Le duel Klæbo/Fédération toujours d’actualité
Les problèmes d’accord entre l’Association de ski norvégienne et Johannes Høsflot Klæbo n’ont pas fini de faire parler ! Interrogé par TV2, Jarl Magnus Riiber a ainsi confié être lui-même satisfait du modèle de l’équipe nationale tout en comprenant le mécontentement de Klæbo mais aussi de Lucas Braathen, skieur alpin qui a mis un terme à sa carrière en raison de trop grands différents sur le droit à l’image avec la fédération.
« Je les soutiens dans leur combat et je pense qu’il est important que les accords soient justes autant pour l’Association que pour les athlètes, dit ainsi le combiné nordique. De notre côté, nous avons de la chance de très bien communiquer avec les dirigeants du combiné à la fédération. » Mais même s’il est satisfait de ce que propose l’équipe nationale (comme la sécurité de revenus en cas de blessures ou maladies), Riiber admet que les accords doivent évoluer avec l’époque.
Mais tous les athlètes ne sont pas aussi cléments. « Je ne comprends pas que la fédération fasse une exception pour Johannes », a ainsi confié Pål Golberg à la NRK. Pour lui, les règles de l’Association sont claires : un athlète qui a refusé de faire partie de l’équipe nationale ne pourra pas être sélectionné pour la représenter en compétition internationale.
« Je suis vraiment surpris qu’on le laisse faire ce qu’il veut tout en lui proposant cet accord, continue Golberg. Idem pour Kristine Stavås Skistad, elle aurait dû faire partie de l’équipe nationale, profiter de nos sponsors tout en gardant le cadre dont elle bénéficie actuellement à Konnerud. » Pour le fondeur, il est important d’avoir les stars du pays dans l’équipe nationale pour continuer d’attirer les sponsors et d’avoir les moyens de proposer un cadre efficace aux athlètes.
D’après Golberg, la seule contrainte à être en équipe nationale est de se soumettre aux accords de sponsoring passés par la fédération. En revanche, sur le plan sportif, les athlètes auraient une assez grande liberté. « Je suis d’accord avec Pål, j’ai par exemple pu aller m’entraîner en altitude sans le reste de l’équipe tout en étant soutenu par la fédération », ajoute ainsi Simen Hegstad Krüger. « J’aimerais parler à Johannes, lui montrer que l’équipe nationale est le meilleur cadre possible, ça me semble important pour nous tous », conclut Golberg.
Petter Northug Jr et Tiril Eckhoff remettent la fédération en question
Après les problèmes d’accord entre l’Association de ski norvégienne et plusieurs athlètes comme Lucas Braathen ou Johannes Høsflot Klæbo, la fédération est de nouveau mise en cause après qu’Helene Marie Fossesholm ait déclaré forfait pour le début de la saison et qu’Ingvild Flugstad Østberg se soit vue refuser son certificat médical.
« On peut se demander si la fédération suit correctement ses athlètes, si tout cela n’aurait pas pu être évité car cela fait un moment que ça ne va pas parfaitement pour Fossesholm, elle aurait peut-être pu être suivie de plus près pour régler la question, idem pour Østberg », déclare ainsi Petter Northug Jr à l’antenne de TV2.
Tiril Eckhoff, récemment embauchée par TV2, rejoint l’avis de son compatriote. « Cela m’a fait de la peine pour Østberg quand on sait tout le travail qu’elle a fourni, réagit-elle. Que la fédération n’en ait pas fait plus pour l’aider quand elle a regagné l’équipe nationale, cela me paraît étonnant et j’espère qu’elle va enfin recevoir l’aide dont elle a besoin pour revenir. »
De leur côté, Østberg comme Fossesholm n’accablent pas l’Association de ski, parlant de leurs propres erreurs. « Les certificats de santé sont importants mais il faut se demander comment faire encore mieux car les athlètes ne gèrent pas tous la chose de la même façon, continue Northug. Peut-être ont-ils aussi laissé trop de liberté aux athlètes cette année ? »
« Le problème, c’est que le sport de haut niveau n’est pas sain, on fait tout et n’importe quoi pour être au top et c’est ce qui s’est sûrement passé avec Østberg et Fossesholm », termine Tiril Eckhoff. A la charge des coachs et des fédérations, donc, de faire attention à bien encadrer les athlètes.
Pour ceux de l’équipe féminine, pourtant, rien n’empêchait Helene Marie Fossesholm de concourir, sauf son envie et son mental. « Nous sommes donc patients avec elle et lui donnons le temps de ressentir à nouveau du plaisir en compétition mais elle est tout à fait compétitive », confie ainsi Stig Rune Kveen à TV2. « Elle était fatiguée cet automne, elle n’a plus autant de plaisir ou de joie de vivre et il faut qu’elle retrouve ça pour revenir », termine Sjur Ole Svarstad.
Kristine Stavås Skistad : stratégie gagnante
Depuis son soulagement de ne pas être entrée dans l’équipe nationale, Kristine Stavås Skistad a fait profil bas et n’est pas vraiment apparue dans les médias, les évitant même avant sa première course de l’hiver… Stratégie facile jusqu’au sprint de Beitostølen qu’elle a remporté haut la main et où elle n’a eu d’autres choix que de répondre aux médias.
« Je n’avais pas grand chose d’intéressant à dire jusqu’ici, explique-t-elle à TV2. Maintenant je n’ai plus le choix. » Et de finir par un « C’était bien », pour résumer sa course. Un style qui détonne au sein des fondeurs norvégiens habitués à répondre en long et en large aux médias nationaux. C’est d’ailleurs pour cette tranquillité, loin de ces médias, qu’elle a choisi de rester avec son club local plutôt que d’intégrer l’équipe nationale.
« Franchement, elle a raison de faire ça car c’est la meilleure manière pour elle de progresser et d’avoir du succès, commente Petter Northug Jr, expert TV2. Elle prospère loin des feux de la rampe, elle préfère être dans son cocon et elle doit continuer ainsi si c’est ce qui fonctionne pour elle. Je lui conseillerais même de rester dans sa bulle jusqu’aux Mondiaux de Trondheim. »
Et Lage Sofienlund, son entraîneur, d’ajouter : « Kristine n’est axée que sur une chose : gagner des compétitions de ski, si elle estime que parler aux médias ne l’y aide pas, elle ne le fera pas et honnêtement, c’est incroyable et impressionnant de voir à quel point elle assume ses choix », conclut-il.
Ingrid Gulbrandsen impressionne
Elle a impressionné sur le sprint de Beitostølen : Ingrid Gulbrandsen a glâné la deuxième place devant de nombreuses athlètes de l’équipe nationale. Après la course, la jeune femme de 23 ans se confie au micro de la NRK : « Ca fait du bien d’avoir enfin eu un été normal après deux années compliquées, c’est très motivant, surtout avec ces résultats. »
Il y a environ deux ans, la Norvégienne a en effet dû se faire opérer et n’a donc pu skier et s’entraîner normalement jusqu’à cet été. « En fait, je suis vraiment mal faite, plaisante Gulbrandsen. J’ai les genoux qui claquent, les pieds qui font un angle bizarre et ça a provoqué un problème avec un os de mon pied qui était très douloureux et qu’ils ont carrément enlevé ! » Sans cette gêne et cette douleur, la fondeuse a ainsi pu reprendre l’entraînement.
« Mais je dois aussi remercier Erik Valnes pour mon succès, ajoute l’athlète. Il nous a donné de bons conseils avant le sprint, il a été très gentil et m’a aidée, entre autres, sur la façon de prendre les virages correctement, chose que je ne pouvais pas faire avant à cause de mon pied. » Humble, le fondeur répond qu’il n’a fait que participer aux mêmes entraînements et débriefings et a donc naturellement partagé son expérience. La jeune fondeuse peut aussi profiter de l’aide de son amie et collègue Anna Svendsen avec qui elle s’entraîne souvent.
« Elle vient un peu de nulle part, c’est impressionnant et vraiment amusant de la regarder skier et performer », commente Therese Johaug. « On devrait la laisser aller à Ruka », ajoute Fredrik Aukland. Sjur Ole Svarstad, entraîneur de l’équipe nationale féminine, a calmé les ardeurs : le groupe ne serait décidé que dimanche soir, après toutes les épreuves de Beitostølen.
Tarjei Bø déménage
Choix atypique : Tarjei Bø a décidé de déménager en plein milieu de l’hiver. Pas vraiment pratique pour gérer les cartons et sa saison en même temps. « J’admets que le timing n’est pas excellent, dit-il au micro de TV2. Mais je pense que Gita, mes parents et les déménageurs gèreront très bien sans moi. »
Le déménagement devrait en effet se dérouler pendant une période de trois semaines où le biathlète sera absent, en compétition. « C’est une tactique intelligente de ma part car je n’aurais rien à gérer mais ça ne fera pas de moi le conjoint de l’année », reconnaît Tarjei Bø. Le Norvégien souligne tout de même que c’est sa compagne, Gita, qui lui a demandé de s’occuper du biathlon avant de penser au déménagement.
La petite famille devrait changer de maison avant les Championnats du monde mais pas de grand voyage : ils resteront à Oslo.
Le petit secret d’Eirik Myhr Nossum
Personne ne s’y attendait et pourtant, le quotidien VG a tout révélé de cette affaire : Eirik Myhr Nossum, entraîneur de l’équipe nationale de ski de fond masculine, n’a plus le droit de dormir dans la même chambre que sa femme. « J’ai été patiente, indulgente mais c’est bien trop gênant maintenant », explique-t-elle.
Mais quelle est donc cette grande affaire ? C’est tout simple : le coach ronfle. « J’ai pris mon lot de coups de poings et de pieds pendant la nuit », reconnaît-il. Après 12 ans de vie commune et deux enfants, le Norvégien a donc été forcé de changer de chambre et a pris celle de leur aîné. « On en rigole mais c’est un vrai problème car du coup, même si je dors, j’ai l’impression de ne pas être reposé, avoue-t-il. Et puis, j’ai empêché ma femme de dormir alors que nous avons des jeunes enfants et besoin de sommeil… »
« En effet, c’est beaucoup trop pour moi un bébé qui ne dort pas et un mari qui ronfle dans la même chambre », plaisante sa femme. Nossum a donc dû aller chez le médecin pour soigner au mieux cette gêne nocturne.
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