Maren Lundby est prête
Quelques semaines avant le début de la saison de saut à ski féminin, Dagbladet a interviewé Maren Lundby. « Je vais beaucoup mieux cette année que l’an dernier à la même époque, je pense être bien plus prête pour la saison », commence la Norvégienne. Il faut dire qu’il y a un an, elle revenait tout juste d’une saison blanche où elle s’était retirée du circuit mondial pour prendre soin de sa santé et retrouver son poids de forme.
Elle avait alors participé à Danse avec les Stars en Norvège. Partie sur blessure, la sauteuse à ski n’a plus dansé depuis. « Je ne suis pas douée dans ce domaine et en plus, si c’est pour me blesser, je ne vois pas l’intérêt alors ne vous attendez pas à me voir danser, il faudrait un évènement très spécial », rit l’athlète.
Spécial comme un nouveau record ? « J’ai parlé de revenir à la première place de la Coupe du monde mais honnêtement, ce qui me passionne le plus, ce qui me donne le plus envie de réussir c’est d’établir le record du monde de distance à Vikersund », continue Lundby.
La Norvégienne aimerait aussi que les Autrichiens acceptent d’accueillir le circuit féminin sur les deux dernières étapes de la Tournée des Quatre tremplins puisqu’elles auront le droit de prendre part aux deux premières épreuves en Allemagne dès cet hiver. « Je pense que nous arriverons à convaincre les Autrichiens un jour, il faut juste tomber sur les bonnes personnes, nous nous battrons aussi pour ça », affirme la jeune femme, toujours prête à se battre pour ce qu’elle et ses adversaires aient les mêmes opportunités que leurs homologues masculins.
« Mais le plus important maintenant, c’est que je suis prête pour le mois de décembre », repète-t-elle.
Ingrid Landmark Tandrevold tente le tout pour le tout
Chaque athlète cherche sans cesse à s’améliorer, à trouver toutes les astuces pour être au top physiquement. Ingrid Landmark Tandrevold ne fait pas exception et récemment elle a trouvé un nouveau moyen de s’améliorer en améliorant son sommeil.
Et sa technique est pour le moins inattendue puisqu’elle consiste à se mettre du scotch sur la bouche pour dormir ! « En fait, j’ai été malade cet été et je me suis mise à respirer par la bouche, explique-t-elle à TV2. J’ai senti que ce n’était pas bon pour que je dorme bien alors c’est le moyen que j’ai trouvé pour revenir à une respiration nasale pendant mon sommeil. »
La biathlète n’est d’ailleurs pas la seule à avoir adopté cette technique. Le footballeur Erling Haaland le fait aussi, tout comme de nombreuses personnes suivant les conseils des réseaux sociaux. « Je pense que c’est surtout parce que nous sommes fait pour respirer par le nez alors c’est sûrement le mieux pour dormir et donc être ensuite reposé et performant », justifie Tandrevold.
« Il faut avouer que c’est un peu étrange mais après tout, on a tous nos petites habitudes mais moi, aucune qui risque de me faire m’étouffer dans mon sommeil », se moque son coéquipier Vetle Sjåstad Christiansen. « Je ne crois pas non plus que je vais m’y mettre mais allez savoir, ce sera peut-être à la mode dans un an et je le ferai aussi », conclut quant à lui Sturla Holm Lægreid en souriant.
Halvor Egner Granerud s’indigne
Ce sont rarement les sauteurs à ski qui font la une des journaux. Pourtant, la semaine dernière, Halvor Egner Granerud a pris la parole dans les médias de façon remarquée. Dans les colonnes d’Adresseavisen, le Norvégien s’est exprimé sur les problèmes qui touchent le ski récemment, entre autres les problèmes de financement des athlètes.
« Un jour je prendrai ma retraite et ce jour, j’espère que je pourrais voir le ski à la TV le week-end », commence Granerud. Il insiste ensuite sur les valeurs de sa discipline ainsi que l’intérêt des équipes nationales qui est de soutenir les athlètes en retour de leurs bons résultats qui permettent de donner une valeur marchande à ces équipes.
« Nous voulons être de bons modèles, qui pensons aussi au sport dans son ensemble, aujourd’hui comme dans l’avenir, continue le sauteur. Nous avons déjà un ennemi : le réchauffement climatique et nous n’en avons pas besoin d’un autre, intérieur cette fois-ci. » Le Norvégien fait ainsi référence à la perte de financement de l’équipe nationale de saut à ski qui a dû abandonner son équipe junior. « Il faut se rappeler que tous les athlètes commencent comme des poids financiers, nous ne rapportons pas d’argent tout de suite, c’est notre devoir de nous en souvenir et de redonner dès qu’on le peut afin que d’autres puissent suivre notre exemple », conclut Granerud dans sa colonne.
Si ses mots sonnent justes, les médias norvégiens y ont parfois vu une pique adressée aux athlètes ayant eu des démêlés récents avec la fédération pour des questions d’argent. « C’est aussi ça, l’ennemi intérieur, explique Granerud à la NRK. Je pense que ces désaccords, étalés dans les médias, font du mal à notre image auprès des jeunes et donc pour le recrutement de futurs athlètes. »
Le fait qu’il demande aussi aux athlètes de se rappeler d’où ils viennent est aussi perçu comme une attaque directe à un certain Johannes Høsflot Klæbo mais aussi aux skieurs alpins et entre autres à Lucas Braathen qui a pris sa retraite la semaine dernière. « Je ne comprends pas son raisonnement et à mon avis, c’est lui qui y perd le plus alors j’espère qu’il sera heureux avec sa décision », commente Granerud, interrogé par TV2 vendredi à cette annonce.
« Quant à ma déclaration, je pense surtout que c’est un éloge de l’équipe nationale, si certains veulent le voir comme une critique de certains athlètes, libre à eux mais je voulais surtout illustrer mon désir de travailler tous ensemble que mettre de l’huile sur le feu », ajoute le sauteur à ski, affirmant qu’il s’est posé les mêmes questions que ses compatriotes : quand représente-t-il l’équipe nationale et quand est-il une personne privée ? « Et puis, il faut être deux pour se disputer, rappelle-t-il. Cette question aurait pu et aurait dû être réglée plus rapidement. »
Petter Northug Jr inquiet pour les jeunes
Petter Northug Jr est depuis le début de sa carrière internationale un modèle pour les jeunes. Il est donc souvent sollicité pour leur donner des conseils afin de réussir leur carrière. Malheureusement, le fondeur a remarqué un changement dans les questions posées par les jeunes athlètes norvégiens. « Ils me demandent désormais comment j’ai fait pour obtenir 500 000 followers sur les réseaux sociaux plutôt que des conseils d’entraînement », se lamente Northug dans les colonnes de Dagbladet.
« Cela m’effraie un peu, admet-il. J’ai peur que s’ils s’intéressent plus aux réseaux sociaux qu’à leur entraînement, sur le long terme, nous n’ayons plus de stars du ski norvégiennes. C’est à mon avis un signal d’alarme pour le futur du ski chez nous. »
Dans son dernier livre, Héros du sport du Trønder : l’humour comme carburant, Northug adresse donc un conseil à tous les jeunes qui le liraient : il faut s’activer, sortir, ne pas rester sur les écrans et varier les types d’activités physiques s’ils veulent devenir des athlètes de haut niveau.
La trahison de Tilda Johansson
Tilda Johansson fait partie de l’équipe de biathlon suédoise et a remporté l’an dernier l’IBU Cup. Pourtant, c’est affublée d’un bonnet et d’une veste aux couleurs de l’équipe norvégienne que la jeune femme s’est entraînée dernièrement, arborant fièrement ses vêtements sur les réseaux sociaux tout en commentant « Envie de devenir Norvégien ? »
« Trahison ! » hurlent les médias suédois. « Franchement, ce n’était rien de spécial, je trouvais juste ça marrant à faire », répond Johansson dans des propos rapportés par Dagbladet. Plus sérieusement, la biathlète est aussi impressionnée par les performances de ses adversaires norvégiens : « Le biathlon norvégien est cool et performant et j’ai senti ce jour-là que j’allais aller vite donc j’ai pensé que ce serait sympa de mettre ces couleurs », conclut-elle.
Emil Iversen déménage
En juillet, Emil Iversen confirmait sa relation avec Bettina Burud, héritière du groupe Kiwi et plus jeune milliardaire de Norvège. Depuis, le couple file le parfait amour et ils vont même emménager ensemble ! Ils ont déjà trouvé un nouvel appartement à Trondheim où le fondeur s’entraîne dans son équipe privée depuis qu’il a quitté l’équipe nationale.
« C’est très excitant cette nouvelle vie, sourit Iversen au micro de TV2. Elle fait aussi partie de l’équipe, elle est très investie et qu’elle vienne s’installer avec moi en dit aussi long sur notre relation. » Et à ceux qui pourraient penser qu’il fait ça aussi pour l’argent de la jeune femme, le Norvégien nie tout net : « Je n’ai pas de souci d’argent, j’ai eu des revenus confortables ces dernières années et j’ai fait du bon travail avec mes sponsors qui continuent de me soutenir », affirme-t-il.
Après deux ans et demi de relation, Iversen et Burud font un nouveau pas dans leur relation. « Je deviens adulte, plaisante le fondeur. Il faut dire que je suis en retard sur mon petit frère qui va bientôt se marier, il fallait que je me bouge. A 32 ans, on pense aussi à fonder une famille alors forcément, j’y réfléchis même s’il y a des avantages et des inconvénients vu mon travail. »
Du côté des pistes, tout va aussi bien mieux. « J’ai retrouvé ma forme, je suis sur la bonne voie et cela me rassure, confie-t-il. Mon objectif est de réussir à atteindre la Coupe du monde cet hiver et je serai déçu si je n’y arrive pas franchement. »
Alexander Stöckl récompensé
Alexander Stöckl est l’entraîneur de l’équipe nationale de saut à ski norvégien depuis 2011. Depuis sa prise de poste, il a emmené son équipe au sommet plus d’une fois ce qui a valu à l’Autrichien d’obtenir une récompense nationale il y a peu.
Il a en effet été récompensé par la Verdienstabzeichen, une médaille du mérite pour avoir fait briller l’Autriche à l’international. « Je savais que j’allais obtenir une récompense lors de cette cérémonie mais je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi prestigieux », confie Stöckl au quotidien Dagbladet.
D’après l’ambassadeur autrichien en Norvège qui lui a remis le prix devant une assemblée de compatriotes vivant à Oslo, le coach a été récompensé pour sa personne et sa façon d’apparaître en public plus que pour ses résultats qui, après tout, signifient aussi la défaite de l’Autriche face à la Norvège en saut à ski.
« Je n’imaginais pas tout ça en 2011, je pensais venir pour 2 ans et essayer de vivre à l’étranger avec ma famille mais finalement, nous sommes restés, raconte Stöckl. Ma fille ayant 7 ans et ma famille étant bien installée en Norvège maintenant, nous n’imaginons pas en partir dans un avenir proche. » Et c’est entre autres pour cette intégration que l’Autrichien, qui a aussi appris le norvégien, est récompensé.
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