Johannes Thingnes Bø dans les starting blocks
Nous sommes à la mi-septembre et pourtant Johannes Thingnes Bø n’a pas participé à un seul rassemblement de l’équipe nationale, profitant de sa famille qui s’est agrandie cet été. Heureusement, il peut profiter d’équipements de haut niveau pour se préparer à la saison prochaine.
Un choix qui semble porter ses fruits puisqu’il a remporté les premières courses de l’été auxquelles il a participé ce week-end… Et le biathlète le sait bien ! Il n’a jamais eu besoin d’autant d’entraînement que ses coéquipiers ou rivaux pour être prêt. Il en a d’ailleurs joué en publiant son avancée sur Instagram au début du mois.
« Troisième entraînement de l’été, j’en ai besoin d’au moins deux autres pour être prêt cet hiver », commente-t-il. Au micro de la NRK, il explique : « C’est un jeu mental, il faut cacher ses faiblesses et montrer ses forces mais mes coéquipiers l’ont peut-être eu un peu mauvaise », reconnaît-il en riant.
En réalité, Johannes Thingnes Bø sait bien qu’il a de la chance : il n’a pas besoin d’énormément s’entraîner en été pour que son corps ait « le déclic » en automne et qu’il arrive en forme au début de l’hiver. « J’ai confiance en cela maintenant alors qu’avant, cela me stressait, c’est aussi pour ça que j’en rigole désormais », dit-il.
Son objectif ? Rester le n°1 mondial. « En revanche, je ne pense pas que l’hiver sera aussi bon, aussi facile pour moi que l’an dernier, je suis prêt à devoir me battre plus férocement, confie-t-il à TV2. Nous avons une équipe incroyablement forte et ils ont les cartes en main pour me battre je pense. D’ailleurs, je trouve que la saison à venir est vraiment excitante car il pourrait y avoir de nombreux prétendants à la victoire. »
Les fondeuses ravies des annonces de Therese Johaug
C’était l’annonce choc de ces derniers temps : Therese Johaug ne dirait finalement pas non à revenir pour les Championnats du monde à Trondheim. Et il n’y a pas que ses fans ou les experts du ski de fond qui s’en réjouissent. Ses anciennes coéquipières ont aussi très bien accueilli la nouvelle.
« J’adorerai la retrouver dans l’équipe, confie Tiril Udnes Weng à VG. C’était une excellente coéquipière et elle nous manque tous les jours lors des rassemblements. » La n°1 mondiale l’an dernier admet tout de même que si sa compatriote était amenée à revenir, elle serait bien plus nerveuse sur chaque course. « Je sais à quel point elle est coriace », rappelle-t-elle.
Ingvild Flugstad Østberg, amie de longue date de Johaug, approuve les propos de Weng : « Elle est tout à fait capable de remporter un titre aux Mondiaux mais je ne sais pas si elle ne veut pas quand même se concentrer sur sa fille pour le moment, dit-elle. En revanche, je me suis entraînée avec elle et oui, elle est toujours en forme même si elle n’est pas à son meilleur niveau, évidemment. »
Après un an de retraite, on en attendait pas moins de la Norvégienne. Mais pour Helene Marie Fossesholm, la seule possibilité pour que Therese Johaug revienne, c’est bien qu’elle soit capable de jouer la médaille. « Elle ne reviendra pas pour seulement jouer un top 10 », estime-t-elle. « Tout le monde ferait bien de la craindre quand même », conclut Tiril Udnes Weng.
Simen Hegstad Krüger fait le choix de l’altitude
Depuis quelques années, l’équipe de ski de fond masculine norvégienne ne se rend plus en altitude en camp d’entraînement. Un choix que Johannes Høsflot Klæbo n’a jamais réellement apprécié et qui est l’une des raisons de son choix de ne pas faire partie de l’équipe nationale cet hiver : il ne voulait plus que ses voyages personnels soient pris en charge aux dépens de ses coéquipiers.
Mais il y en a un autre qui préfèrerait que l’équipe se rende en altitude : Simen Hegstad Krüger estime lui aussi en avoir besoin pour se former. Il a donc fait le choix de se rendre seul en Italie tandis que le reste de l’équipe est dans les basses terres, en Suède. « Cela fait quelques années que nous n’avions pas fait de camp en altitude et je voulais réessayer, je pense qu’il est important de varier les entraînements pour le corps et la motivation », justifie-t-il au micro de TV2.
Le Norvégien est tout de même embêté d’être le seul à avoir fait ce choix. « J’avais espoir que nous serions plusieurs à faire ce choix, voire toute l’équipe, ce serait plus agréable pour s’entraîner, dit-il. Mais ils ont l’impression d’avoir déjà essayé l’altitude et que les entraînements en plaine leur conviennent tout aussi bien. »
Krüger sera tout de même vite rejoint par les équipes féminine et junior qui, elles, n’ont jamais mis de côté l’entraînement en hauteur. « Quant à moi, j’évaluerai à la fin de la saison si j’ai fait le bon choix ou si je dois revenir à l’entraînement en basse altitude pour être le plus performant possible aux Mondiaux de Trondheim », termine le fondeur.
Rififi dans le camion de fartage norvégien
Parmi les dissensions entre la fédération norvégienne et Johannes Høsflot Klæbo : le farteur personnel du fondeur, Frode Pedersen. La fédération a en effet refusé de renouveler son contrat tandis que Klæbo ne voulait travailler qu’avec lui en premier lieu. Si un accord n’a donc toujours pas été trouvé, il y a peu de chance de ne pas voir le Norvégien aligné au départ de la coupe du monde cette année. Il faudra donc bien que quelqu’un s’occupe de ses skis…
Et si ce n’est pas Frode Pedersen, qui s’en chargera ? « J’échange avec Johannes depuis le printemps, confie Tord Hegdahl, chef du fartage norvégien, au quotidien VG. Il a déjà proposé quelques solutions pour cet hiver mais nous attendons qu’il ait un accord avec la fédération pour tout finaliser. » En attendant, c’est Fischer qui s’occupe exclusivement des skis de Johannes Høsflot Klæbo.
« Et dès qu’il aura un accord, nous mettrons un plan en place, nous avons déjà des idées et nous savons déjà comment faire en fonction du nombre d’athlètes amenés sur chaque course », continue Hegdahl. S’il le souhaitait, le fondeur pourrait aussi continuer avec les techniciens Fischer qui recevraient le soutien, si besoin, des farteurs de la fédération. « Dès qu’il prendra contact avec nous, il pourra avoir les réponses à toutes ses questions », conclut le chef du fartage.
Mais est-ce vraiment si simple de travailler dans le camion de fartage norvégien ? Frode Pedersen a affirmé que non et que le climat était plutôt au harcèlement. Dagbladet révèle d’ailleurs que la fédération vient d’ouvrir une enquête sur ces allégations publiées il y a une semaine dans les colonnes de VG. Pedersen affirme ainsi avoir travaillé dans des conditions inacceptables depuis 2022, ayant subi du harcèlement, entre autre homophobe, et de l’intimidation de la part de ses collègues et avoir vu des produits nécessaires à son travail disparaître comme des produits de fartage ou même une paire de skis de Klæbo, finalement retrouvés détruits.
« Je n’ai aucun intérêt à mentir, je ne cherche pas à me venger, je ne fais que dénoncer ce qui s’est passé car je crois en la justice et le respect des autres, ce sont les valeurs fondamentales du sport d’après moi, explique Pedersen. Malheureusement, tout cela a été utilisé contre moi, ils ont dit que je n’étais pas coopératif avec le reste de l’équipe de fartage alors que j’avais déjà fait remonté ces problèmes de harcèlement et que cela ne venait pas de moi. »
« Nous prenons cette enquête très au sérieux et avons travaillé à faire la lumière sur ces faits tout l’été », conclut de son côté la fédération dans un communiqué officiel, refusant d’en révéler plus.
Vetle Sjåstad Christiansen retrouve l’amour
En juin, Vetle Sjåstad Christiansen confiait s’être séparé de sa petite amie car ils ne se voyaient plus assez souvent de par sa carrière de biathlète professionnel. Quelle surprise, donc, pour ses fans de le voir publier des photos il y a une semaine avec nulle autre que son ancienne petite amie, Ingvild Ahlsand ! « Je crois que c’est assez révélateur mais oui, nous nous sommes remis ensemble », confie-t-il à TV2.
« Nous nous sommes revus cet été et j’ai compris qu’on pouvait peut-être fonctionner différemment d’auparavant et donc se remettre ensemble, continue Christiansen. J’ai donc décidé de déménager à Trondheim où elle vit et je vais y rester m’y entraîner pour le moment. »
Le biathlète a ainsi fait le choix de quitter ses coéquipiers qui se trouvent tous à Oslo pour s’entraîner désormais avec les fondeurs. « Pour plaisanter, je leur dis que je m’entraîne pour le sprint des Mondiaux de Trondheim mais je crois que mes coéquipiers sont tristes que je ne sois pas là à certaines séances », termine-t-il.
Mais pas d’inquiétude : le Norvégien se dit en très grande forme et prêt à attaquer l’hiver avec 100% de ses capacités. « C’est le meilleur été que j’ai eu, les tests que nous faisons me l’ont prouvé alors je suis confiant pour l’hiver », ajoute Vetle Sjåstad Christiansen qui, finalement, estime que s’épanouir sur le plan personnel est tout aussi important que sur le plan sportif.
Juni Arnekleiv a déjà ses fans
Juni Arnekleiv est l’une des dernières arrivées dans l’équipe nationale féminine de biathlon. A 24 ans, la Norvégienne vit son rêve après avoir impressionné lors de ses débuts en coupe du monde l’an dernier. « Je trouve qu’être en équipe nationale est très amusant et nous avons une équipe plutôt jeune alors je ne suis pas trop dépaysée par rapport à l’équipe junior », sourit-elle devant les caméras de TV2.
Ce nouveau statut vient évidemment avec d’autres obligations. « Je dois aller signer des autographes lors des courses, je n’en ai pas l’habitude mais c’est bien car ça fait plusieurs années que je m’entraînais sur ma signature », plaisante-t-elle. Son petit ami, le biathlète Sivert Guttorm Bakken, ajoute : « Elle reçoit aussi de plus en plus de lettres de fans, des fois la boîte aux lettres déborde ! »
Ravie de cet état de fait, Juni Arnekleiv confie ses objectifs pour l’hiver : participer à un maximum de courses en coupe du monde. « Je sais que la compétition est rude, les autres filles sont excellentes tant en équipe nationale qu’en junior alors j’espère avoir ma chance de performer le plus longtemps possible », conclut-elle.
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