaître leurs envies et c’est ainsi que James Clugnet, représentant des athlètes au conseil de la FIS, confirme avoir déposé une proposition : permettre aux équipes privées d’accéder à la coupe du monde. « C’était l’une des propositions que les athlètes avaient et ça se comprend, la nouvelle génération n’a plus les mêmes habitudes télé et le format actuel leur correspond sûrement un peu moins », explique-t-il à Dagbladet.
Parmi les athlètes ayant probablement fait cette proposition ? Johannes Høsflot Klæbo. Déjà à l’automne dernier, lorsque l’équipe de Grande-Bretagne s’était retrouvée sans financement, il avait proposé de s’inspirer du modèle du cyclisme où ce sont des équipes privées, et non nationales, qui s’affrontent. « On peut avoir des nations contre des nations ET des équipes contre des équipes, il faut jouer sur ces modèles », estimait le Norvégien.
Une idée qu’approuve James Clugnet. « Sans le Team Aker Dæhlie, notre équipe britannique n’aurait pas pu prendre part à la coupe du monde, tout comme Patricija Eiduka pour la Lettonie, cela montre qu’une équipe presque privée peut bien fonctionner », juge-t-il.
Malheureusement pour les supporters de cette idée, elle n’aura pour le moment pas la possibilité d’être votée à la FIS car les propositions doivent être faites par les comités nationaux… qui n’auraient que peu d’intérêt à voir apparaître les équipes privées. « Il faut aussi faire attention à ce que, si des équipes privées viennent en coupe du monde, les petites nations ne soient pas mises de côté au profit, par exemple, des Scandinaves », rappelle Michal Lamplot, directeur de course à la FIS.
Astrid Uhrenholdt Jacobsen prête à abandonner son poste
Il y a plusieurs mois, Astrid Uhrenholdt Jacobsen devait faire face à la colère de certains de ses compatriotes. L’ancienne fondeuse avait en effet dit au CIO que les Norvégiens étaient prêts à réaccueillir les Russes et Biélorusses en compétition internationale. Vite désavouée, elle s’était évidemment excusée de ne pas avoir consulté assez largement les athlètes norvégiens.
Cette enquête a d’ailleurs finalement eu lieu et, comme l’on pouvait s’y attendre, les Norvégiens ayant répondu sont massivement contre le retour des Russes et Biélorusses avant la fin de la guerre contre l’Ukraine.
Comprenant son erreur, Astrid Uhrenholdt Jacobsen a pris une décision radicale : elle ne se représentera pas à la tête du comité des athlètes en Norvège. « Evidemment, cette polémique a contribué à ma décision, déclare-t-elle à la NRK. Mais je n’ai aussi tout simplement plus le temps de m’investir à 100%, il y a de plus en plus de réunions, d’enquêtes à mener et j’y passe tout mon temps libre, ce n’est plus possible pour moi. »
En parallèle, la retraitée du ski de fond est aussi médecin et elle doit donc faire un choix entre ses deux engagements. Pour le commentateur sportif NRK, Jan Petter Saltvedt, c’est une bonne décision : « les rôles de membre au CIO et de leader du comité des athlètes dans un pays ne peuvent pas bien s’accorder, c’est la conséquence logique de la dernière polémique qu’elle ne se représente pas », estime-t-il.
Jacobsen siégera tout de même toujours au Comité tant qu’elle sera membre du CIO mais elle n’en sera plus la leader.
L’enterrement de vie de garçon de Johannes Dale
Cet été, Johannes Dale se mariera avec Kristina Skjevdal. Il était donc logique qu’il ait le droit à un enterrement de vie de garçon. Ses coéquipiers et ses amis sont donc venus le chercher lors du week-end du 8 mai pour fêter cela comme il se doit.
Le hic ? Dès le lundi, le premier rassemblement national se tenait à Oslo dès 9h du matin. « La première séance de tir le dimanche a été difficile, je voyais un peu flou, mais je ne pouvais pas vraiment blâmer mon matériel cette fois… » plaisante Dale devant les caméras de TV2. « Heureusement qu’on ne commençait avec l’équipe qu’à 9h le lundi et pas le dimanche car je ne suis pas sûr qu’on aurait pu tirer avec notre taux d’alcoolémie », ajoute Filip Fjeld Andersen.
Tout au moins, Johannes Dale aura eu un enterrement de vie de garçon mémorable à base de karting, de sauna, de bain dans le fjord d’Oslo et bien sûr de quelques verres. « La séance de dimanche a peut-être été l’une des plus dures de ma carrière mais ça en valait le coup », sourit le futur marié.
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