Petter Northug Jr n’a pas fini d’impressionner
Déjà lors du Blink Festival, Petter Northug Jr. impressionnait le monde du ski de fond en obtenant un podium qui semblait inespéré pour l’ancien champion. En battant des grands noms actuels de la coupe du monde, le Norvégien laissait entrevoir qu’il faudrait sûrement compter sur lui cet hiver sur le circuit longues distances.
« Je pense même qu’il est actuellement plus fort qu’il ne l’était sur la fin de sa carrière il y a cinq ou six ans », commente Petter Skinstad, expert TV2, dans les colonnes de Dagbladet. « Il est certain qu’il montre qu’il a toujours les mêmes qualités et l’esprit de compétition, c’est assez incroyable », approuve Torgeir Bjørn, expert NRK.
Northug a tellement l’esprit de compétition que lors de la Toppidrettsveka, alors qu’il ne devait pas se rendre sur le sprint, il a finalement changé d’avis et est allé jusqu’en finale ! « Je ne devais pas y aller car j’étais fatigué mais je ne voulais pas m’ennuyer seul à Trondheim alors j’ai accompagné mon frère Even et notre père à Aure et j’ai décidé de participer, raconte le Mosvik Express à la NRK. Ma mémoire musculaire devait très bien fonctionner car je n’aurais pas dû aller aussi loin. »
Quatrième du prologue, le fondeur remporte ensuite son quart et sa demi finale, le propulsant en finale avec son frère et le Français Richard Jouve qu’il venait de battre sur les deux premières phases finales. Malheureusement, Petter Northug Jr. craque et doit s’incliner face à son benjamin, Even, vainqueur du jour. « C’était sensationnel, ça n’aurait même pas dû être possible », commente Torgeir Bjørn.
Mais pas question pour l’enfant terrible du ski de fond de reprendre le sprint. Ce qui l’intéresse désormais, ce sont bien les courses longues distances. « Mais il faut avoir des qualités de finisher et savoir aller vite, même sur les longues courses », rappelle Northug. Car son objectif est d’accrocher un podium dans la discipline avant ses 40 ans, soit dans les trois prochaines années.
Et c’est bien son seul objectif. Se chuchote pourtant dans les médias qu’il se préparerait secrètement pour les Mondiaux 2025 à Trondheim, chez lui. « Non, ce chapitre de ma vie est terminé, affirme-t-il à Dagbladet. Je ne m’entraîne plus de la même manière, je serai incapable de lutter en coupe du monde. » Vraiment ? « Il se sous-estime, il n’est pas si vieux et commence à être très bien entraîné mais il est vrai qu’il aurait des difficultés en coupe du monde car son intensité de formation a baissé ces dernières années », conclut Torgeir Bjørn.
Et si le Mosvik Express nous réservait une dernière surprise ?
Johannes Thingnes Bø s’adapte à sa nouvelle vie
Johannes Thingnes Bø est devenu papa pour la deuxième fois cet été. Il a donc fallu faire quelques ajustements pour le n°1 mondial qui doit gérer ce nouveau schéma familial et sa préparation estivale. « Tout se passe bien, assure-t-il dans une interview pour le quotidien VG. Mais il est vrai que deux enfants demandent l’attention de deux parents, c’est plus fatiguant qu’un seul. »
Il a donc dû faire des choix et n’a ainsi pas participé au Blink Festival ni aux rassemblements de l’équipe nationale pour le moment. Heureusement, son fils aîné retournera à la crèche après les vacances d’été, ce qui devrait lui laisser plus de temps pour l’entraînement. « Pour le moment, je m’exerce quand il y a du monde pour aider Hedda ou bien le soir quand les enfants sont couchés mais je crois que mon mois de juillet a été meilleur que l’an dernier », continue le Norvégien. Ses concurrents sont d’ores et déjà avertis…
Son coach, Egil Kristiansen, est d’ailleurs plutôt confiant. Si son poulain ne reviendra sous le giron de l’équipe nationale seulement qu’à la mi-septembre, il est sûr qu’il a tout de même pu profiter d’une bonne préparation chez lui. « J’étais sceptique mais j’ai un peu honte de moi, j’aurais dû lui faire confiance car il s’entraîne quand même beaucoup et donc tout se passera bien », confie ainsi Kristiansen à VG. Verdict lors des championnats nationaux du 15 au 17 septembre où Johannes Thingnes Bø ira affronter ses coéquipiers.
Anne Kjersti Kalvå en a-t-elle trop fait ?
Les courses estivales ne sont pas un franc succès pour Anne Kjersti Kalvå. Seulement 16e lors du skiathlon de la Toppidrettsveka remporté par Maja Dahlqvist, la Norvégienne est très loin de ses objectifs habituels. « Je ne suis pas heureuse de la façon dont mon corps réagit à l’exercice, dit-elle dans les colonnes du site Langrenn.com. Mon plan cette semaine était de voir dans quel état de forme j’étais, je me sentais un peu mieux mais ce n’est pas la réponse que j’espérais. »
La fondeuse aurait en effet trop tiré sur la corde ces derniers temps. « Je suis fatiguée et j’en ai trop fait, admet-elle. Il faut que j’écoute mieux mon corps, que je capte les signaux qu’il m’envoie pour me remettre en forme. » Hors de question, pourtant, de déjà s’inquiéter pour son hiver. « Je vais rentrer chez moi et me reposer mais il n’y a pas encore de crise, je pense pouvoir y remédier », conclut Kalvå.
Astrid Øyre Slind se fait remonter les bretelles
« J’ai eu l’impression d’être une enfant de quatre ans qu’on grondait et qui avait honte d’elle », raconte Astrid Øyre Slind à la NRK. Pourtant, la fondeuse a 30 ans de plus et a déjà deux médailles mondiales à son actif, obtenues l’an dernier à Planica.
Mais à l’entraînement avec son équipe privée, le Team Aker Dæhlie, et son coach Chris Jespersen, lorsque la Norvégienne prend des risques inconsidérés au lieu de suivre le plan établi à l’avance, elle a le droit à un beau remontage de bretelles et c’est encore ce qu’il s’est passé il y a peu, juste avant la Toppidrettsveka. « En la voyant aller trop vite à l’entraînement, je suis devenu fou et je lui ai dit qu’elle était idiote, raconte Jespersen. Elle était d’accord car elle a déjà fait la même erreur et c’est ce qui lui a coûté plusieurs hivers et a mis sa forme en danger. »
Le coach et sa fondeuse ont en effet mis en place un programme pour qu’elle arrive aux Mondiaux de Trondheim au pic de sa forme. Et partir seule devant, trop rapidement, lors d’entraînements, ne fait clairement pas partie des plans élaborés. « Le mois d’août est difficile car il y a de nombreuses courses et il faut donc veiller à baisser en intensité sur les entraînements, sinon c’est trop risqué », continue Jespersen.
« J’avoue être gênée car je suis une adulte, je devrais savoir tout ça et être capable de me gérer moi-même, admet Astrid Øyre Slind. Je connais mes objectifs de départ et c’est stupide de ne pas les suivre juste pour avoir ce plaisir enfantin d’être devant, ce qui ne sert à rien sur le long terme. »
Mais après s’être faite disputer par son entraîneur, la Norvégienne semble avoir retenu la leçon. Sur la Toppidrettsveka, lors du 54 km, Slind est restée avec le groupe de tête plutôt que de s’échapper seule et de risquer de se mettre dans le rouge. Elle a fini par partir avec Tiril Udnes Weng contre qui elle a bataillé jusqu’à 3 km avant l’arrivée. Un pari gagnant : elle a remporté la course et peut être fière d’avoir suivi le plan préétabli. « Je veux voir loin pour elle, qu’elle travaille son sprint final pour avoir une chance aux Jeux olympiques 2026, pas seulement aux Mondiaux 2025 », conclut Jespersen qui, malgré sa colère lors de l’entraînement, croit dur comme fer en son athlète.
Tarjei Bø n’oublie pas ses anciens coéquipiers
En camp d’entraînement avec l’équipe nationale, Tarjei Bø a publié un selfie assez spécial sur Instagram. On le voit sous la douche, avec ses coéquipiers, tenant un shampoing Head & Shoulders à la main. Un clin d’oeil à son ancien coéquipier et ami, Emil Hegle Svendsen, qui était l’égérie de la marque pendant sa carrière et apparaissait souvent peu vêtu dans des publicités de la marque.
Ce dernier a d’ailleurs bien réagi à cet « hommage », arguant que ses anciens coéquipiers étaient jaloux de lui et son ancien sponsor. « Je suis aussi content de voir que je leur manque un peu », dit-il à TV2. Martin Fourcade, lui, a commenté sous le post de Tarjei Bø qu’ils n’avaient fait que le copier. En effet, le biathlète français avait fait le même genre de photo lors d’un concours proposé par la marque en 2013.
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